Les journées devenaient de plus en plus fatigante. Non pas parce que j'avais beaucoup de travail, mais plutôt parce que je ne pensais plus qu'à deux choses en ce moment. Manger, et dormir. J'étais devenue un véritable ventre sur pattes et je pouvais remercier mon merveilleux Nehëmah pour son attention constante à mon égard. Il m'apportait souvent de quoi me nourrir pendant la journée et c'était quand même bien pratique. La fatigue que me causait mon travail allait de paire et même si je faisais les choses plus lentement, j'arrivais encore à travailler comme je le voulais. Ce n'était pas tout, mais mon ventre était bien rond maintenant. Je m'étais habituée à ce nouveau poids ainsi qu'à cette douleur au bassin. C'était après tout un choix que j'avais fait, et j'avais hâte de vivre enfin cette vie. Fini de se tracasser pour le passé, si certaines personnes avaient décidés de tirer un trait, j'avais avec quelques difficultés décidé de faire de même. Que ma soeur ne me retrouve jamais... mieux valait qu'il en soit ainsi...
Je rangeais mes graines de pavots dans un coin lorsque des bruits vers l'entrée de ma tanière me firent dresser les oreilles. Je me retournais pour presque faire une attaque de surprise en voyant un petit loupiot la mine inquiète et Apollo. La petite Diamantis avait un problème ? L'inquiétude me submergea en même temps que la surprise. De voir la petite devant moi je faisais bizarre quand je pensais que bientôt Nehëmah et moi seront de tout jeunes parents.
J'avais quelques peu entendue parler de l'histoire de la petite louve. C'était vraiment chouette se qu'avait fait les deux sentinelles. Je faisais confiance à Lunaire et depuis qu'Apollo m'avait aidé pour mon entraînement, je le considérais comme un ami.
J'approchais en faisant un signe au nouveau Veilleur avant de pencher la tête plus bas pour regarder la petite. Elle semblait toute stressée la pauvre. Je lui fis un petit sourire rassurant pour qu'elle m'explique le problème.

Sa question me rassura et me fit lancer un sourire chaleureux au mâle qui allait pouvoir attendre à l'entrée de ma tanière.

- Je suis Impera, la guérisseuse de Yuubae. Que se passe t'il Diamantis ?

Je me décaler pour lui montrer qu'on allait pouvoir se mettre un peu plus à la lumière. Depuis combien de temps ne m'étais pas occuper d'un petit louveteau ? Et si je m'en sortais mal ? Si Diamantis allait être effrayé par mon travail ? Est-ce que cela voudrait dire que j'allais être une mauvaise mère ?
Je chasser ses pensés absurdes de ma tête pour me concentrée sur la petite.
J'évaluais déjà un problème à une de ses pattes vu qu'elle ne la posait que rarement. Je m'asseyais en essayant de paraître détendue et chaleureuse. On m'avait toujours appris à regarder mes patients d'un regard doux.

La petite Diamantis me suivit sans broncher, elle semblait avoir un petit regard curieux et une brillance d'intelligence qui faisait chaud au coeur. Elle ne venait pourtant pas de Yuubae, se qui aurait dans un certains sens put me déranger, mais bien au contraire, depuis ma discussion avec mon ancienne camarade je me sentais bien plus ouvertes d'esprits. La petite avait été adoptée par mes deux amis et je ne pouvais que je me réjouir.
La louvette commença à m'expliquer se qui s'était passé, j'avais une drôle d'intuition comme si Diamantis ne me disait pas toute la vérité mais je m'étais cela de côté avec un large sourire.

- Je vais regarder alors.

La petite s'allongea pour que je puisse mieux observer sa patte. Je reniflais un coup puis je commençais à apercevoir la cause du problème. Effectivement, en plus d'un petit bout de bois qui s'était planter entre deux coussinets, Diamantis avait la palmaire complètement éraflés, dont quelques profondeurs saignait léfèrement. Il n'y avait en soit rien d'alarmant, mais cette zone étant sensibles, cela ne devait pas du tout être agréable.

- Effectivement, tu as une écharde juste ici, commençais-je en lui montrant du bout de la patte. Et si tu regardes bien, ici, tu t'es arrachée un peu de peau, tu vois ?

Je lui montrais si elle en avait envie, j'aimais bien pratiquer cet échange avec mes patients lorsqu'il n'y avait pas d'urgence. Puis j'ajoutais à essayant de la rassurer tout de même :

- Mais ne t'en fais pas Diamantis ! Se n'est rien de très grave, la belle éraflures sur ta pelote principale peut faire très mal. Je vais t'enlever l'écharde, déjà tu te sentiras mieux, et il va falloir que je désinfecte ta patte pour que rien ne s'infecte. Tu ne devras pas faire l'andouille pendant au moins deux jours, c'est d'accord ?

J'allais vers ma réserve pour prendre un petit bout de toile d'araignée et du thym pour désinfecter le tout puis je revenais vers la petite.

- Ça va un peu piquer pendant que j'enlève l'épine, tu n'es pas obliger de regarder si tu ne t'en sens pas capable.

Je m'accroupissais difficilement avec mon gros ventre et je commençait l'opération avec délicatesse mais précision.

J'étais concentrée sur l'opération. Lorsque la belle épine s'enleva, je respirais un bon coup avec soulagement. Dit donc, elle était bien belle. J'appuyais ensuite sur la plaie pour extraire tout le pu au risque d'une infection grave et j'appliquais mes toiles d'araignées pour arrêter le saignement. Diamantis était sage comme une image. Elle observait, quoique un peu dégoûtée ou anxieuse de temps en temps, j'aimais bien la petite louve. Je m'imaginais avec ma première portée. Et si l'un voulait devenir guérisseur à son tour ? J'ébrouais ma tête pour me concentrée, et je commençais à mâcher mes feuilles de thyms pour le cataplasme. Depuis ma grossesse, les plantes aux goûts amer étaient maintenant dégouttant pour mon palais mais je ne montrais rien. Il fallait encore patienter.

La petite louve m'occupa l'esprit pendant que j'étalais la crème sur toutes ses pelottes.

- Se sont des feuilles de thyms. Excellente plante pour éviter les infections. Tu ne dois surtout pas y toucher, alors l'odeur est un peu forte mais tu dois garder la crème jusqu'à demain matin. Tu devras revenir me voir, et je ferai une dernière vérification dans deux jours. Ça te vas ?

J'allais ranger mes affaires puis revenais vers la petite.

- Tu es bien courageuse, tu ressembles bien à tes parents.

Je souriais en pensant à mon amie qui avait fait beaucoup pour moi. Je ne voyais bien trop peu Lunaire en ce moment...

- Tu as d'autres questions ? Surtout n'hésites pas, évite de trop t'appuyer sur ta patte d'ailleurs.

J'avais fini de ranger mes paquets. Je voyais bien que Diamantis avait envie de me poser d'autres questions mais je ne savais pas très bien pourquoi elle hésité tant. Cela ne devait pas être très grave, si ? Soudain, je commençais à m'imaginer toutes sortes de choses qui expliquerai pourquoi elle ne voulait pas parler.
Je m'asseyais puis attendait le coeur battant, gardant tout de même ce regard chaleureux. Bizarre ?
Je penchais la tête sur le côté les yeux intrigués. Qu'avait donc la petite ? Mon instinct maternelle qui commençait à naître en moi me donner presque envie de frotte mon museau sur Diamantis pour lui faire comprendre qu'elle n'avait rien à craindre et que j'étais prête à écouter n'importe qu'elles questions. C'était aussi ça le métier de guérisseur, savoir écouter les tracas des autres, les entendre et faire tout ce qui est en notre possible pour les aider aux mieux.
Mais alors, je m'étais préparé à tout sauf à cette question. La petite se mit soudain à pleurer silencieusement. J'écarquillais les yeux me sentant tout à coup défaillir devant la tristesse de Diamantis. Il est vrai que lorsque j'étais petite, j'avais ma soeur et c'était une période ou les Kuragari avaient beaucoup de louveteau. Jamais je n'avais ressenti cette solitude que Diamantis pouvait connaître. Il y avait bien quelques autres louveteaux mais à cet âge là, est-ce qu'ils ne préféraient pas rester entre eux. Diamantis ne venait pas de Yuubae après tout...
J'avais très envie de rassurer Dia. La pauvre, elle me faisait de la peine, sa question avait pourtant réveiller en moi la sensation d'un bonheur prochain.

- Oh Diamantis. Je m'approchais pour essuyer les petites larmes sur ses joues. Ta question n'est pas du tout bizarre ! Oui j'attend des petits, je ne pense pas que se soit une grande portée, ils naîtront bientôt.

Je lui faisais un grand sourire sincère.

- Et tu sais quoi, je me rapprochais d'elle comme si j'allais lui dire un lourd secret, je suis persuadée que vous vous entendrez très bien. D'ailleurs, je compterai sur toi pour les surveiller de temps en temps vue que tu es plus grande !

Je lui faisais un clin d'oeil rieur puis me redresser doucement en m'étirant. J'ai hâte que mon gros ventre disparaisse. Terminai-je en riant.
- Allez, ne t'en fais pas, il n'y a plus qu'à attendre quelques jours je pense. Reviens me voir demain, c'est d'accord ?