Thème n°4 - Aurore Étoilée - feat Lunaire
 
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Chez moi on s’aime puis on grandit [PV]
Athalia
Zêta
Athalia
Feux Follets : 130
Ven 10 Jan - 23:54

Ça brillait.

« ? »

Beaucoup.

« ?? »

Mais ce n’était pas le soleil.

« ??? »

La môme se redressa sur ses pattes minuscules pour mieux voir l’entrée de sa « maison ». La lumière blanche se répandait sur le péron. Elle balançait des « ombres » sur les murs, sur la fourrure de sa « maman » ; de jolies ombres qui dansaient sur un rythme qui lui était inconnu.

« ? »

Elle pouvait au moins dire que c’était beau. Que ça faisait battre son cœur plus fort, aussi. Elle avait remarqué que le « boum - boum » dans son « ventre » accélérait à chaque fois que ces faisceaux pâles se déversaient dans la « maison ». Malheureusement, son vocabulaire ne lui permettait pas de demander « pourquoi » à « maman ».

« ?? »

Elle marcha péniblement vers l’entrée. Elle ne savait pas ce qu’était le « droit » donc les interdits lui passaient au-dessus. Elle se fichait de tout. De tout, sauf de la lumière. Elle semblait l’appeler. Pire. Elle semblait lui hurler de venir, de rompre avec les derniers mètres qui les séparaient.

« ??? »

Elle s’écroula mollement au milieu des rayons blêmes mais ses interrogations demeurèrent sans réponses. La lumière n’était pas chaude comme le soleil. Elle n’était pas froide non plus. Elle était… comme si elle n’était pas. Impalpable. La môme coucha ses oreilles sur le crâne en se hissant à nouveau sur ses quatre membres indolents. Elle plissa le nez. La lumière n’avait pas d’odeur. Ou bien, la lumière avait la même odeur que la « terre » et l’air. Elle éternua pour avoir inhalé un peu de poussière, puis glissa dehors.

« ? »

Elle jappa, un peu stressée. Quelque chose était froid sous ses fesses. Quelque chose qui ne bougeait pas. Quelque chose qui était au moins aussi blanc que sa mère, sinon plus encore. Son rire de bébé résonna dans le camp en apercevant ses empreintes dans la neige.

« ?? »

Il y en avait des dizaines d’autres. Pas les siennes, à l’évidence. Elles étaient plus grosses. Elle décida d’en suivre une au hasard. Sa démarche hésitante lui faisait perdre un temps considérable, ce qui avait l’air de la déranger. Elle n’était déjà pas patiente du haut de ses quatre semaines. Elle laissa échapper un babillement indigné.

« ??? »

Il y avait du bruit. Elle s’immobilisa pour mieux écouter, entièrement focalisée sur la source. Ça bougeait. Ça bougeait sous la lumière opalescente. Elle recommença à fouler le sol pour se fourrer entre de longues pattes. Celles de « maman » ? Non. Pas la même couleur.

« ? »

Elle leva les yeux autant qu’il lui était possible de le faire. Elle croisa deux yeux qui n’étaient pas comme ceux de « maman ». Deux couleurs différentes. Deux couleurs bizarres.

-  B-bouh !

Sa voix lui sembla si étrange en sortant de sa bouche que la môme recula. Trop rapidement, sans doute, parce que ses mouvements s’emmêlèrent. Elle se retrouva affalée sur le dos, les pattes galopant dans le vide alors que ses yeux bleus s’écarquillaient. Elle poussa une plainte interloquée.
Athalia
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Shimera
Guerrière
Shimera
Feux Follets : 507
Sam 11 Jan - 14:03
Chez moi on s'aime, puis on grandit
Athalia & Shimera



Je m'étais réveillée assez tôt, d'ailleurs il faisait encore bien nuit. Un cauchemar était responsable. Le meurtre de mes parents. Je secoue la tête et m'éclipse doucement dehors, je n'ai guère envie de me rendormir. En plus, c'est tellement agréable de se balader seule en pleine nuit. Tout est calme, paisible et reposant. J'adore la nuit. En plus, la lune est bien haut dans le ciel aujourd'hui et déverse pleinement sa lumière sur la tanière. C'est ce qui me permet de remarquer la beauté du camp. Plongé sous la neige lisse, pas encore piétinée par tous les loups de la meute, ou souillée par de la terre ou du sang. Un spectacle magique. J'ai l'impression de redevenir le petit louveteau qui découvre la beauté de la nature.

J'ose m'aventurer sur la tapis blanc. Je suis la première à fouler cette neige et j'entends son craquement sous mes coussinets. Oh ce que j'aime ce bruit et cette sensation sous les pattes. J'aurai presque envie de me rouler dedans. Quelle enfant je fais. Ah, l'insouciance de mes premiers mois me manque. Ce moment où tu peux faire toutes les bêtises que tu veux et les grands te regardent quand même avec amour. Aucune responsabilité, pas besoin de réfléchir. Je me sens libérée à ce moment-là. Je me mets donc à trottiner dans tout le camp. Au bout d'une dizaine de minutes, j'avais fait des traces partout. Je ris toute seule devant la scène que j'avais créée.

C'est alors que j'entends un petit rire au loin. Je relève la tête, attentive, les oreilles à l'affût. Ce rire est suivi de petits pas dans la neige, beaucoup plus légers que les miens, puis d'un genre de cri de frustration. Un sourire s'élargit que mon visage lorsque j'aperçois une petite boule de poils au loin qui se dirige vers moi. Je m'arrête donc et attends patiemment que la boule de poils viennent me rejoindre. Elle s'arrêta à ma hauteur et plongea ses yeux dans les miens. Oh ma pauvre, tu ne me connais pas encore et ce doit être la première fois que tu vois des yeux vairons, ce doit être bizarre pour toi. N'aie pas peur.

Alors qu'elle me fixe, je l'entends dire un mot pour la première fois. Et je pense que c'est également la première fois qu'elle s'entend car je la vois, reculer, s'emmêler et tomber les quatre pattes en l'air. Je ne peux m'empêcher de rire et la regarde, attendrie. Je m'approche ensuite d'elle, la saisit doucement par le cou et la remet sur ses quatre pattes. Je lui lèche un coup la tête et m'allonge à côté d'elle.

« Il est tôt pour toi Athalia, et tu es bien loin de chez toi. Dois-je te ramener chez toi ? Ou peut-être que tu veux explorer ce magnifique paysage avec moi. »

Je ne m'attends pas vraiment à une réponse. A vrai dire, je me pose presque les questions à moi-même. C'est le premier louveteau que je rencontre, depuis que je suis "adulte", et côtoie. Pourtant, j'ai l'impression d'avoir un instinct qui se développe pour m'occuper correctement d'elle jusqu'à ce qu'elle veuille retourner auprès de sa mère, ou que Mahina la cherche. Je la regarde avec tendresse. J'aimerai tant être mère à mon tour. Mais pour cela, il faudrait déjà trouver le mâle de mes rêves, un loup qui veuille de moi. Je lui lèche à nouveau un coup les poils, attendant que la petite se décide sur ce qu'elle veut faire.

Shimera
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Athalia
Zêta
Athalia
Feux Follets : 130
Sam 11 Jan - 14:31

Un rire.

« ? »

Il sonnait vraiment rauque, ce rire. Un rire de grand, à des lieues du sien — si minuscule, presque inaudible. Elle essaya de rejoindre ce rire, de revoir ces yeux bizarres. Malheureusement, sa position peu pratique ne l’aidait pas.

« ?? »

Des mâchoires sur son corps. Elle se rappelait de la sensation, là, des crocs affûtés contre sa peau. C’était familier. « Maman » le faisait souvent. Elle cessa spontanément de bouger. Elle savait, sans même comprendre, que seule une immobilité complète assurerait sa sûreté.

« ??? »

Une fois de nouveau sur ses quatre membres potelés, le bébé observa son environnement. Surtout, ses prunelles sombres jaugèrent le loup qui n’était pas « maman ». Elle parlait, parlait. Parlait avec des mots compliqués. Son cerveau éveillé chercha du sens à ces paroles qui n’en avaient pas beaucoup pour un si jeune enfant. Elle discerna néanmoins des choses connues. « Athalia » était son nom. « Chez toi » voulait dire « maison ».

- Maison ? Maison ! Maison ? Non !

Elle ne voulait pas rentrer. Du coup, la môme décida de prendre le chemin opposé. Du moins, Athalia supposait qu’il s’agissait de l’endroit où sa maison n’était pas. Elle ne voyait pas ses empreintes dans la poudreuse. Du coup, elle ne pouvait pas venir de là. Si ?

« ? »

Elle lança un regard par-dessus son épaule pour voir si la dame suivait. À ce moment-là, des flocons commencèrent à couler du ciel. La morveuse chercha à les esquiver. Son visage exprimait la peur. Quand l’un d’eux caressa sa fourrure, Athalia chercha refuge sous le ventre de la femelle plus âgée.

« ?? »

Un ventre qui ne sentait pas le lait. Elle se rapprocha de la tête de la louve en demeurant bien cachée des flocons, puis mordilla doucement la patte gauche. Elle ne comprenait définitivement pas ce monde. Il était bizarre, loin de son refuge. Il faisait des choses incongrues.

En plus, il y avait toujours la lumière blanche qui s’écroulait sur sa peau. Elle laissa ses petits yeux couleur ciel de minuit sonder l’éther. Un disque plein, blanc, étincelait au milieu du noir. Et, hypnotisée, Athalia oublia de respirer.

Elle pouvait au moins dire que c’était beau. Beau à crever.
Athalia
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Shimera
Guerrière
Shimera
Feux Follets : 507
Sam 11 Jan - 15:04
Chez moi on s'aime, puis grandit
Athalia & Shimera



Elle gigota beaucoup une fois sur le dos. Je ne me moquais pas d'elle, loin delà. Mais la situation était amusante.  Une fois que mes crocs se posèrent sur elle, la jeune s'immobilisa. Je la remerciais silencieusement. Le contraire aurait pu lui faire mal, et elle aurait pu se blesser. Elle m'observa ensuite longuement. Je me doutais qu'elle ne devait pas comprendre ce que je disais. La pauvre, j'allais lui donner mal à la tête. Il fallait que je trouve un moyen de me faire comprendre plus facilement. Je souris face à sa réaction.

« Très bien, pas de maison. »

Avant qu'elle ne décide de repartir, je l'appelais par son prénom pour qu'elle me regarde et dis simplement, en inclinant la tête, comme pour me présenter à un loup de rang supérieur :

« Shimera. »

Je ne savais pas si elle comprendrait qu'il s'agissait de mon prénom, mais j'espérais qu'elle fasse le lien entre le fait que je l'avais appelé par son prénom, et que j'ai dit un seul mot ensuite.

Elle ne tenait pas en place. Elle se leva et sembla vouloir se diriger ailleurs, se balader. Je la suivis du regard et commença à la suivre tranquillement. Elle se mit soudain à s'agiter et à courir partout. Je me demandais ce qu'il se passait. Je compris, en levant la truffe vers le ciel, que c'était les flocons qui la terrorisaient. Elle courut pour se réfugier en dessous de moi. Je baissais la tête pour le chercher du regard et lui faire comprendre qu'elle ne risquait rien. Je décidais de ne pas bouger, laissant les flocons recouvrir ma fourrure noire d'un manteau blanc. Puis, je levai la truffe vers le ciel et ouvrit ma bouche, attendant qu'un flocon se pose sur ma langue. Je secouai la tête d'un coup, c'était froid mais j'adorais faire ça. Je reportai mon attention sur la petite louve lorsqu'elle mordilla ma patte. Elle était assez proche pour que je puisse poser ma truffe entre ses deux oreilles. Je passai un petit coup de langue pour la rassurer.

Puis, je me reculai doucement, juste assez pour qu'elle puisse se reculer et revenir entre mes pattes mais aussi pour que quelques flocons descendent doucement à ses côtés et qu'elle puisse les admirer voire les toucher. Je voulais qu'elle voit par elle-même que ce n'était pas dangereux et, à force, cela pouvait devenir amusant. Mais chaque chose en son temps.

Je la vis fixer l'astre de la nuit avec passion. Elle a de la chance, c'est la pleine lune, elle est encore plus belle. Alors je lui soufflais un petit mot à l'oreille.

« Lune. »

Je m'écartai encore doucement d'elle et me mis à ses côtés. Puis, je m'assis et l'entourai avec ma queue, lui faisant comprendre que j'étais là, je la protégeais.


Shimera
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Athalia
Zêta
Athalia
Feux Follets : 130
Jeu 30 Jan - 21:55

- Lune.

« … »

Son cœur rampe hors de son carcan d’os. Elle se sent piégée dans ce corps, les poumons chauds. Elle a du mal à reprendre son souffle qui meurt en formant de minuscules nuages de buée. Des nuages que le bébé semble envier ; pour cause, ceux-là s’élèvent doucement pour rejoindre l’œil blanc qui paraît la couver. Quelque chose embrase son bide, se répand dans sa gorge serrée.

Quelque chose de puissant, qui va sûrement régir sa vie jusqu’à son dernier soupir. Quelque chose qui ne cessera jamais de la réparer, même quand l’adversité aura raison de son innocence, dans quelques années. Elle pourra se fier à la lumière.
Et, bien que l’enfant ne comprenne pas encore, son âme chérie par la Lune oublie ses peurs. Elle se sent bien, là. En sécurité.

Une première larme coule sur sa joue ; c’est le pleur silencieux de l’enfant qui se noie dans un bonheur qu’il peine à contenir au-dedans. Elle dessine un sourire serein sur ses lèvres fines alors que ses paupières recouvrent progressivement ses grands yeux de la couleur du velours sombre. Elle se rappelle des premiers mots perçus par ses petites oreilles : des paroles pleines d’amour, prononcées par sa mère. Et, dans son cœur, Athalia comprend que ce sont des mots importants à donner aux personnes qui le sont. Ses mâchoires s’écartent à nouveau, ses cordes vocales essaient de former ces syllabes-là, si spéciales.

- Je t’aime, Lune.

Le murmure se propage à peine dans le camp. Ses cils papillonnent un peu, puis la môme adresse un autre croissant, immense celui-ci — chargé de confiance, de lumière — à la guerrière. Elle remarque que la queue de Shimera est assez garnie en poils pour que le bébé puisse se cacher dedans ; ce que l’enfant se dépêche de faire. Il ne sort bientôt plus que son museau paré de deux joyaux brillants de vie. Elle laisse échapper un soupir de confort, réchauffée par la fourrure dense de la dame pleine de grâce.

- Je t’aime, Shi.

Elle se jure de le dire à Enkyl aussi mais, déjà, les questions affleurent dans son crâne. Enkyl pourra-t-il entendre, ce « je t’aime » ? Il n’a jamais réagi au moindre bruit, jusque-là. Même pas quand sa sœur pleure pour qu’il vienne. Il paraît loin, si loin…

Aussi loin qu’une jolie chose qui a percé la couche de neige. Piquée au vif, Athalia décide d’aller voir. Elle esquisse un pas, puis deux, avant de lancer un regard impatient à Shimera. C’est presque un ordre qui est craché sans un mot, la queue portée haute, les oreilles dressées sur la tête. Elle a l’air impérieux des gosses royaux.

Elle emmène la dame pleine de grâce jusqu’à la fleur qui combat l’hiver. Un perce-neige. Et, d’une œillade avide, Athalia annonce à la guerrière la couleur : il lui faut des mots, beaucoup de mots, pour exprimer les pensées qui se bousculent dans sa petite tête. Shimera peut lui en donner des milliers, même s’ils sont compliqués.
Athalia
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Shimera
Guerrière
Shimera
Feux Follets : 507
Mar 4 Fév - 19:59
Chez moi on s'aime puis on grandit
Athalia & Shimera



Alors que je lui nomme la Lune, je sens qu'il se passe différentes choses en elle. Je ne dis rien, je l'observe simplement, attendant qu'elle ne réagisse à autre chose, lui laissant le temps d'apprécier cette découverte.

C'est alors que je remarque la larme qui coule le long de sa joue. Alors que je commence à m'inquiéter, prête à l'entourer de mes pattes pour la consoler, je vois lentement un sourire se dessiner sur ses petites lèvres. Mon mouvement s'arrête et je reprends ma posture initiale, toujours la queue autour de ses petites pattes mais sans dire un mot pour la laisser admirer et s'imprégner de notre astre lunaire. Elle lui dit Je t'aime avec une telle conviction que je suis sûre qu'elle en connaît la signification. Je ne peux m'empêcher de sourire devant cette boule de poils débordante d'amour. Tant d'innocence et de sentiments dans un si petite corps.

Finalement, elle reporte son attention sur moi, avec un plus grand sourire encore. Je penche la tête sur le côté d'incompréhension. Que me vaut cette joie immense petite Athalia ? Elle saute alors sous ma queue et je ne peux m'empêcher de rire en voyant juste son museau blanc sortir de sous mes poils noirs. Son soupir me fait comprendre à quel point ma fourrure lui fait du bien et cela m'arrache encore un petit rire. Rire très vite interrompu par ses paroles. Je reste d'abord sans voix. Personne ne m'a dit je t'aime depuis un moment. Les paroles de la petite louve me vont droit au cœur, et je sais surtout qu'elle les pense et qu'elle en connaît l'impact. A mon tour, une unique larme s'échappe et vient rouler sur ma joue mais je souris à Athalia. Puis je viens frotter mon museau contre le sien, passant quelques coups de langue au passage sur sa truffe, mon petit signe d'affection à moi.

« Moi aussi je t'aime, Lia. »

Oh oui, petite louve, tu as une grande place dans mon cœur. Une très grande même. Je me redresse finalement, l'interrogeant du regard sur ce qu'elle veut faire à présent. Elle a soif d'apprendre, mais le plus simple reste de lui dire ce qu'elle veut savoir. La curiosité sera son meilleur apprentissage pour le moment. Elle se décide alors à entreprendre quelques pas avant de m'intimer silencieusement de la suivre. Je ris doucement, quel caractère mademoiselle ! Je finis par la suivre et aperçois le perce-neige qui a l'air de beaucoup l'intriguer. Elle me regarde avec une soif de savoir. Mais je vais te donner des mots avec plaisir ma belle !

« Perce-neige. »

Puis, je fourre mon museau dans la neige et en remonte avant de secouer ma tête au-dessus d'elle.

« Neige. »

Je balaye le paysage du regard. Que veux-tu apprendre ? Il y a tant de choses à découvrir...
Shimera
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Athalia
Zêta
Athalia
Feux Follets : 130
Mer 25 Mar - 15:35

Chez moi on s'aime puis on grandit
Ft. Shimera

Shimera marche dans ses pas, donc Bébé ne se méfie pas. Elle n'a plus vraiment peur. Plus vraiment. Elle se penche au-dessus de la fleur pâle, renifle son odeur presque imperceptible. C'est un parfum un peu humide, comme un méli-mélo de neige ou de pluie avec quelque chose de plus âcre. Elle penche la tête sur le côté. Elle plisse les cils, observe le végétal qui se balance dans la brise. En parlant de brise... Il faut reconnaître que la mer blanche glacée sous ses petits coussinets commence à refroidir son corps de môme. Elle frissonne.

- Perce-neige.

La voix de Shimera résonne bizarrement à ses oreilles. Il y a comme un drôle d'accent dans les murmures des « grands ». Sa mère n'a pas les mêmes inflexions, les mêmes prononciations. Elle ouvre la bouche pour répéter « Perce-neige » mais ses lèvres ne laissent échapper qu'un respiration saccadée par l'excitation. Un pli anxieux barre son front. Pourquoi n'y arrive-t-elle pas ? Elle recommence. Encore, encore.

- P-perch-neye.

Lia retient son souffle. Elle a réellement beaucoup de mal à réaliser qu'il s'agit de sa voix. Elle s'assied dans la poudreuse gelée pour frôler la fleur du bout d'un coussinet. La sensation est, là aussi, déconcertante. C'est doux mais froid. Cela paraît fragile, aussi. Elle secoue les oreilles dans un sens, puis dans l'autre. Bizarrement, il n'y a pas de bruit qui s'envole du spécimen ancré au sol. Elle ne produit aucun son. Elle coule un regard plein d'incompréhension à Shimera. Jusqu'à ce qu'un éclair de génie lui passe par le crâne. C'est joli, non ? Oui, c'est joli. Alors, il faut l'offrir à sa mère. Du coup, sans réfléchir plus longtemps, Lia se rapproche de la fleur pour l'arracher avec la délicatesse d'une enfant de quelques semaines. Au final, Bébé essaie de rentrer à la tanière de sa famille en sautillant péniblement au milieu de la neige.

Avant de disparaître dans le petit repaire, Lia se retourne — après une petite chute — pour saluer la louve noire.

- Neye ! Shi !

Disons que ce sont des adieux originaux.
Athalia
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Shimera
Guerrière
Shimera
Feux Follets : 507
Dim 12 Avr - 14:11
Chez moi on s'aime puis on grandit
Athalia & Shimera



Elle découvre le monde et je trouve cela magnifique. Elle sent le perce-neige et je souris. Elle a encore tant de choses à découvrir. Je me ferais un plaisir d'être son guide.

Elle essaie de répéter mais a un peu de mal et panique un peu. Je lui lèche la tête entre les deux oreilles pour l'apaiser.

« Oui, c'est bien. Presque. »

Elle s'assoit ensuite, se concentrant à nouveau sur la fleur et je la regarde faire sans bouger. Je souris à son regard. Il y a bien des choses bizarres ici aussi, des choses que je ne comprends pas moi non plus. Parfois, le mystère est aussi excitant que le savoir. Et tout savoir serait ennuyeux. Au lieu de ça, il est tout aussi intéressant d'apprendre un peu plus chaque jour.

Finalement, je la vois prendre la fleur dans sa gueule et sautiller pour s'éloigner de moi. Elle retourne à la tanière. Probablement pour l'offrir à sa mère. Une dernière chute avant qu'elle ne se retourne vers moi.

« A bientôt, Lia. »

Je lui souris et attends qu'elle rentre. Je préfère être sûre qu'elle soit en sécurité.  Une fois la petite boule de poils disparue, je repars dans l'autre sens. Le jour n'est pas encore totalement levé, tout est encore calme et je veux en profiter.

En repensant à ma rencontre avec Lia, un air triste me vient. J'adore cette petite, elle est adorable. Mais j'aimerais tant avoir des bébés et un mâle. Je lève la tête vers la lune qui disparaît doucement. Mais quand ?

Shimera
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