Thème n°4 - Aurore Étoilée - feat Lunaire
 
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Who Would Have Known. [Apollo]
Lunaire
Bêta
Lunaire
Feux Follets : 544
Mar 15 Oct - 15:23
Avec Apollo

On la secoue. On la malmène.
On la pousse. On la réveille.
Ses lèvres vomissent un juron. Son assaillant recule un peu pour éviter un coup de patte. Elle grogne, marmonne, se réinstalle contre sa meilleure amie. Henael n’a — semble-t-il — pas été dérangée par les mouvements saccadés. Lunaire pousse un soupir en replongeant dans les bras de Morphée.
Malheureusement, sa tranquillité est de courte durée. Une ou deux minutes, tout au plus. Pas de quoi casser trois jambes à un canard. On recommence à la gêner, à lui murmurer des choses inintelligibles à l’oreille. Un pli agacé apparaît sur son front, créant une ride profonde. Elle se débat.

« Foutez-moi la paix ou j’égorge le premier que je vois. »

Ses menaces sont aboyées suffisamment fort pour qu’une poignée de loups crache des râles mécontents. Lunaire soulève une paupière dans un effort considérable, puis la referme. La nuit n’est pas encore terminée, pas question de sortir de sa paillasse.

« [...] intrusion [...]
Tous ses muscles se raidissent. Lunaire s’arrache au sol dans un bond violent. Ses yeux sont bien ouverts, ses sens aux abois.
— Répète un peu ça.

Un apprenti commence à trembler. Elle a parlé fort. On lui demande de sortir du refuge où dorment les Yuubae. Lunaire marche d’un pas rapide vers le ciel dégagé — où les étoiles sont amoncelées —, puis adresse un regard à son camarade. C’est une vieille sentinelle habituée aux éclats de Lunaire. Il n’a pas peur de ses hurlements, de ses ordres, de sa colère sous-jacente. Elle se contient néanmoins pour ne pas perturber le sommeil de Henael ; les soirs où la femelle Alpha peut dormir sont trop rares.

— Comme je le disais, on a repéré des signes d’une intrusion. Une entrée, pas de sortie. On a perdu sa trace côté lac de cendres. On ne sait pas où il est.
— Des chasseurs ont été appelés sur les lieux ?
— Des chasseurs ?

C’est l’apprenti. Il a un sourire moqueur sur les lèvres. Lunaire prend la mouche.
— Petit imbécile. Dégage d’ici, c’est une conversation de grands.
L’aîné se racle la gorge avec gêne.
— Ils n’ont pas été prévenus, non. Je suis venu te chercher dès que j’ai eu des informations.
— Bien.
(Elle lève brièvement les yeux vers la Lune pour deviner approximativement l’heure.) Une délégation de chasseurs va bientôt rentrer. Prends-en deux, les moins fatigués. En espérant qu’ils soient les meilleurs du groupe, pas les plus fainéants. Tu les lances sur mes pas. Je prends Apollo avec moi. »

Sans plus de cérémonie, Lunaire se coule au cœur de la grotte où dorment ses congénères. Elle suit les courbes des individus avec insistance, les yeux plissés pour voir dans l’obscurité, avant de s’avancer prudemment jusqu’à la sentinelle endormie. Du moins le paraît-il. Une fois à côté, Lunaire s’écrase rudement sur le mâle — qui a à peu près son âge. Elle se rappelle sans mal de leurs jeunes années où la rivalité s’est installée entre eux. Surtout à cause de Lunaire, en vérité. Elle est la plus insupportable des deux.

« Debout, grosse larve. On a du boulot. »

Elle se redresse après avoir chuchoté, attend — impatiemment — son subordonné à quelques pas. Quand il est jugé prêt — ou en tout cas réveillé, après pour ce qui est d’être débarbouillé, hein… —, Lunaire sort à nouveau de la cavité rocheuse pour s’enfoncer dans les bois d’un pas vif. C’est à se demander comment son énergie peut se reconstituer sans arrêt alors que ses pauses sont si peu nombreuses.

« Pour résumer, on a un indésirable dans les environs. Localisé pour la dernière fois côté lac des cendres. Impossible de dire depuis quand il est là, les pluies récentes ont pu effacer ses traces jusqu’à maintenant. Des chasseurs nous rejoindront sur place une fois rentrés de leur expédition. Leurs nez sont entraînés à pister des proies sur plusieurs jours, ils arriveront peut-être à trouver des choses qui nous ont échappé. On se chargera de leur protection.
En attendant, je compte sur toi pour m’aider à relever un maximum d’indices. Tu as des questions ? »


Lunaire n’est plus complètement la même depuis son tête-à-tête avec Henael, il y a quelques jours. Son Alpha lui a proposé de monter en grade. Voilà la sentinelle presque Veilleuse — jusqu'au jour de l'assemblée —, si bien que la jeune femelle se préoccupe d’être encore plus efficace, encore moins souvent couchée, plus régulièrement dehors. Elle prend son rôle très à cœur, c’est impossible à renier.

Elle foule la terre battue avec entrain, gardant un rythme soutenu pour ne pas s'épuiser trop rapidement. Ils ont un peu de route à faire avant de parvenir au lac de cendres. Elle lance régulièrement des regards à son congénère. Elle ne sait plus à quand remonte leur dernière patrouille ensemble. Longtemps, sans doute.
Pando
Lunaire
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Apollo
Veilleur
Apollo
Feux Follets : 34
Jeu 17 Oct - 15:57

ft. Lunaire

Who would have kown ?
Le sommeil est une chose importante, essentielle. Que ce soit de nuit ou de jour d’ailleurs. Les sentinelles peuvent être de patrouille n’importe quand, à n’importe quelle heure. Voilà pourquoi j’aime être de patrouille de journée. Dormir pendant que tout le monde est en activité est un véritable calvaire. Des fois, j’ai bien envie de me lever et d’utiliser mon pouvoir pour faire taire tout le monde.

Cette fois-ci, quelqu’un a décidé que je n’aurais pas droit à ma nuit et, franchement, il y a plus agréable que de se faire réveiller par Lunaire.

Après un grognement mécontent, je comprends que le travail m’appelle et me lève, suivant ma rivale de toujours à l’extérieur de la grotte. Son rapide briefing est clair et je lui réponds que tout est compris et la suit à l’extérieur du camp, en direction du lac de cendres.

Je sais bien que je suis encore dans les vapes mais la soudaine autorité présente dans la voix de Lunaire m’a surpris. Elle n’est pas si « froide » habituellement. C’est vrai que je la vois de moins en moins mais je ne me souviens pas que notre relation s’est dégradée au point qu’elle me parle comme si elle m’était supérieure. À moins que…

Je laisse cette information dans un coin de ma tête et me concentre sur notre mission. Un intrus est présent sur notre territoire et il est assez discret pour qu’on ne l’est pas encore attrapé. Pas le temps de lambiner.

— Je suppose que nous n’avons pas d’autres infos sur cet intrus ? Celui qui l’a détecté n’a pas été capable de dire s’il s’agissait d’un vagabond ou d’un Akatsuki ?


Parce que ça importait. Ça faisait même toute la différence.

— A moins que tu ne me caches des informations pour pouvoir l’attraper avant moi ? Ajoutais-je, la voix pleine de défi.


Habituellement, c’est plutôt Lunaire qui passe son temps à me lancer des défis mais elle n’a pas l’air en grande forme aujourd’hui. Je ne pensais pas que ça me manquerait au point de m’y mettre aussi.
Apollo
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Lunaire
Bêta
Lunaire
Feux Follets : 544
Sam 19 Oct - 16:16
Avec Apollo

Il pose des questions. Lunaire aurait préféré qu’il garde la bouche fermée. Son cœur accélère, elle presse le pas. « Akatsuki, Akatsuki » — le cauchemar ne peut pas se répéter. Pas deux fois. Elle a déjà perdu une Alpha à cause de ces abominations. Elle ne veut pas l’imaginer, ne veut pas croire que l’un d’eux puissent être leur invité surprise. Elle chasse l’idée, l’âme déchirée au-dedans.

Même la blague ne parvient pas à la faire redescendre de son espèce de nuage de violence. Elle a de la peur plein les veines. Parce qu’elle a ces nouvelles responsabilités secrètes à assumer, celles pour lesquelles Lunaire veut exceller ; car le camp sera en sécurité, dans ce cas. Elle n’acceptera ni l’échec ni la médiocrité.
Elle accorde une œillade morne au mâle. Elle aimerait rire, le provoquer, gagner. Mais ses pensées sont ailleurs.

« Il n’y a pas d’honneur à gagner en trichant. Il suffit de regarder Nilaya pour le comprendre. Tuer pour tuer, sans raison valable ni scrupule, ni pitié, ni courage, c’est assassiner. Gagner sans combattre, sans saigner, sans pleurer avec ses amis, c’est perdre. C’est perdre son âme, surtout. »

Ses lèvres sont serrées, sa bouche s’ouvre au minimum pour laisser les mots couler dans la pénombre. Ils sont durs, secs, prononcés dans un son rauque qui ressemble à une menace voilée. Lunaire n’a jamais eu personne en horreur ; personne sauf Nilaya. Un jour, Henael portera les crocs à sa gorge. Un jour. Elle annihilera le démon, la chose. L’adrénaline pisse dans ses artères. Lunaire a hâte. Lunaire sèmera la mort avec sa meilleure amie sans un regard en arrière. Mais elle le fera en préservant sa fierté, sa dignité.

« Mais Nilaya n’est pas concernée. Elle n’en a jamais eu, d’âme. »

Son corps vibre de sa rage mal contenue. Elle a honte, au fond, d’être vue dans un état pareil ; ce n’est pas comme s’il ne l’avait jamais croisée fâchée ou quoi, mais Lunaire n’est pas un être plein de haine. Elle ne l’était pas, du moins.
Elle se force à reprendre son calme lorsqu’ils approchent du lac. Il n’est plus qu’à quelques minutes. Elle perd son rythme effréné pour respirer les odeurs environnantes. Elle prend aussi une ou deux secondes pour discerner les alentours. La Lune est suffisamment lumineuse pour leur donner matière à voir.
Elle prend la manœuvre puis se laisse guider par Apollo selon ses envies, pour que leurs sens puissent se relayer sans avoir à se dédoubler. Ils parviennent jusqu’aux sentinelles qui évoluent dans les ombres. Deux femelles avec une mine rusée ; la même expression, le même faciès : des jumelles. Lunaire les salue.

« On l’a perdu dans le coin.
— Il s’est sûrement baigné dans le lac pour masquer son odeur. On le suivait grâce à elle.
— Ouais ! Il est super doué pour effacer ses traces. On a rien trouvé. Sauf celles d’un renard, des proies, etc. »


Lunaire plisse les yeux. Les deux louves gardent le silence quelques minutes puis se retirent sans demander leurs restes. Elles sont sûrement épuisées. Ses méninges à elle brûlent les quelques calories qu’il lui reste. Elle se retourne violemment vers les jumelles qui s’éloignent.

« Il était Akatsuki ?
Heureusement que sa voix grave porte loin. La plus grande leur adresse un dernier regard pour répondre.
— Non. Ou alors plus depuis un moment ! »

La sentinelle est campée là, l’air profondément concentrée. Il y a des choses qui la dérangent.

« Pourquoi se cacher à ce point ? Pourquoi venir ici, aussi ? Ça n’a pas de sens. Il y a assez de coins libres pour que les vagabonds n’aient pas à venir chez nous pour se nourrir. Les grandes migrations n’ont pas commencées non plus, les proies ne manquent pas. Qu’est-ce qu’on nous veut ? »

En parlant, Lunaire se déplace précautionneusement vers le lac. Elle calcule un itinéraire, se retourne régulièrement pour scruter les arbres qui lui semblent bouger. Mais seules les feuilles murmurent sur leur chemin.

« On se sépare ? Il faut qu’on passe au peigne chaque recoin. Il a forcément laissé une trace de son passage. Il a des poils, ce loup, non ? Il ne les a pas gobé, quand même ! Il en a sûrement perdu en se reposant quelque part, ou alors accroché à l’écorce des arbres. Il ne peut pas être invisible. »

[ Les empreintes laissées par le « renard » sont en réalité celles d’un louveteau abandonné. ]
Pando
Lunaire
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Apollo
Veilleur
Apollo
Feux Follets : 34
Ven 25 Oct - 19:06

ft. Lunaire

Who would have kown ?
Nous avons tous les deux de l'expérience en matière de patrouilles, de recherche d'intrus ou même de mission de groupe. Pourtant, pour une raison qui m'ait encore inconnue, Lunaire semble beaucoup plus stressée que d'ordinaire. Elle est à cran et le moindre petit indice de la présence d'un Akatsuki la fera sortir de ses gonds, j'en suis certain. Pourtant, je la connais assez et je connais assez de sentinelles pour savoir que ce n'est pas dans la précipitation et la colère que nous sommes les plus efficaces.

Évidemment, je hais les Akatsuki. Si on tombe face à un des sbires de Nilaya, j'aurais beaucoup de mal à suivre le code des Hikari et discuter avant d'attaquer. Nous ne sommes pas des meurtriers mais que faire face à un meurtrier à part combattre ?

Néanmoins, pour l'instant, rien ne nous dit que notre intru appartient à la meute adverse. Il pourrait très bien s'agir d'un vagabond. Nous devons donc garder notre calme pour pouvoir récolter des indices le plus efficacement possible. Je choisi néanmoins de ne rien dire. Lunaire est adulte, elle peut se gérer seule.

Nous arrivons rapidement au lac et les deux sentinelles présentes nous font leur rapport. Après nous avoir confirmé que l'intru n'est pas un Akatsuki, elles s'en vont. Je les vois hésiter, de peur de se faire à nouveau interroger par Lunaire qui, malgré la bonne nouvelle, ne semble pas se calmer. Je leur assigne un hochement de tête pour leur faire comprendre qu’elles peuvent partir. Nous prenons le relais.

Je laisse Lunaire commencer à quadriller le secteur et hoche la tête quand elle propose de se séparer.

— Le lac est grand, nous irons plus vite en le coupant en deux. Continue le long de la berge. Je vais refaire un tour par ici. Les jumelles étaient fatiguées, elles ont peut-être loupé quelque chose.

Suivant mes propos, je fais demi-tour et inspecte l'endroit où les jumelles ont dit avoir perdu la trace du loup.
Comme elles l'ont expliqué, il n'y aucune trace lupine. Les seules traces animales que je vois sont des excréments de lapin, des poils qui ressemblent à ceux d'un cerf et des empreintes de renard.

Je m'apprête à retourner vers Lunaire mais, bizarrement, je n'arrive pas à détacher mes yeux des fameuses empreintes. Elles me semblent étranges mais je n'arrive pas à expliquer pourquoi...

Je suis toujours en train d'examiner les traces quand une voix familière m'appelle.

— Apollo !


Je me retourne et me retrouve face à un groupe de trois chasseurs. Ils sont arrivés rapidement, tant mieux. Ou alors ça fait un moment que je regarde ces traces.

Parmi le groupe se trouve ma sœur jumelle, Artémis. C'est elle qui prend la parole.

— Où en sommes-nous. Vous avez trouvé des indices de la présence de l’intru ?
— Pas vraiment mais j'aimerai te montrer quelque chose. Tous les deux vous pouvez aller rejoindre Lunaire. Elle est partie par là.

Je balance ma queue dans la direction qu'a prise ma collègue et les deux chasseurs partent immédiatement. Je montre ensuite les empreintes de renard à ma sœur.

— Qu'est-ce que tu en penses ? Ces empreintes me chiffonnent depuis tout à l'heure.


Artémis regarde attentivement ce que je lui montre et semble immédiatement comprendre quelque chose qui m'échappe.

— Quels informations avons-nous sur notre intru ?
— Tout ce qu'on sait c'est qu'il est très doué pour cacher son odeur et semble ne pas faire partie des Akatsuki.
— Adulte ou petit ?

J’hausse les épaules pour toute réponse et comprends soudainement où elle veut en venir.

— Tu crois que ce sont des empreintes de louveteau ?


Ma jumelle hoche la tête.

— J'en suis même certaine. Tu es toujours aussi doué pour le pistage à ce que je vois.

Je laisse passer la pique sans rien dire. Ce n'est pas comme si je n'avais pas l'habitude.

— Il vaut mieux prévenir Lunaire et les chasseurs, reprit-elle. Sans cette information, ils risquent de ne pas regarder aux bons endroits. Trouver un louveteau et un loup adulte, ce n'est pas pareil. D'autant plus que la terre est beaucoup plus dure là où ils sont. Il risque d'y avoir moins de traces.

Il faut toujours avoir un chasseur dans son camp. Ils sont loin de ne savoir que rapporter du gibier.

Pour être sûre que nos compagnons m'entendent, je hurle vers le ciel comme je le fais parfois pour communiquer avec les différentes patrouilles. Lunaire connaît parfaitement mon hurlement. Elle va comprendre que nous avons trouvé quelque chose.
Apollo
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Lunaire
Bêta
Lunaire
Feux Follets : 544
Dim 27 Oct - 14:09
Avec Apollo

Lunaire lance un regard à son camarade. Il propose un découpage pour couvrir assez de surface. Elle opine du chef. Elle commence à s’éloigner, doucement, en observant les environs. Son cœur se serre. La sentinelle jette une œillade par-dessus son épaule : Apollo est déjà en train d’observer les alentours. Elle esquisse un sourire doux. Ses yeux sont chargés de reconnaissance.

« Sois prudent. Je t’appelle si je trouve quelque chose. »

Elle espère seulement que le mâle en fera de même ; parce que, en cas de soupçon d’un danger imminent, Yuubae prône la réunion — l’entraide, aussi. Elle reprend la route sur un rythme plus lent, plus calculé. Elle oblige ses muscles à se relâcher, ses pensées à redevenir claires. Elle avance précautionneusement, les sens aux aguets. Ses prunelles scrutent le sol durant de longues minutes, puis les rares arbres qui ont réussi à pousser au milieu des cendres durcies. L’air sent la pluie. Lunaire lève les yeux vers les nuages chargés ; pas question de perdre les derniers indices à cause d’une averse. Elle redouble d’ardeur, écume la première caverne trouvée.

Elle jure à voix basse. Pourquoi les choses sont si compliquées, ce soir ?

Il n’y a guère que ce foutu renard qui ait oublié d’effacer ses traces. Lunaire soupire. Ses yeux s’arrêtent un moment sur les fameuses empreintes relevées par les jumelles. Elles vont un peu partout, serpentent, se hasardent. Pas le comportement d’un renard en chasse, en somme. Les seuls qui se comportent éventuellement comme ça sont les jeunes. Ils errent, se perdent, reviennent sur leurs pas. Comme le font les marques. Or, Lunaire a déjà vu assez d’empreintes pour savoir que les pieds des mômes roux sont plus petits que ça. Elle plisse les cils.

« Ils ont toujours eu les doigts aussi écartés ?
— Lunaire !

Elle lance une œillade aux chasseurs qui arrivent.
— Salut. C’est du louveteau, ça ?
Les chasseurs échangent un regard, se penchent au-dessus des traces presque infimes.
— Oui.
— Merde.

Son visage se déforme quand les muscles bandent tous avec une violence extrême.
— Partez devant, cherchez-le. »

Ils se mettent aussitôt en route sans se faire prier. Lunaire, pour sa part, rebrousse chemin pour rejoindre Apollo. Elle est à une poignée de mètres lorsque le hurlement résonne. Elle presse le pas.

« Apollo !
Elle a le souffle court.
— Artémis… bonsoir. J’imagine que vous avez fait le lien aussi ? On cherche un louveteau. Les autres chasseurs sont déjà sur sa piste. Vous pouvez courir ? Il faut qu’on se dépêche.
Elle s’adresse à Apollo.
— Tu as trouvé quelque chose qui pourrait suggérer qu’un adulte est avec lui ? Je n’ai rien vu de mon côté. Artémis ? Tu n’aurais pas entendu quelque chose à propos d’un louveteau manquant chez nous ? »

Ses pensées sont pleines de bordel. Elle parle de manière hachée, en guidant le frère et la sœur sur la route empruntée plus tôt. Les traces s’amenuisent de plus en plus ; si bien que, pour éviter les erreurs — ou de perdre du temps —, Lunaire cède sa place à la chasseresse en tête de cortège. Leur odorat est mieux entraîné.

« J’espère qu’il est encore en vie. »

Sa voix n’est plus qu’un murmure troublé. La situation la ramène des années en arrière, quand — épuisée et affamée — Lunaire s’est écroulée elle-même aux frontières Hikari.
Pando
Lunaire
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Apollo
Veilleur
Apollo
Feux Follets : 34
Mar 5 Nov - 12:56

ft. Lunaire

Who would have kown ?
Après mon hurlement, il ne faut que quelques secondes à Lunaire pour arriver en courant. Elle ne devait pas être loin. Peut-être a-t-elle également trouvé un indice.

C’est essoufflée, qu’elle arrive prêt de moi. J’avoue que l’entendre crier mon nom m’a fait un petit quelque chose mais je préfère oublier ce détail pour me concentrer sur notre mission. Si un louveteau est dans le coin, nous devons le trouver. Il est sûrement affamé et perdu.

D’une voix hachée et d’où j’arrive à sentir un peu de panique, Lunaire nous demande si nous pouvons courir. Ma sœur et moi avons à peine le temps d’acquiescer que ma camarade reprend, les questions fusants les unes derrières les autres.

— Il n’y a rien non plus par ici. Il est fort probable qu’il soit seul.
Répondis-je.
— Et il n’y a aucun louveteau disparu à ma connaissance. Bien qu’à cette heure, un petit aurait très bien pu organiser une balade nocturne sans qu’on ne s’en rende compte, ajoute ma jumelle.

Quelques instants plus tard, nous devons passer de la course à la marche, les traces étant plus difficiles à repérer. Artémis nous guide du mieux qu’elle peut et je ne peux qu’être fier de la dextérité de ma sœur.

A vrai, dire, dans l’instant présent je suis presque aussi inquiet pour le louveteau que pour Lunaire. Elle semble perdue dans ses pensées. Des pensées qui ne doivent pas être roses. Je connais son passé et imagine sans peine que la situation de ce louveteau, s’il n’est pas l’un des nôtres, doit lui rappeler de mauvais souvenirs.

D’une voix qui se veut la plus calme possible, je parle à ma camarade tout en continuant de suivre Artémis à la trace.

— Ne t’inquiète pas trop. Tu n’as pas le temps pour ça. Nous trouverons ce louveteau. Après tout, nous formons une équipe de choc.


Oui, nous trouverons le louveteau. Encore faut-il espérer qu’il soit vivant à ce moment-là.

Après quelques minutes de marche qui me parurent durer des heures, Artémis se mit soudainement à courir. Je la suis sans réfléchir et comprends rapidement son soudain entrain. Elle a senti les odeurs des autres chasseurs. Ils n’ont pas l’air de beaucoup se déplacer, peut-être ont-ils trouvé le petit.

C’est à l’entrée d’une grotte que nous retrouvons les deux compagnons d’Artémis.

— Il est là. Indique un des chasseurs. Mais nous ne pouvons pas l’atteindre.

D’un mouvement de queue, le loup indique l’intérieur de la grotte. J’entre dans l’enceinte fermée et peu éclairée et comprends immédiatement ce qui les empêche de sauver le jeune loup. Une partie de la grotte s’est écroulée sur elle-même et le petit est coincé en bas. Sauter reviendrait au pire à se briser les pattes, au mieux et se les blesser suffisamment pour ne pas pouvoir remonter.

Heureusement, le louveteau a du tomber pendant l’éboulement et ne semble pas gravement blessé. Mais je ne suis pas guérisseur, je ne peux rien affirmer

Les chasseurs n’ont sans doute pas voulu prendre de décision avant notre arrivée. Je me tourne vers Lunaire, la voix rauque à cause du doute et de la peur qui grandit.

— Que faisons-nous ? Tu as une idée ?

Apollo
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Lunaire
Bêta
Lunaire
Feux Follets : 544
Mer 6 Nov - 21:03
Avec Apollo

Le pouls de Lunaire gémissait à ses tempes. Elle avait mal au crâne, mal au cœur, mal aux poumons. Il y avait un gosse, là, dans le coin. Un môme seul, paumé.
Il devait avoir peur. Elle avait eu peur, Lunaire. Pendant des jours. Elle avait appelé ses parents, pleuré, hurlé, finalement décliné. Au point de ne plus avoir aucune voix pour supplier la dernière heure. Et ce que Cancri avait trouvé aux frontières Hikari, ce jour-là, n’était pas réellement un louveteau.
Non. Il avait écopé d’une espèce de loque, mince à crever, les yeux gonflés, les cordes vocales ruinées. Une épave lasse de dériver.

Apollo la ramena à la réalité. Ses cils papillonnèrent une seconde pour chasser les larmes hypothétiques qui la brûlaient, puis la Sentinelle accorda une œillade à son congénère. Elle dessina un sourire absent sur ses lèvres fines. Ouais. Ils faisaient une bonne équipe.
Lunaire pressa le pas au rythme de ses camarades, remarqua à son tour les effluves, les dépassa sans remords pour piler comme une malade jusqu’au refuge improvisé du gosse. Elle manqua de renverser un chasseur en déboulant dans la caverne. Elle ressemblait à une espèce de furie ; cela dit, Lunaire n’était pas connue pour son incroyable retenue.

Elle regarda aussitôt en bas. Le petit était là, recroquevillé sur lui-même. Son poil suintait d’humidité et lui collait à la peau. Les mâchoires serrées, Lunaire sembla se fendre un peu plus. Elle n’aimait pas beaucoup les jeunes de sa meute mais ne leur voulait que du bien. Jamais — au grand jamais — elle ne pourrait comprendre ces parents négligents qui les laissaient, livrés à eux-mêmes. La rage embrasa ses veines, d’ailleurs, quand la femelle réalisa à quel point il devait être jeune. Ou mal nourri. Ou les deux.

Elle se redressa doucement, les yeux allumés par la fureur.

- J’espère pour ses parents qu’ils sont déjà morts.

Ouais. Lunaire avait un côté cruel impossible à cacher. Si son père ne l’avait pas passionné avec ses récits de sentinelle, l’enfant de la Lune se serait sûrement devenue guerrière. Elle inspira profondément pour faire face aux autres Yuubae. Elle regardait spécialement Apollo, parce qu’il allait être impliqué jusqu’au cou.

- Il faudrait que le plus rapide du groupe nous ramène un guérisseur. Réveillez-le, on s’en fout. Il dormira demain. (Elle pesa le pour un long moment avant de reprendre.) Demandez-lui de prendre un tuteur en bois avec lui. Le plus long et le plus solide qu’il ait.

Elle marmonna « en espérant qu’il en ait » dans sa barbe, puis s’adressa enfin à la sentinelle mâle.

- Je vais descendre. Je suis la plus fine de nous deux, avec un peu de chance j’arriverai en bas sans soucis mais j’aurai besoin d’aide pour remonter. Tu as largement la carrure pour nous tirer de là... Non ? (Elle lança un regard à Artémis.) Tu pourrais chasser quelque chose ? Nos guérisseurs ne courent pas aussi vite que vous, on ne va pas attendre qu’ils reviennent pour commencer à s’occuper du petit.

Une fois son monologue achevé, Lunaire poussa un soupir. Elle avait parlé sans reprendre son souffle. Finalement, le chasseur désigné pour la course se dépêcha de détaler. Il ne restait plus que les jumeaux, Lunaire et le plus jeune des chasseurs mâles.
La sentinelle accorda une bourrade à Apollo, de l’épaule, pour se donner du courage. Elle esquissa un sourire rieur.

- Tu n’as pas intérêt à me laisser pourrir là-dedans, hein. Sinon je promets de revenir te hanter !

Sitôt dit, sitôt Lunaire s’attela à sa propre tâche. Elle s’avéra franchement ardue. Ses prises étaient arbitraires, les roches éboulées glissaient en permanence — sans compter celles qui lui mordaient les coussinets — ; à tel point que ses progrès se résumaient à peau de chagrin.

- Pourquoi je me porte volontaire pour toutes les missions suicides ? Je suis débile !

Elle parvenait en bas après une demi-heure de combat. Ses muscles douloureux étaient ravagés par les crampes, son dos lui faisait mal, sa chair était à vif par endroit pour avoir glissé, s’être raclée la peau contre la pierre. Elle soupira de lassitude, s’approcha très doucement du morveux en frôlant le sol de son ventre.

- Hé, toi. J’m’appelle Lunaire. On va sortir de là, d’acc ?
Pando
Lunaire
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Apollo
Veilleur
Apollo
Feux Follets : 34
Ven 8 Nov - 11:08

ft. Lunaire

Who would have kown ?
Sans grande surprise, la situation ne plait pas à Lunaire. Une aura de haine émane de tout son corps. Mais ce n’est pas ça que j’attends d’elle. Je sais qu’elle trouvera une solution, aussi dangereuse soit elle, pour aider ce louveteau.

Le plan de ma camarade se dessine dans mon esprit alors qu’elle donne ses explications. Le chasseur qui doit être le plus rapide des deux, part sans demander son reste. Dangereux, c’est bien le terme pour ce que l’on s’apprête à faire. Nous devons sauver ce louveteau mais je refuse que Lunaire soit gravement blessée par la même occasion.

Sa bourrade me fait autant plaisir qu’elle me fait peur. Elle a besoin d’être encouragée parce qu’elle sait pertinemment que ce qu’elle s’apprête à faire relève de la folie.

— Doutes-tu de ma force légendaire, ma chère ?
Lui répondis-je pour la faire sourire avant qu’elle ne s’enfonce dans cette alcôve.

Je suis incapable de dire combien de temps a duré la descente. Une éternité de mon point de vu. Je suis plus crispé que jamais quand Lunaire arrive finalement en bas. Elle est en un seul morceau mais celui-ci n’est pas au meilleur de sa forme. Le guérisseur risque d’avoir plus de travail que prévu.

Entre temps, Artémis est parti chercher du gibier. Elle a choisi de petites rations. Nous ne savons pas quel âge a ce louveteau, il n’est peut-être pas capable de manger un animal trop épais.

La petite, parce, qu’après observation, il s’agit d’une femelle, ne répond pas à Lunaire. Néanmoins, elle semble avoir moins peur qu’au début. La pauvre doit se demander si nous sommes des amis ou des ennemis. Elle ne doit plus avoir confiance en grand monde.

Ma camarade a encore eu un peu le temps de la rassurer avant que le guérisseur et le chasseur ne pénètrent dans la grotte. Ils ont tous les deux l’air épuisés mais l'heure n’est pas au repos.

Je me rapproche du guérisseur qui me tend le morceau de bois qu’il a dans la gueule.

— C’est le plus long qu’il possède, m’explique le chasseur d’une voix hachée par sa respiration irrégulière.

Je hoche la tête et prend le tuteur. Je me rapproche alors de la cavité et le pose à côté de moi pour pouvoir parler.

— Le guérisseur est arrivé Lunaire, je vais vous sortir de là. Agrippe bien la petite.

Ma voix se veut assurée, autant pour rassurer le louveteau que pour me rassurer moi-même, mais je sais que cet exercice va être un tour de force. Lunaire est épuisée et ne pourra pas m’aider dans la remontée. Je ne vais pouvoir compter que sur ma force physique. J’ai beau être plus fort que beaucoup de loups de la meute, la tâche me semble ardue. Mais je n’ai pas le choix. Il est hors de question que je laisse cette petite là-dedans. Ni elle, ni Lunaire.

J’agrippe alors l’une des extrémités du tuteur et me penche le plus possible vers la cavité. Lunaire réussie à agripper l’autre extrémité et la remontée commence. Elle est obligée de tenir la petite entre ses pattes, ne pouvant utiliser sa gueule qui tient fermement le tuteur.

Je tire de toutes mes forces tout en essayant de reculer. Je sens mes muscles se bander à l’extrême et ne voit plus rien autour de moi. Les chasseurs, le guérisseur, Artémis, ils ont tous disparu. Je vois seulement Lunaire et la petite qui remontent au fur et à mesure, centimètre par centimètre.

Je ne saurais dire combien de temps j’ai tiré. Combien de fois j’ai eu l’impression que le tuteur allait m’échapper. Ce que je sais, c’est qu’à un moment donné, j’ai vu la fourrure claire de Lunaire dépasser de la cavité et que les autres loups se sont jetés sur elle pour la tirer vers l’entrée de la grotte.

Mon esprit était embrumé par la fatigue mais je crois que le guérisseur a agrippé la petite et a commencé à s’occuper d’elle pendant qu’Artémis lui présentait la nourriture. Les deux chasseurs n’osaient pas s’approcher et sont resté en retrait.

Je me suis approchée de Lunaire, tout aussi épuisée que moi et me suis écroulé à côté d’elle. Mes pattes ne me portaient plus pour le moment. Un contre-coup de la fatigue.

— Tu n’échapperas pas à une auscultation et je suis presque mort de fatigue mais le résultat est là. Nous avons réussi.

Cette nuit restera gravée dans ma mémoire, c’est certain.
Apollo
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Lunaire
Bêta
Lunaire
Feux Follets : 544
Dim 10 Nov - 20:03
Avec Apollo

Lunaire lançait un regard au-dessus de la crevasse. La distance à remonter n’était pas affolante mais pas réjouissante non plus. Surtout que le môme n’était pas forcément coopérateur. Seul, paumé, il refusait d’ouvrir la bouche. La Veilleuse ne savait pas s’il flippait, s’il lui en voulait pour une raison ou une autre, s’il était simplement né comme ça.
Ne pas savoir, par ailleurs, lui foutait les jetons. Parce que ce gosse pouvait venir de n’importe où, même de leurs ennemis. Leur nature sale les avait peut-être poussé à balancer un jeune chez Yuubae ; il leur suffisait après de venir recueillir les informations auprès du petit adopté.
C’était précisément pour ces raisons que Lunaire avait été si mal acceptée à son arrivée chez Hikari : les risques de trahison. Elle observa le rejeton un moment. Au pire, ils sauvaient le gamin puis le raccompagnaient aux frontières. Non ?

Non.
Bien sûr que non. La Veilleuse n’était pas comme sa mère. Elle ne laisserait jamais un bébé livré à lui-même dans un monde aussi sombre que le leur. Elle soupira, approcha à pas de sénateur. Elle essayait d’avoir l’air décontractée mais ses blessures cuisaient. La sensation de brûlure serpentait le long de ses flancs. Elle agrippa d’abord la petite chose entre ses crocs, l’installa entre ses pattes, récupéra la branche. Plusieurs fois, Lunaire songea que ses mâchoires allaient lâcher. Elle assurait des prises avec ses membres postérieurs, poussant de toutes ses forces pour aider Apollo qui devait suer à grosses gouttes.

Des crocs l’attrapèrent finalement, la hissèrent hors du trou. La Veilleuse libéra son minuscule fardeau pour s’allonger mollement sur le sol glacé. Elle avait chaud, paradoxalement, alors que le vent avait fraîchi. Elle crevait d’envie d’un bain gelé dans la cascade, de boire de longues rasades pour soulager son gosier sec.
Apollo la rejoignait bientôt. Elle leva une paupière pour le regarder s’affaisser comme un gros sac à son côté. Elle lâcha un rire nasal, le poussant sans force du bout d’une patte.

- C’est chiant, je vais devoir partager les lauriers avec toi. Monsieur j’ai des gros muscles. (Elle poussa un soupir las.) Je vais rentrer devant. Quelqu’un doit prévenir Henael. Il n’y a qu’elle qui puisse nous donner la permission de ramener le louveteau.

Lunaire garda le silence un ou deux minutes durant lesquelles le pouvoir se réveilla. Il était là, menaçant, dans son crâne. Il avait les griffes dehors, les crocs saillants. Il sentait son épuisement, sa douleur physique mais mentale également ; sa souffrance par rapport à l’abandon, ses doutes, ses inquiétudes, sa rage. Le mélange formait une bombe qui risquait d’exploser n’importe quand.
Elle décida que c’était le moment d’agir, de s’éloigner au maximum avant que son don ne devienne incontrôlable. Elle se redressa péniblement en s’y reprenant à plusieurs reprises. Ses muscles étaient parcourus par des spasmes désagréables. Elle aurait besoin de se reposer pendant quelques jours.

- Je vous laisse le petit, prenez votre temps. J’irai chez Impera après avoir parlé à notre Alpha.

Elle avait adopté une voix forte qui ne souffrait d’aucune discussion possible, puis — sans chercher de réponse — se glissa sur le chemin. Elle ne cherchait pas à se dépêcher jusqu’à disparaître du champ de vision. Après quoi, la Veilleuse accéléra. Elle manqua plusieurs fois de chuter, se releva en s’écorchant la peau. À proximité du camp, Lunaire lançait un appel uniquement destiné à sa meilleure amie et s’éloignait des lieux occupés par des loups.
Son pouvoir était trop près de la surface. Il allait émerger. Seule Henael était immunisée, les autres auraient mal à crever. Elle expliqua la situation d’une voix à peine articulée, se replia dans une caverne minuscule qui l’abritait les jours où le don perdait pied, ferma les yeux alors qu’il cherchait une cible à torturer. Au bout d’une poignée de minutes, gagnée par l’épuisement, Lunaire sombrait dans un profond sommeil. Son pouvoir se recouchait tout au fond de son cœur, soudain plus silencieux que les morts.

Sale nuit.
Pando
Lunaire
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