Le lendemain, j'avance d'un bon pas entre les arbres. Je décide de continuer ma route de nuit pour le moment, l'air y est plus froid mais j'aime l'obscurité et les ombres qui se dessinent entre cette cage de bois. Plus de chance de trouver ces volatiles goûteux, mais la clairière qui se dessine ce soir là me laisse de marbre. C'est un troupeau de bête, cela ressemble à des antilopes en termes de longues pattes, mais en bien plus gros, avec bien plus de viande. Sa doit être rapide et difficile à chasse, mais, me connaissant, se n'est pas un obstacle pour ce cher Chämkar. Je vois des petits dans le lot, je vais bien réussir à en choper un. La bête d'hier m'a laissé une bonne croûte sur le poitrail. Sacré bête.
Je ne cache, la blague, y a pas de cachette dans cette poudreuse blanche. Je ne réfléchis pas, je fonce et j'entend l'effroi chez le troupeau. Je continue ma course à la suite des bêtes, elles sont rapides et je vois le mâle dominant avec de magnifique bois sur sa tête fermé la marche. Il protège les femelles veinards.
J'aperçois dans la masse un petit lent. Sa mère reste à ses côtés mais trop tard, je fixe ma nourriture et fonce sur le petit. Je souffle dans le froid et bondit en échappant à un coup de sabot; je tien fermement le bébé qui se débat et je serre fort mes crocs, jusqu'à qu'il n'y ai plus aucun mouvement. La mère dépitée est partie, je jubile intérieurement devant cette nouvelle nourriture toute jeune.