Le ciel prend feu. Il brûle. Il saigne. Les nuages sont colorés de rouge, l’horizon est saumon ou jaunâtre, puis rose ou bleuâtre. Lunaire est dans le camp. Elle s’est occupée des garnements les plus agaçants, laissant les dociles à ses camarades moins motivés ; elle, Lunaire, n’a pas peur des sales gosses. Elle en a maté un pendant les entraînements, pas plus tard qu’aujourd’hui !
Perclue de courbatures, les cordes vocales ravagées à force de gueuler pour se faire entendre, Lunaire pousse un gros soupir. Elle observe les mouvements de ses congénères qui rentrent, sortent, bavardent entre eux. Ses collègues sentinelles lui envoient des saluts — souvent accompagnés de bêtises ou de blagues —, les camarades guerriers mâles lui lancent des commentaires goguenards. Malheureusement, la seule personne que Lunaire veut voir n’est pas là. Henael. Elles se sont vaguement croisées ces derniers jours, mais sans parvenir à se parler réellement, ce qui commence à lui peser.
Les minutes s’écoulent. Son Alpha apparaît enfin dans son champ de vision. Lunaire prend un air détaché avant d’avancer dans sa direction. Par chance, elle est seule. La sentinelle s’approche jusqu’à être à la hauteur de son amie.
— Salut, Hena ! (Elle a un grand sourire joueur sur le visage.) T’es occupée, là ? Je me disais qu’on aurait pu s’organiser une patrouille du soir à deux ?
Sa queue bouge tranquillement de gauche à droite, témoignant de sa gaieté à l’idée de passer du temps avec son amie d’enfance.
Lunaire
Henael
Alpha
Feux Follets : 152
Jeu 10 Oct - 20:22
«Skyline» Avec Lunaire
La journée a été longue, très longue même. J’observe le ciel, je respire doucement l’air frais provenant du nord. Bientôt les jours de pluie allaient arriver sur nos terres. Mes paupières s’ouvrent, la nuit arrive, le ciel dessine un dégradé, enflammant nos pupilles devant chaque couleur. Un soupir retentit et je me lève pour faire ma ronde quotidienne. Je sens l’étreinte d’Apophis, ses sifflements reprennes doucement au creux de mon oreille, mais l’odeur de Lunaire brise ses pensées démoniaques. Je souris doucement devant les paroles de la louve.
« Salut Luna, je serais contente de patrouiller avec toi, cela fait longtemps qu’on n’a pas eu de moment ensemble. »
Je la rejoins et donne un faible coup de museau dans son cou pour sentir sa douce pelisse. Je marche à ses côtés, elle venait de briser ma routine, et cela me faisait plaisir. J’étais plus proche de la sentinelle que de ma propre sœur ou de mon frère jumeau que je désirais tuer. J’avais l’impression par moment que j’étais étrange, mais elle était plus comme moi, et je pense que c’était ce qui m’attire vers elle, c’est une chose qui me permet de m’extériorisé et j’en avais bien besoin. Sans oublier qu’elle était la seule qu’Apophis respecté et qu’il ne cherchait pas à tuer, la seule qui avait réussi à le défier du regard, a faire comme s’il n’était pas là.
« Je suis contente de te voir Luna, tu m’as manqué. »
Je suis franche avec mon amie d’enfance, elle était ma meilleure amie, elle était là lorsque ma mère a perdu la vie, la lorsque j’ai dévoilé ma véritable identité, quand j’ai montré les cadavres que je laissais derrière moi à cause de mon pouvoir qu’Apophis faisait vibrer. Malgré tout ça, elle m’a accepté, elle m’a rassuré et aimé. Lunaire, c’est ma lune.
:copyright: Codage par Zagan.
Henael
Lunaire
Bêta
Feux Follets : 544
Sam 12 Oct - 17:56
Elle lance un regard à Apophis, Lunaire. Elle connaît l’animal, a su développer de la reconnaissance à son égard ; il rend Henael farouche, dangereuse. Il l’aide à se protéger des personnes venimeuses qui pourraient lui vouloir du mal. Parce que c’est là la conception du monde — selon la louve — : les loups autour d’eux sont plus sournois que la bête pleine d’écailles. De plus, Apophis est d’une beauté à couper le souffle. C’est le prédateur « ultime ». Celui qui ne pourra jamais être dompté.
Henael consent à passer du temps en sa compagnie ; Lunaire lâche un soupir de soulagement. De bien-être, aussi. Les journées sans son amie sont d’une longueur effroyable. En plus d’être ennuyeuses à mourir. Ses lèvres s’étirent encore quand la jolie bouche crache des avœux émouvants. Son pouls s’accélère. C’est quelque chose que la sentinelle reconnaît chez son Alpha ; sa capacité à dire haut ses sentiments, même les plus secrets, les plus doux, les plus gênants. Lunaire est plus timide, elle. Elle prend rarement les devants.
« Tu me manques tous les jours, Hena. C’est presque ennuyeux de chasser les intrus quand tu n’es pas là ; ce n’est pas aussi drôle de les voir se faire dessus, ou de les faire pleurer. »
À sa manière plutôt brutale, Lunaire reconnaît éprouver un vide depuis l’avènement de sa confidente. Bien sûr, la sentinelle est heureuse pour elle de la voir monter en grade, mais il y a quelque chose de douloureux dans les nouvelles barrières qui se sont érigées entre elles par la même occasion. Les anciens — ces vieilles carnes — lui reprochent souvent d’être trop familière avec son Alpha, de ne pas être assez respectueuse, de ne pas prouver son allégeance par l’utilisation d’un langage soigné. Mais ce n’est pas sa personnalité, ni sa façon de s’adresser à ses amis. Henael est son Alpha, oui. Au-delà du chef, c’est également l’une des rares personnes qui comptent plus que la vie à ses yeux. Elle lèche tendrement la joue de sa camarade, puis l’entraîne joyeusement vers les premiers chemins de ronde auxquels elles sont habituées. Lunaire veille à modifier les siens régulièrement pour ne pas donner ses « horaires » à leurs ennemis. Certains collègues sont plus prévisibles, et c’est par eux que les problèmes vont commencer si jamais quelqu’un essaie de pénétrer dans les terres. Pour ce soir, cependant, la sentinelle considère que fouler à nouveau les routes de leur jeunesse ne peut pas leur nuire. Elles se sont séparées trop longtemps. Elles ont trop de choses à se dire.
« Ça va ? Tu tiens le coup avec toutes ces responsabilités qui te tombent dessus ? Je sais que ça commence à faire un moment mais bon… Les choses se calment à peine. C’est vraiment la merde. »
Lunaire soupire en secouant la tête avec désapprobation. Elle pense à la réunion des Hikari, des Kuragari ; ce cirque que la cohabitation peut provoquer certains jours. Ce n’est pas facile, pour personne. Mais la sentinelle soupçonne sa meilleure amie de porter un fardeau plus lourd que les autres.
« Ce serait bien que ça se calme. Pour qu’on puisse se retrouver comme avant. »
Et ne se soucier de rien, sinon d’elles. De se faire plaisir, de s’amuser, de s’épanouir.
Lunaire
Henael
Alpha
Feux Follets : 152
Sam 12 Oct - 18:54
«Skyline» Avec Lunaire
Je marche auprès de mon amie, je suis heureuse d’être avec elle, je lui lèche la joue en retour et souris. Je ne saurais dire combien de temps je n’avais pas souris, je gardais toujours une expression neutre, il y a peu j’étais revenue d’un entraînement avec une apprentie chasseuse dont le maître avait besoin de rendre visite à un guérisseur. J’avais aussi fait la rencontre d’une louve arrogante quelques jours plutôt, je l’avais laissé dans un état potable, elle avait réussi à jouer avec mes nerfs et finalement je n’ai pas réussi à me contrôler. Cela me rendait bien triste, mais on récolte ce que l’on sème et elle avait eu ce qu’elle méritait.
« Il y a des jours meilleurs que d’autre, mais quand tu es là, c’est plus facile à supporter. »
Je donnais de petit coup de queue agréable à Lunaire pour lui montrer que sa présente m’était toujours bénéfique, elle m’avait accepté tel que j’étais au fond de moi. Je ne pouvais pas rêver mieux, elle était la personne en qui j’avais le plus confiance, car même ceux qui vivaient au milieu de nous pouvais nous trahir à tout instant pour rejoindre l’ennemis, avec les temps qui court, par moment je ne savais plus où donner de la tête, je ne savais plus à qui m’adresser en étant sur que le reste de la meute soit en sécurité. Qui choisirait le camp qui se fait humilier par les Akatsuki ? Je me posais souvent la question. Pourtant certain semblait heureux de vivre parmi nous ? Est-ce que je commençais à devenir parano ? Seule mon amie pourrait me le dire.
« Merci Luna d’être toujours là. Je ne sais pas ce que je ferais sans toi. »
Je la regardais du coin de l’œil avec un faible sourire, je pouvais être libre avec elle, me relâcher, redevenir l’ancienne sentinelle que j’étais. Peut importe qui j'étais, elle restait la même, et c'était ce côté qui me réchauffait le coeur, elle n'avait jamais fait semblant d'être mon amie.
:copyright: Codage par Zagan.
Henael
Lunaire
Bêta
Feux Follets : 544
Mar 15 Oct - 13:48
Elle marche en lançant des œillades en coin à Henael. Elle détaille son visage couleur perle, ses yeux sublimes qui semblent sur le point de perdre leur éclat, des fois. Lunaire se rassure souvent comme elle peut, en pensant que sa meilleure amie est forte ; en se disant que son Alpha ne succombera jamais. Pourtant, sa mère — un ange que l’on croyait immuable — a disparu sans prévenir.
Elle n’a pas d’expression inquiétante. Pas de larmes au bout des cils, pas de moue, pas de lèvres tremblantes. Elle paraît calme, maîtresse de ses émotions. Elle avoue que les jours peuvent être mauvais ; Lunaire comprend à cela que ces dernières semaines ont été difficiles. Son cœur se serre. Elle ne sait pas quoi faire de plus pour soulager sa meilleure amie. Elle donne déjà son âme à la meute, chaque jour, sans se soucier de sa propre santé. Elle se laisse épuiser par les mômes qui ont besoin d’être éduqués à ses retours de rondes, elle prête l’oreille aux plaintes de ses camarades, des anciens. Elle est sur tous les fronts.
Lunaire se marre doucement en réponse au coup de queue, un rire nasal qui se répercute un moment dans les environs. Elle mordille gentiment Henael à l’épaule, pinçant la peau adorée entre ses lèvres fines. Son parfum envoûtant remplit ses narines, gonfle ses poumons d’allégresse. C’est une odeur que Lunaire adore depuis qu’elles se connaissent. Quelque chose de doux, de presque sucré. Comme un fruit mûr à point, ou alors comme des baies écrasées. La sentinelle fixe un moment le monde devant elle, se perdant dans ses réflexions.
« Je serai toujours là pour toi, Hena. Il faudra qu’on me prenne la vie pour m’éloigner. Et encore. Je te promets de rester pour te hanter jusqu’à la fin de tes jours ! Elle pouffe joyeusement, accélère le pas pour doubler son Alpha, puis lui saute dessus pour les faire rouler dans l’herbe. — Tu n’as rien à craindre. Tu ne seras jamais seule sur le champ de bataille. Je me battrai à tes côtés. On les fera tous tomber, l’heure venue. Il nous faut seulement devenir plus puissante. Apophis fera de toi celle qui ne peut être tuée. »
Elle en est persuadée. Au fond de son cœur, Lunaire a la certitude que le gardien aux écailles ne laissera jamais son amie disparaître. Et si Elemiah avait eu le même protecteur, nul doute qu’elle serait encore là aujourd’hui. Henael ne pliera jamais l’échine.
Lunaire lui mordille le museau, la queue remuant avec entrain. Elle veut lui donner son énergie, chasser les doutes de sa meilleure amie avec ses propres convictions.
Lunaire
Henael
Alpha
Feux Follets : 152
Mar 15 Oct - 15:08
«Skyline» Avec Lunaire
Avec Lunaire, je savais que je ne risquais rien, elle faisait tan pour la meute, alors que ce n'était même pas son devoir. J'avais déjà envisagé de la mettre à la tête des sentinelles, mais j'avais bien trop peur de la mettre au devant du danger. Je ne voulais pas la perdre, elle était ma nouvelle lumière.
Lunaire avança plus rapidement pour se mettre devant moi. D'un coup, la femelle se retourne pour se jeter sur moi. Nos deux corps roule dans l'herbe et je profite de lui mordiller son oreille. Un rire sort de ma gueule, cela faisait si longtemps que je ne mettais pas sentis aussi vivante., aussi chaleureuse. On jouait comme des enfants et je m'en fichais complètement, je devais savoir me détendre de temps en temps.
Devant ses paroles, je me sentais revigorée, mon corps était remplit d'énergie en quelques secondes seulement, grâce à ses douce paroles qui me montrait le chemin de la victoire.
« Rien ne pourras nous arriver si nous sommes ensemble. »
Elle avait raison, Apophis m'avait montré la voix le jour de notre rencontre, j'avais compris qui j'étais vraiment. Mais j'avais aussi besoin de Lunaire, j'avais besoin d'elle à mes côtés et qui de mieux qu'une battante pour guider nos sentinelles ? Je ne devais pas laisser mes sentiments empiéter sur l'avenir, je ne voulais pas la voir mourir, je ferais tout pour qu'elle reste en vie et qu'elle soit heureuse. Mais je devais aussi penser aux autres.
« Luna, accepterais-tu de devenir la nouvelle Veilleuse ? »
J'avais peur de se rang, car ma grande soeur était morte en étant Veilleuse, elle était censé devenir Bêta, mais avant notre entraînement, elle c'était faite tué par un vagabond. Nymeria était plus faible physiquement que Lunaire, mais la peur m'empêche de prendre les bonne décision, alors je veux que ce soit ma meilleure amie qui choisisse.
:copyright: Codage par Zagan.
Henael
Lunaire
Bêta
Feux Follets : 544
Mar 15 Oct - 16:18
Son rire. Son rire explose. Son rire se répand comme un chant. Lunaire est jalouse de ce rire. Parce qu’il est beau. Parce qu’il est vivant. Parce qu’il est communicatif, aussi. Son rire ravive la chaleur dans le cœur de la jeune femelle. Son rire qui a bercé son enfance. Son rire qui a peu à peu remplacé celui de sa mère dans ses pensées. Son rire qui a pansé ses blessures mal refermées. Lunaire n’aime rien plus que son rire. Même pas ses yeux magnifiques, ou son odeur si spéciale. Ce rire, c’est Henael. Ce rire, c’est son Henael.
Son cœur bat la chamade, Lunaire se marre. Elle écrase sa meilleure amie, lui lèche le menton, les paupières, les joues. Puis, le corps encore secoués par les éclats de rire, la sentinelle roule sur le côté. Elle est allongée là, les prunelles perdues dans le ciel immense dont les couleurs s’assombrissent peu à peu. À côté de sa sœur. À côté de la seule qui a de l’importance. Lunaire adore ses parents — adoptifs, pas les biologiques — mais c’est Henael qui a un rôle essentiel dans sa vie. Comme un cadeau des dieux.
Elle s’étire avec allégresse, les paupières presque closes. Voilà un travail peu sérieux mais Lunaire sait qu’une autre patrouille est chargée de tourner. Elles sont seulement une espèce de renfort — actuellement inutile.
« Luna, accepterais-tu de devenir la nouvelle Veilleuse ? »
La concernée écarquille les yeux, puis s’emmure un moment dans le silence. Elle sait que les Veilleurs sont exposés. Plus que les autres. Qu’ils ont aussi un drôle de passé commun avec Henael. Elle-même devait le devenir, après que sa sœur aînée — la Veilleuse de l’époque — ait été tuée dans le cadre de ses fonctions. C’est un signe fort. Quelque chose d’émouvant. Lentement, Lunaire tourne la tête pour regarder sa meilleure amie. Elle acquiesce doucement, un sourire timide sur le bout des lèvres.
« Ce serait un très grand honneur de servir la meute de cette manière. »
Elle est fière d’avoir été pensée pour ce poste. C’est quelque chose d’important pour le clan, de primordial, même. Elle doit se montrer digne de ces responsabilités.
« Je te promets de ne jamais rien laisser m’arriver. D’accord ? Essaie de ne pas te faire trop de soucis pour moi. Tu l’as dit, ensemble, rien ne peut nous arriver. »
Elle soupire d’aise, ferme les yeux pour savourer ce moment.
« J’aimerais que le temps s’arrête maintenant et ne reprenne jamais son cours. On pourrait rester comme ça pour toujours. »
Lunaire
Henael
Alpha
Feux Follets : 152
Mar 15 Oct - 17:52
«Skyline» Avec Lunaire
Elle accepte, elle accepte de devenir ma veilleuse. Un sourire parcourt mon visage, je suis heureuse, mais en même temps j’ai peur. Elle me rassure, elle sait que j’ai peur pour elle, par rapport à Nymeria, même si Nymeria avait été adopté, elle avait toujours été la quand ma mère était occupée, et quelqu’un me l’avait pris. Il ne me restait plus que Shlava, et Lunaire. Aujourd’hui, je n’avais plus que Lunaire, pour moi, ce rang était maudit, j’avais dans l’idée de ne jamais mettre de canidé dans ce rôle, mais j’avais besoin d’aide, je ne pouvais pas tout gérer, je devais avoir des bras en plus pour mener à bien la meute.
Je pose ma tête sur le sol et observe Lunaire, j’étais d’accord avec elle, moi aussi je voulais que ce moment dure toujours, que le temps s’arrête, que les problèmes disparaissent pour que le bonheur ne s’éteigne jamais.
« C’est vrai, ce serait le paradis, toi et moi, sans le moindre souci, sans avoir peur pour l’autre. »
Je n’avais besoin que d’elle, elle était mon pilier, un jour, je sais que je finirais comme ma mère, que ma vue baissera à cause d’un événement trop intense pour moi, je ne serais plus aussi apte à diriger la meute sans elle et sans Apophis, j’avais un peu peur du futur, mais avec ma meilleure amie, mon étoile, je savais que je pourrais surmonter n’importe qu’elle épreuve.
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