Promenons nous dans les bois pendant que Habis n'y est pas

Habis & Shimera

Cette journée avait été longue. J’étais partie chasser et j’ai perdu mon repas pour me retrouver à la place face à une vagabonde. J’étais énervée et je ne voulais qu’une chose : me battre pour me défouler ! Pas contre ma meute évidemment. Inutile de blesser un membre pour rien. Les Yuubae se tiennent tranquille donc je ne peux pas compter sur ça. Un autre vagabond ? Ou partir à la chasse contre plus gros que moi ? Je verrais bien ce que je trouve en premier sur ma route.

Alors que je m’apprête à sortir du territoire, le soleil se couchant doucement, j’entends des grognements à proximité. Pensant à une attaque, je me mets en position et me rapproche mais seule l’odeur d’un Akatsuki me parvient. Je reste sur mes gardes et découvre qui me menace.

« Hadès ? Qu’est-ce que tu veux ? »

J’ai craché cette dernière question. Mes babines sont retroussées et je grogne à mon tour. Je connais sa réputation et s’il croit pouvoir m’intimider ou me faire peur, il se trompe ! Je suis prête à me battre si c’est un combat qu’il veut.

Promenons nous dans les bois pendant que Habis n'y est pas

Habis & Shimera

Il est menaçant tant dans sa posture que dans ses grognements envers moi mais je ne bougerai pas. C’est Hadès que j’ai devant moi mais la chose se corsera si notre combat se poursuit jusqu’au coucher du soleil. Si Hadès laisse place à son frère, je ne donne pas cher de ma peau. Je n’ai pas l’entraînement nécessaire pour le vaincre mais je me battrais jusqu'au bout.

Lorsqu’il se met à rire, je réprime un frissonnement mais mon poil se hérisse et je grogne à nouveau, plus menaçante. Un grognement lui faisant comprendre que je ne me laisserai pas faire. Il marche de long en large et je déteste ça. Je me mets à marcher moi aussi mais je lui tourne autour. Mes griffes ressortent un peu plus et se plante dans la terre. Il ne répond pas à ma question et cela me met encore plus en rogne. Je déteste lorsqu’on m’ignore. Et si je me laissais tenter à lire ses pensées ? Je vois bien qu’il ne veut pas attaquer mais attendre de laisser place à son frère mais si je pouvais n’avoir ne serait-ce que quelques bribes de ce qu’ils préparent je pourrais au moins me préparer un peu. Je le fixe alors droit dans les yeux et plonge au fond de moi pour avoir une concentration maximale afin de lire ses pensées le temps de quelques secondes.

Promenons nous dans les bois pendant que Habis n'y est pas

Habis & Shimera

Mon pouvoir utilisé sur lui me permit de comprendre, globalement, qu’il voulait m’attaquer à la nuit et se défouler, voire me manger. Je frissonnais légèrement. Finalement, savoir ce qui était prévu me donna un peu la chair de poule mais j’essayais de garder mon calme. Paniquer voudrait dire que je me suis transformée en proie et c’est justement ce qu’il veut. Il n’aimait pas que je lui tourne autour et il essaya de me faire peur en faisant claquer ses mâchoires près de moi. Je lui donnais un coup de dents et lui érafla le museau. Ce n’est pas grand-chose mais je voulais lui faire comprendre qu’il ne me battrait pas aussi facilement qu’il l’espérait.

Je vis le soleil se coucher et je compris ce qu’il voulait faire. Il avait juste voulu attendre que son frère prenne le dessus car il était le plus violent des deux. Je risquais ma vie dans ce combat mais je ne voulais pas mourir. Je ne pourrais certainement pas le battre ni même lui demander de m’épargner. Il fallait que je me défende jusqu’à ce que quelqu’un me vienne en aide, si toutefois quelqu’un voulait m’aider et s’interposer entre lui et moi.

Il me regarda comme si j’étais une friandise et je lui grognai dessus, me mettant également en position de combat. Il allait attaquer, je le sentais. Il s’approcha doucement et je ne compris pas son mouvement. Puis, d’un coup, il se leva sur ses pattes arrière et m’attaqua au flanc. Je saignais et un couinement m’échappa mais je ne comptais pas le laisser s’amuser seul. Je me retournai vers lui, essayant de lui attraper l’oreille avec mes dents, tout en utilisant mes pattes arrière pour échapper à son emprise. Au bout de quelques minutes, je finis par m’extirper de sa gueule et je me mis face à lui. A mon tour d’attaquer. J’essayais de l’atteindre à la gorge, c’était mon seul moyen de l’affaiblir et de rester en vie. Je réussis à mordre une de ses pattes avant, le sang commençait à couler et je lui mis un coup de patte dans la tête pour l’étourdir. Visons maintenant la gorge ma petite Shimera. Pourquoi ce combat devait-il tomber sur moi ?

Promenons nous dans les bois pendant que Habis n'y est pas

Habis & Nilaya & Shimera

Je prenais la raclée de ma vie, littéralement. J’étais en sang, faible, mais je tenais encore debout. Hors de question de faillir et encore moins devant Anubis ! Alors que je me sentais sur le point de m’écrouler, je sentis une odeur familière puis vint ensuite la voix. Nilaya. Je ne lui répondis pas, le regard un peu dans le vide. De toute façon, la question ne s’adressait clairement pas à moi. J’entendis son grognement et reculais faiblement. J’étais vulnérable et je détestais ça.

Je sentis le regard de mon alpha sur moi alors je relevais la tête pour fixer mes yeux dans les siens. Je vis dans son regard qu’elle ne prendrait aucune mesure contre moi. Elle avait compris que je m’étais simplement défendue. Elle m’ordonna de partir.

« Mais… »

Dans son regard, je vis que je ne devais pas contester ses ordres. Elle voulait régler ses comptes et je devais partir. Point final.

« Bien, j’y vais de ce pas… »

J’inclinais légèrement la tête dans sa direction puis fis demi-tour en direction du camp. J’aurai voulu cacher mes blessures mais je boitais et j’avais mal. Cependant, je n’avais pas l’intention d’aller voir notre guérisseur tout de suite. Je voulais voir mon ennemi du jour se faire régler son compte. Je ne suis pas douée pour l’espionnage mais je peux essayer de lire en eux. Enfin, en un des deux. Sinon, je peux aussi les écouter, j'ai l'ouïe fine. Je sais que ce n’est pas bien mais j’ai toujours eu l’impression que Nilaya cachait quelque chose. Je me glissais donc dans les fourrés, me faisant le plus discrète possible. J’étais à côté d’eux, un mètre je dirais, mais je m’étais frottée à des fruits très odorants et je m’étais glissée dans un buisson de ces mêmes fruits, de sorte à camoufler au mieux mon odeur. Puis, je fixais Nilaya, essayant de lire ce qu’elle avait en tête.