Je terminai de lustrer mon pelage sur un côté, tranquillement dans ma tanière. Pour une fois que je pouvais prendre un peu de temps pour ça, mieux valait en profiter ! Personne dans ma tanière, j'étais pour une fois seule, seule avec moi-même et mes pensées. Je prenais soin d'être présentable pour l’événement qui allait suivre. J'étais anxieuse, stressé mais un peu excitée à l'idée de la nouvelle. Quelques loups Yuubae avaient organisé une chasse pour se préparé à l'hiver. Un chasse réunissant cette nouvelle meute, pour vivre au mieux la mauvaise saison ? Je trouvais l'idée très bonne même si je ne comprenais pas encore mon propre choix quant à ma participation. Qu'elle idée j'avais eu là, de dire oui à une chasse avec des guerriers, des sentinelles et je ne sais qu'elle autre rang... Je n'avais, je le crois, jamais chasser en groupe. Depuis que j'étais apprentie, Zira m'enseignait l'art de guérir. Oh j'avais bien chasser une ou deux fois avec ma sœur lorsque nous étions toutes jeunes mais depuis le tremblement de terre, je n'avais plus pratiquer la chasse. Déjà que je n'étais pas très douée à l'époque, aujourd'hui, je devais être complètement rouillée. Encore une fois, pourquoi avoir dit oui... Peut-être qu'au fond de moi, je voulais commencer à m'intégrer à cette meute. J'avais envie que les autres me vois, mais pas que en temps que louve qui sent la menthe ou le jasmin.

Mon cœur fit un léger bond quand des voix fortes se firent entendre à l'autre bout du tunnel de glace. Le groupe devait être en train de se réunir. Frémissant un instant, j'étais stressée, maintenant j'en étais sûr. Je sortie dans le couloir là ou déjà un petit monde se regroupé. Je restais à l'écart des autres, le coeur battant. Je réalisé pour la première cette distance que j'entretenais avec Yuubae tout ça pour un travail que j'aimais. N'était-ce pas le rôle du guérisseur de connaître au mieux sa meute ? J'avais tellement à apprendre encore. Je m'étais retrouvée seule bien trop vite...
J'observais le petit monde. J'aperçut pas mal de sentinelle dont Lunaire avec qui j'avais entretenu un lien particulier depuis la chute de la cascade. Il y avait aussi des apprentis qui semblaient être excitée de la sortie. Je l'ai comprenais, à une époque, dans une autre vie, j'en aurai fait tout autant. Je remarquais du coin de l'oeil que Saké était un peu plus loin. Le mâle qui aimait tant me taquiner et m'envoyer des fleurs me regarda un instant avant de détourner les yeux. Il n'était plus venu l'a voir depuis l'orage. Baissant les yeux honteuse, j'attendis me sentant peu à l'aise avec tout ce monde. Heureusement que mon poil brillait, au moins j'avais l'impression d'être présentable.
C'est la Veilleuse qui demanda le départ une fois que tout le monde fut arrivée. Différents dialogues s'ensuivirent tandis que le groupe quitté la caverne. Un froid glaciale nous souhaitait bonne chance et pendant que je gonflais mon poil, je suivais la troupe avec grâce, seule en regardant au loin.

Tandis que nous avançons entre les arbres, je sens quelques regards discrets se tournaient vers moi. Des murmures entre les conversations. Qu'est ce que viendrai faire une guérisseuse au cours d'une chasse ! Même moi, je ne cessais de me questionner depuis notre départ. Et puis, je pouvais bien sentir quelques réticence. Combien de lunes étaient passé depuis ma dernière chasse ? Rho et puis, les guérisseurs aussi avaient droit à un peu de divertissement.
Faisant onduler ma queue avec grâce tout en envoyer un jolie courant d'air à un guerrier proche de moi qui m'avait regarder avec un drôle d'air, je trottinais pour m'éloigner du troupeau principal.
L'approche de Lunaire me fais drôlement sursauter tandis qu'elle entame la conversation. Prête ? Je n'en sais strictement rien. A vrai dire, pas...du...tout. Comment les autres vont me trouver après ça ? Et si je me ridiculisais devant tout Yuubae ? J'hochais la tête d'un air stressée tout en sentant une petite colère à l'évocation de quelconque blessures. Bien sûrs, la belle Impera ne pouvait jamais quitter son poste deux secondes et être une louve comme tout le monde ? Mais ma colère retomba bien vite en voyant l'impatience et l’enthousiasme de sa dernière question. J'appréciais vraiment la Veilleuse, cette "petite" mésaventure avait tisser un lien que je n'avais pas avec les autres membres, se qui me réchauffais le coeur.
Sans répondre, je souriais tandis qu'elle partait papoter avec d'autres.

Plus tard, nous arrivons enfin aux abords d'une clairière. Des mouvements dans les ombres d'une légère brume indiquait en effet qu'un troupeau était tranquillement installer en son milieu. Deux groupes se forment alors. Je suis, comme elle me l'avait proposé, le groupe de Lunaire. Notre but étant de rabattre le troupeau vers le groupe d'une chasseuse attendant sous les arbres. L'idée ne pas avoir le rôle de "tuer" la bête me convenais. Bon... la course n'étant pas non plus mon point fort, je repoussais toute anxiété lorsque notre petit groupe s'élança dans les hautes herbes. J'étais venue pour me détendre, et m'amuser un peu !

Courant parmi les loups, je me sentais bien. Mon regard plongé avec envie vers une belle cuisse de biche d'étalant devant nous. Notre groupe devait se transformer en arc de cercle pour bloquer toute tentative de fuite dans le sens inverse au groupe caché dans les bois. Le troupeau se divisa soudain en deux, l'un fonçant vers le second groupe, l'autre fonçant pour s'échapper dans l'autre sens. Voyant cela, je fonçais avec deux autres canidés vers les trois fuyards pour mettre toutes nos chances d'un seul côté. Je ne savais pas exactement ce que j'étais en train de faire. L'instinct avait pris soudain le dessus. Mes deux camarades, plus rapide que moi réussirent sur un côté à faire faire demi-tour aux trois cervidés, ma présence à l'endroit ou je me trouvais les dissuadèrent de s'échapper de là ou ils étaient venu. Courant vers les autres rabatteurs, mon endurance n'était vraiment pas des plus géniale.

Revenant vers les autres, je sentais mon coeur cogner fort sous mon poitrail. De l'exercice, que d'exercice ! Il fallait absolument que je transforme ce petit corps délicat en louve prête à tout. Plus j'avançais dans ma vie, plus cette pensée ne cessait de revenir à la charge...
Redressant les oreilles, voilà que des proies étaient déjà couché à terre. Peu sensible, je me trouvais très touché par le lien qui unissait toute la meute en cet instant. Voir un seul coeur se battre pour se nourrir de la mauvaise saison qui arrivait, il n'y avait rien d'autre à ajouter.
L'adrénaline ne chuta pas quand le groupe suivit le reste du troupeau entre les arbre. Les arbres laissèrent place à l'ouverture infinie de l'horizon. Je courais à côté de je ne savais quel loup, à vrai dire, je me concentrais principalement sur ma respiration et sur ce qu'on était en train de faire. Un pelage blanc devant moi me fit comprendre que Lunaire avait une idée derrière la tête tandis que le Nord du territoire prenait sa place. Il y avait déjà ici un sol froid en plein milieu de la journée et de la glace sur l'eau dans le lointain. Il n'y avait pas trop d'autres questions à se poser, le troupeau fonçait tête baisser dans le coeur de glace et si un avait pour malheur de changer de direction, un canidé se dépêché de régler le soucis.

Pour ma part, je restais évidemment en retrait. Je courais certes, mais les autres étaient plus expérimentés. En quelques sortes, j'aimais ce poste car il était simple de rappeler à l'ordre un fuyard.
La plage était maintenant devant nous. De loin, il n'y avait aucun doute que l'eau était caché par une fine pellicule de glace. Le troupeau avait du sentir le piège car il commençait à changer de cap. J'observais tout en prenant place dans le piège que nous étions en train de former. Il ne fallait pas d'erreur si on voulait une proie de plus. Soudain des craquements se firent entendre. Les cervidés désorientées est perdus quittèrent tour à tour le troupeau pour fuir aussi vite qu'il le pouvait.
Je ne sais pas comment la suite s'est exactement déroulé, en tout cas, pendant que je ramenais un jeune en faisant claquer ma mâchoire, son corps s'était brusquement écroulait sur la glace. Sûrement dû à une mauvaise glissade, il me fallut par chance ce temps là pour plonger mes crocs dans sa nuque. Le sang s'éparpilla dans ma gueule tandis que par instinct j'essayais de ramener le plus vite possible la petite bête dans un coin moins dangereux. Le gout chaud sur ma gueule était si bon, je n'en revenais tout bonnement pas. J'avais réussi !

En revanche, l'aide d'un camarade pour traîner la bête pouvait être pas mal tandis que les bruits de courses s'amenuisaient.

Mes pensées furent entendu lorsqu'un sentinelle aperçut mon manque de force et accouru me porter secoure. Un regard et le mâle repartit comme il était venu dans la bataille de glace et d'eau. Je ne bougeais plus pour ma part. Je regardais le cervidé aux yeux vitreux répandre son sang rouge sur les galets de la plage. Je venais d’ôter la vie, moi qui avait pour principe de sauver plutôt que de détruire. Et le pire, pendant que je me léchais les babines, s'étais cette satisfaction qui se répandait en moi. Bon, la bête n'avait pas eu de chance alors que moi si, mais tout de même, depuis combien de temps n'avais pas chasser ?
Je souriais tout en regardant le piège se refermer sur les plus lourds. Des coups de sabots s'élevaient en tout sens et mon devoir me rappela aussitôt à l'ordre lorsque j'aperçus une louve pousser un jappement aiguë et s'écrouler sur la glace fragile. Le coup qu'elle avait reçu du cervidé fuyant maintenant entre les buissons me fit comme une décharge et un rappel à l'ordre. Je laissais l'animal, quelqu'un viendrai le chercher après la chasse terminer tandis que j'accourais vers la louve. Il s'agissait de Maya, une jeune guerrière. Simplement sonnée, elle n'avait pas perdu connaissance et s'est avec un grondement et le regard dodelinant qu'elle m’accueillit.
Je l'aidais en ignorant ses mots comme quoi elle n'était pas une invalide et qu'elle aurait put très bien attraper la bête si on ne l'avait pas pousser. Je l'a porté à moitié jusqu'à ce que l'on revienne sans danger sur la plage. Les dernières proies encore présentes étaient mortes. Nous allions pouvoir nous nourrir pendant une bonne lune, pile avant que la mauvaise saison et le véritable froid ne pointe son museau. Cela faisait plaisir à voir.
Maya commençait à avoir à nouveau des phrases avec un sens plutôt normal et après un dernier examen de sa mâchoire je l'a laisser rejoindre sa soeur tout en lui demandant de venir me rejoindre en arrivant à la tanière. En voyant les deux soeurs réunit, je sentis un tiraillement dans mon coeur. Mais, essayant de sortir toutes idées négatives de ma tête, je regardais la meute hurler pour prévenir tout Yuubae. Je me joignis à un chant. Maintenant il allait falloir ramener tout ceci dans la caverne de glace. J'en salivais d'avance !