Thème n°4 - Aurore Étoilée - feat Lunaire
 
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Fleur des eaux (PV Lied)
Impera
Guérisseuse
Impera
Feux Follets : 196
Sam 9 Nov - 12:00
Après avoir avalé un morceau de marmotte, délicieuse par ailleurs, je m'étais efforcée de me donner le courage nécessaire pour quitter Yuubae.
Depuis un certains temps déjà, je devais me mettre dans le crâne qu'il fallait que je me rende au marécages putrides pour aller chercher du jonc fleuri. Longue tige qu'on ne trouvait que si on avait de la chance et après la saison des fleurs, venait le temps des graines. Elles devaient maintenant être bien mûrs et si j'attendais encore un peu de temps, le gel et la boue n'en feraient qu'une bouchée.
Soupirant encore une fois, je sortais de la tanière en bombant mon pelage. Il faisait un froid de canard dehors et dire que j'allais me rendre dans cet endroit puant. On ne pouvait pas dire que je n'aimais pas l'eau, ou la boue, non ! Se sont des remèdes contre tous mal mais l'odeur de ces marécages me répugnait trop. Je n'avais pourtant pas le choix.

Rentrant ma tête dans les épaules je partais d'un bon pas vers ma destination.

L'odeur arriva au bout d'un certains temps à mon sens. Faisant une mauvaise grimace, le sol sous mes pattes devenait spongieux. Un léger brouillard était posé sur le long horizon de marécage et je plissais maintenant les yeux à la recherche des longues tiges dont j'avais besoin. J'espérais vite rentrer, mais pour cela, il valait mieux bien chercher.
Je m'attelais à la tâche aussi rapidement que le vent. Au bout d'un moment, et tandis que je n'avais toujours rien trouvé, je commençais à perdre patience. M'asseyant un coup sur un sol à peu près sec, un bruissement me fit tourner la tête vers la gauche. Me tapissant dans les roseaux, mon cœur s'accéléra. Il n'y avait pourtant jamais personne dans les marécages, je n'avais pas autant de malchance que ça !? Si ?
Inspirant un bon coup, je n'arrivais pas à déceler l'odeur de la chose. C'était peut-être qu'un ragondin après tout... Toujours cachée, j'entendais un bruit se rapprocher. Relevant un peu la tête pour voir ce qu'il en était, il y avait bien un canidé dans le brouillard. Me mordant la langue, je n'avais pas du tout prévu cela. Pour mes escapades, je n'avais pas encore eu de problèmes, mais si c'était un Akat ? Je ne pourrai pas, quest-ce que je ferai ?
Impera
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Lied
Vagabonde
Lied
Feux Follets : 388
Sam 9 Nov - 18:28
- Pauvre ami. Tu as vu la guerre, hein ?

Ou un gros orage, mais la nuance n’avait pas beaucoup d’importance. Le résultat était le même : il était mort. Archi mort. Suffisamment pour émouvoir l’Étrangère qui se promenait dans les environs. Ses grands yeux observaient l’écorce brûlée. Elle était largement éventrée, comme une poitrine de laquelle on aurait arraché le cœur. Elle posa la joue contre le bois rugueux. Un mouvement doux, une caresse chargée de réconfort.

- Je vais te sauver, tu verras. Tu n’auras plus mal du tout !

Elle laissa ses paupières recouvrir le monde, doucement mais sûrement. La noirceur recouvrait ses pensées, éloignait ses peurs ou ses cauchemars, brûlait ses sentiments pour ses proches. Pour un moment au moins, l’Étrangère n’était plus personne. Elle n’avait plus d’amis, plus de mère, de père, de meilleure amie. Personne ne l’attendait.
Elle était le pouvoir. Seulement le pouvoir.
Celui qui aspirait à réanimer le monde entier mais qui devait se contenter de petites renaissances individuelles.

Douze minutes s’écoulèrent. Puis neuf de plus. Arrivée à quarante-huit, l’Étrangère commença à sentir des bulles éclater à la surface de la minuscule mer intérieure où s’accumulait son énergie. Elle l’imaginait remplie d’une eau dorée, chaude comme un soleil. Elle poussa un soupir de bonheur. Se sentir si près du pouvoir la rendait heureuse. Elle aimait son pouvoir. De tout son cœur.
Elle l’appela donc en silence. Il frémissait dans son ventre, cherchait à ramper. Il enfla progressivement, la submergeant à la façon d’une vague solaire ; il aurait pu ravager, son don. Il aurait pu détruire.

Mais il avait choisi de guérir, de réparer.

Il circula dans ses veines, se jetant avidemment dans ses artères. Ses lèvres libérèrent un sanglot, un son déchirant qui flotta dans l’air humide du marécage. Plusieurs gouttes de sueur glacée coulèrent le long de son épine dorsale. Elle se mordilla la langue. Il était temps.
Toute proche du végétal crevé, l’Étrangère relâcha son pouvoir. Il glissa sur le sol à la manière d’un serpent huileux couleur or ; il ondula jusqu’à l’arbre, rongea son écorce pour s’insinuer dans son giron, puis s’évapora en laissant des perles d’eau légèrement teintée dans son sillage.
L’arbre, quant à lui, buvait la source de jouvence. Il sembla reprendre peu à peu des couleurs, ses énormes blessures changèrent pour des cicatrices blafardes ; l’Étrangère le regarda renaître progressivement. Le soin dura une heure. S’il n’avait pas la fière allure de sa jeunesse, le vieil aulne avait au moins le mérite de respirer à nouveau. Ses longues branches souples caressaient la fourrure de l’Étrangère.

- Bon retour parmi les vivants !

Un sourire, une caresse de la joue, puis la jeune femelle recula lentement. Le pouvoir la laissait souvent usée. Elle devait rentrer rapidement avant d’être complètement harassée ; déjà maintenant, le sommeil grattait son crâne et émoussait ses sens. Elle émergea d’un buisson pour tomber nez à nez avec un autre loup. Décidément, ces marécages faisaient office de plaque tournante !
Elle adressa un regard surpris à la femelle. Le vent apporta une odeur familière qui réveilla de gentils souvenirs.

- Oh ! Vous êtes de Yuubae !

Sa queue commença à s’agiter de joie. Ses grands yeux bleus s’allumèrent d’une flamme nouvelle.

- Dame Henael va bien ? Et vous, d’ailleurs ? Pourquoi vous êtes ici ? Vous vous appelez comment ?
Lied
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Rakuen
PNJ
Rakuen
Feux Follets : 5112
Sam 9 Nov - 18:28
Le membre 'Lied' a effectué l'action suivante : Allégeance au Rakuen


'Dé pouvoir Aile' :
Fleur des eaux (PV Lied) 3o5m
Rakuen
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Impera
Guérisseuse
Impera
Feux Follets : 196
Sam 9 Nov - 19:27
Proche de moi maintenant, le canidé sembla pris de surprise en m'apercevant. Le regard doux et bienveillant du nouveau, devrai-je dire, de la nouvelle venue m'envoya une vague de honte et d'impuissance pour m'être caché de cette façon.
Elle ne parut pourtant pas le remarquer et c'est avec enthousiasme qu'elle démarra la conversation. Je l'a regardais un instant le regard calculateur. J'étais assez méfiante avec des loups qui n'était pas Yuubae, on ne pouvait se fier à personne dans ce monde. Si ?
Elle semblait jeune, peut-être le même âge que moi, ou un peu moins, son pelage était clair et je ne voyais pas la femelle en si mauvaise santé que ça. De plus, son odeur qui parvenait enfin à mes narines ne m'indiquait aucune odeur de meute. La pression d'un échange diminua un peu devant l'ouverture si gentille de l'inconnue.
Elle connaissait Henael ?! Est-ce que tout les loups que je rencontrais en dehors de meute connaissait mon alpha ou ce n'était que le fruit de mon imagination ?

- Hum, oui elle se porte bien.


Un petit sourire timide s'annonça sur mes babines devant la curiosité et la vivacité de la femelle. Elle ne semblait pas avoir de mauvaise intention.

- Je me nomme Impera, je suis guérisseuse Yuubae. Ma présence ici est pour mon travail. Je suis à la recherche de quelque chose.


Je me détendais, tout en gardant une distance verbale. J'attendrai encore un peu.

- Et vous, comment vous nommez-vous ? Et que faites-vous ici ?


Je l'a regardais cachant ma curiosité grandissante. La louve blanche connaissait mon alpha et ne semblait pas être malsaine. Peut-être avais-je enfin de la chance de rencontrer un canidé sympathique.
Impera
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Lied
Vagabonde
Lied
Feux Follets : 388
Mar 12 Nov - 19:40
L’Étrangère observa l’inconnue avec candeur. Ses grands yeux écarquillés suivaient les courbes douceâtres, s’émerveillaient de la grâce des louves plus âgées. Elle se demanda si, comme sa mère, la femelle avait un compagnon. Peut-être même une famille, de jolis bébés.
Si Henael était aussi gentille qu’il semblait, vivre à Yuubae devait être agréable ! Grandir dans une meute pareille était sûrement plaisant. Mais l’Étrangère garda ses interrogations pour elle, de peur de paraître trop curieuse. Au moins pour le moment, il fallait se contenter d’une ou deux questions à la fois.

D’ailleurs, des réponses commencèrent à lui être données. L’Étrangère bougea lentement sur la gauche pour se dégager du buisson dans lequel son arrière-train était encore enfoncé, puis s’asseya sur le sol légèrement spongieux. Les odeurs fortes de pourriture avaient finalement eu raison de ses sens puisque la jeune femelle n’était plus dérangée par rien.
Impera. Une guérisseuse ? Comme sa mère ! Le plaisir de la petite redoubla : les guérisseurs étaient généralement doux, gentils et cultivés. Autant de traits que l’Étrangère aimait chez ses congénères.
Elle se releva soudainement en recevant à son tour des questions.

- Venez, venez ! Je vais vous montrer. Moi aussi je suis là pour mon « travail ».

Sa bouche reflétait un grand sourire. Elle se glissa à nouveau dans la végétation luxuriante, guidant la guérisseuse Yuubae vers le vieil aulne réparé. L’Étrangère posa tendrement sa truffe contre l’écorce rugueuse.

- Je vous présente mon ami ! Il était blessé très grièvement à cause d’un orage. J’ai le pouvoir de soigner leurs plaies, alors je voyage pour aider ! Il est beau, hein ? Je n’en croise pas souvent des comme ça !

Sa queue frétillait, trahissant sa fierté d’avoir le don de sauver les enfants de Mère Nature.

- Je peux vous aider à chercher vos plantes ? Ma maman est guérisseuse, je peux sûrement vous guider dans le marécage. Je viens souvent !
Lied
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Impera
Guérisseuse
Impera
Feux Follets : 196
Mer 13 Nov - 18:17
La jeune louve me regardait avec des yeux ébahis. Moi qui aimait bien me faire remarquer lorsque je passais, là, c'était peut-être un peu trop d'admiration devant une inconnue. Ceci étant, la vagabonde ne semblait en aucun cas dangereuse et c'est pourquoi je me détendais un peu plus.
Comme si on lui avait piqué l'arrière train, la louve dont je ne connaissais pas encore le nom voulais me montrer un endroit. Je ne caché pas mon étonnement devant cet air si peu soucieux d'un membre d'une meute. Cette naïveté et cette gentillesse me laissaient pantoise tandis que je suivais l'inconnue qui avait tout sourire sur les babines.
Une question mesquine passa un instant dans ma tête, et si tout ceci était un piège ? Je pouvais tomber dans un méli-mélo d'horreur vagabonde ou de mercenaire inconnu et autres choses affreuses.
Lorsque nous arrivons devant un vieil arbre qui dégageait une certaine sagesse, la jeune louve s'excita un instant le regard fier. Je l'a regardais une fraction de seconde ébahis avant qu'elle ne m'explique la petite histoire. Faisant un petit sourire sincère vers celle-ci, c'était fou comment de simples paroles d'un être enjouée pouvait enlever beaucoup de soucis, pendant un moment au moins. Alors comme ça, elle pouvait soigner les plantes. Je trouvais son pouvoir fascinant. Réellement fascinant. Moi qui travaillais depuis ma toute petite jeunesse à soigner les autres, voilà qu'elle, pouvait guérir la nature. Cela devait-être si magnifique de se sentir un peu maître de la vie. Guérisseur, ce n'est pas la même chose, on empêche plus généralement que ça s’aggrave, après tout, je n'avais que peu sauvé de vie. Même ma mère, j'avais lamentablement échoué.

Toutes ses pensées m'avaient inconsciemment fait baisser la tête. La relevant brusquement je n'avais pas très bien entendu les dernières paroles de la vagabonde.

- Comment ? Mes plantes ?... ha oui, euh et bien à vrai dire je suis à la recherche de tige et avec un peu de chance de graines de jonc. Je n'en trouve pas depuis mon arrivée.

Mon regard restait braqué sur l'arbre qui avait été sauvé.

- Avant que... enfin j'aimerai savoir votre nom jeune louve. Vous dites que votre mère est guérisseuse ?


Je chassais tant bien que mal le passé pour me concentrer sur le présent. Une guérisseuse vagabonde ! Etait-ce possible ? Mais... voilà bien quelque chose d'intéressant. La louve devait connaître des sujets que je ne connaissais pas, surtout sur les plantes venant du sud avec un peu de chance... Je ne m'étais encore jamais éloignée si loin.

- Croyez-vous qu'elle acceptera un jour de me recevoir ? J'aurai des sujets à aborder avec d'autre guérisseur expérimenté.


Je l'a regardais maintenant attentive avec un air curieux, toute négativité envolé. D'apprendre la présence d'une guérisseuse "sans meute" ou hiérarchie particulière m'intéressais.
Impera
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Lied
Vagabonde
Lied
Feux Follets : 388
Lun 2 Déc - 20:37
L’Étrangère remarqua que son aînée était perdue dans ses pensées. Elle n’osa pas imposer ses propos, ni lever la voix. Elle la laissa seulement, sans jugement, sans méchanceté ni impatience. Ses prunelles à elle erraient. Le marécage était très calme, ce jour-là. L’eau des mares ne frémissait pas, ne débordait pas, ne charriait aucun cadavre. Non, le monde semblait plonger dans une espèce de léthargie à mesure que l’hiver approchait.
Elle en frissonnait d’avance. L’Étrangère était née durant la mauvaise saison. Elle se souvenait de l’épaisse couche de neige qui avait accueilli ses premiers pas, du vent glacé dans son pelage, du silence de mort qui régnait. Autant de choses que la petite femelle blanche aimait, sans réellement se rappeler pourquoi. Elle savait seulement que les mois suivants sa naissance avaient été heureux.

Impera émergea de ses rêveries, la tirant des siennes. L’Étrangère pencha doucement la tête sur le côté, un air inquisiteur déposé sur le visage. Elle s’obligea à rassembler les quelques informations concernant les plantes concernées. Oui, l’Étrangère pensait savoir où récupérer quelques-unes de ces ressources. Elle garda néanmoins le silence pour permettre à la guérisseuse de se libérer de ses questions. Son sourire s’amenuisa jusqu’à disparaître. Son nom, hein ?

- Je suis désolée. Je ne peux pas vous dire mon nom. (Elle trépigna un peu, gênée.) Ce n’est pas que je ne veux pas, vous êtes très gentille mais...

L’Étrangère leva les yeux vers un pan de ciel que les branches ne masquaient pas.

- Ben… Je ne m’en souviens pas. Je suis sûre d’en avoir déjà eu un, un jour ! Mais je l’ai oublié. Je ne sais plus où je vis, non plus. Enfin, si. Moi je vis dans le Centre pour le moment. Mais quand j’ai voulu faire le chemin inverse pour rentrer à la maison, là où vivent mes parents, ma meilleure amie, sa famille… Bah, j’en ai été incapable. Vous voyez ?
Ah ! Cela dit, si vous les croisez… Maman s’appelle Gemini. La plupart des gens la surnomment Gemme. Je lui ressemble beaucoup, il paraît. Si vous la croisez un jour, vous pourriez lui dire où je suis ? Je suis sûre qu’elle serait contente de parler de plantes et de soins avec vous. Il y a deux autres guérisseuses près de la maison, aussi.


Elle haussa les épaules avec une nonchalance exagérée ; une désinvolture que l’adolescente était loin de ressentir. L’éloignement avec sa famille commençait à lui peser. Elle indiqua du museau un chemin invisible à travers les broussailles. Il ramenait vers la sortie du marécage.

- Il faut aller par là pour vos plantes. Elles poussent au bord des mares à l’entrée du marais. Elles ont du mal à prendre ici à cause du bourbier. Pour les tiges, je ne sais pas quelle variété vous cherchez. Les « branches » molles et souples des vieux aulnes sont plutôt bien pour faire tenir les tuteurs. Elles ne cassent pas facilement. Ce sont les préférées de Maman. Vous pouvez en prendre sur mon ami, je pense qu’il ne vous en voudra pas !
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Impera
Guérisseuse
Impera
Feux Follets : 196
Mer 4 Déc - 20:28
Le comportement si délicat de la petite louve s'estompa rapidement. Avais-je fait une erreur ? Je ne voulais surtout pas l'avoir mis dans une posture délicate, elle semblait naïve mais très gentille, et ce n'était que peu souvent qu'on avait la chance de croiser la route d'une vagabonde comme elle. Je tournais un peu la tête sur le côté tandis qu'elle commençait à parler. Elle semblait tout à coup perdu, gêné.
Je plissais les yeux tout en m'asseyant à la suite de ses explications. Je l'avais laissé tout m'expliquais, sans l'a couper. Plus son récit avançait, plus je sentais une boule de culpabilité s’enfoncer dans ma poitrine. Si j'avais put imaginer une tel chose. Un bref instant je pensais qu'elle se moquait de moi. Mais son regard en disait long.
Je n'ajouta rien lorsqu'elle eu finit. Je ne voulais pas accentuer son malaise et j'étais d'ailleurs surprise qu'elle ai bien voulut me raconter son histoire. Après tout je n'étais qu'une étrangère mais son courage et sa joie de vivre me redonner une nouvelle énergie. Moi qui avais perdu toute ma famille, j'avais encore une meute, et cela faisait toute la différence, elle, elle n'avait plus rien, un peu plus jeune que moi tout juste, elle vivait seule. Depuis combien de temps ? Comment cette histoire était-elle donc possible ? On ne pouvait pas perdre la mémoire ainsi ? Si ?
Les questions déferlèrent dans ma tête tandis que la petite louve blanche changea de sujet. Je l'a laissais faire et je n'hochais que très brièvement la tête tandis que je prélèvement quelques tiges. Je ne cessais de me dire que la pauvre était toute seule.
Je l'a suivais dans les marécages en baissant toute ma garde. Je lui faisais confiance. Avais-je tors ? Mon instinct me disait que non.
Un petit soupir de soulagement à la vue des vieux joncs flétris s'empara de moi. J'en prélevé un peu, comme je l'imaginais, je m'y étais prise un peu tard et les remèdes étaient assez mous dans ma gueule mais peu importait, j'en avais un peu en stock et s'était le principale.
Déposant tout mon butin par terre je regardais la petite louve avec un sourire qui se voulait joyeux mais qui étais hélas plus triste.

- Je te remercie infiniment. Sans toi, je serai rentrer bredouille avec pour seul cadeau de la boue sur les pattes. Bon même si cette aspect là de la chose ne me dérange pas trop... quand je suis seule en tout cas.

Je lui lançais un petit regard malicieux. J'avais envie d'en apprendre tellement plus sur elle, mais j'avais peur de la brusquer. Il fallait mieux se connaître pour oser poser certaines questions. Mais je ne pouvais me résoudre à la laisser ainsi après ce que j'avais découvert.

- Personne ne te veux du mal ? Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour toi ? Tes parents doivent être à ta recherche...


Ma dernière phrase n'était sans doute pas judicieuse et au fond de moi j'avais comme cette impression que c'était faux. Certains loups partent à un certain âge pour découvrir le monde, je ne savais pas trop comment les vagabonds vivaient réellement. Certains était tout seul, d'autres vivaient en petit groupe comme des petites meutes.

Impera
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Vagabonde
Lied
Feux Follets : 388
Ven 6 Déc - 18:48
L'Étrangère effaça ses problèmes d'un seul battement de cœur. Elle les chassa, peu amoureuse de la douleur ou des longues heures à s’apitoyer sur son propre sort. Elle le ferait sur celui des autres autant que vous le voulez mais jamais pour ses peines personnelles. Cela demandait trop d'effort, trop d'investissements. Trop de soi, aussi, chose à laquelle l'Étrangère ne consentait pas.

« Ça ira comme ça » murmuraient ses yeux immenses.

L'Étrangère ressemblait à un cours d'eau : incapable de demeurer immobile. Même quand on la pensait calme, ses pensées allaient ou venaient dans le sens du courant. Elles se laissaient porter, doucement mais sûrement, ce qui était incompatible avec les regards en arrière. Courageuse, la jeune femelle guida sereinement sa congénère entre les arbres. Elle indiquait, à chaque fois, les zones les plus propices à la pousse des plantes recherchées. Elle regardait Impera cueillir, aidait en l'imitant avec mille prières à l'égard des végétaux arrachés à la Terre mère. Elle souffrait, un peu, au-dedans. Elle prenait la vie de ceux qui, d'habitude, renaissaient sous ses pas.
Elle poussa quelques petits rires en chassant la boue sur le museau de la guérisseuse, finalement l'observa rassembler son butin pour l'hiver. Elle était persuadée, au fond de son cœur, que Yuubae était en sécurité avec ce qu'elle avait pu ramasser.

Les cils de l'Étrangère papillonnèrent face à la question de la louve plus âgée. Elle hésita, chercha dans sa mémoire. Quelqu'un lui voulait-il du mal ?

- Non, je crois que je suis en sécurité. J'ai rencontré quelques personnes sur la route mais elles se sont montrées aimables. Plus ou moins. J'arrive à chasser toute seule, aussi. Les proies ne manquent pas en ce moment ! Je parviens même à attraper du gros gibier depuis que je suis partie. Je crois que je me suis améliorée à force de me débrouiller. Et puis, tu sais, j'ai passé ma vie à me cacher, à faire attention, à me méfier de tout.

Elle souriait. Elle ne se vantait pas, l'Étrangère disait seulement la vérité.

- Cela dit, je m'ennuie un peu toute seule donc si tu as d'autres plantes à cueillir à l'occasion, n'hésite pas à venir me voir dans le Centre ! Je pourrais t'aider.

Sa queue remuait doucement de gauche à droite, en guise de preuve pour sa bonne humeur. Pas de doute, l'épisode de son nom était complètement oublié.
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Impera
Guérisseuse
Impera
Feux Follets : 196
Lun 9 Déc - 21:53
J'écoutais la réponse de la petite louve avec attention. Je souriais légèrement lorsqu'elle fit allusion à la chasse, mais j'étais rassurée. Enfin, plus sereine.
J'hochais la tête pour finir, l'esprit plongée dans un milieu que j'essayais d'imaginer. L'histoire de la louve m'intriguais au plus haut point, je l'a trouvé si courageuse et je me demandais si je pouvais un jour réussir à vivre comme elle. Mon esprit plongea ensuite rapidement dans un questionnement plus profond. Je ne savais pas pourquoi, mais je pensais soudain à ma soeur. Je me demandais tout à coup si il avait put lui arriver la même chose ? Après le tremblement de terre, la perte des pouvoirs, avait-elle perdu aussi connaissance de son passé ? Y avait-elle un espoir qu'elle soit encore vie ? J'en rêvé si souvent...
Revenant sur terre, je regardais la vagabonde d'un air légèrement surpris. Réalité, présent, tout se réemboité en un morceau, les oreilles droites je lui souriais sincèrement.

- Moi qui détestais cet endroit, commençais-je en rigolant légèrement, je viendrai plus souvent maintenant te tenir compagnie ! Tu m'as l'air d'être douée en guérison ajoutais-je heureuse.

Un rictus s'ajouta à mon regard. Cela me paraissait bizarre de l'abandonner, même si elle m'avait bien assurée que tout allée bien pour elle.

- Bien, nos chemins se séparent ici. Merci pour ton aide en tout cas, je reviendrai bientôt. Prend soin de toi petite louve.

Je lui souriais avec un regard qui laissait transparaître l'anxiété.

Je tournais les talons en faisant route vers Yuubae avec ce je ne sais quoi dans les entrailles. Je n'osais pas me retourner, j'avais peur d'y voir Karagane à la place de la vagabonde. C'est ça, j'avais bien l'impression d'abandonner encore quelqu'un.
Redressant la tête j'avais ce nom qui s'affichait dans ma tête. Une nouvelle quête s'offrait à moi, et cette Gemini en était la principale cause.
Impera
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