Thème n°4 - Aurore Étoilée - feat Lunaire
 
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Premier Acte [Lied]
Chämkar
Vagabond
Chämkar
Feux Follets : 108
Dim 12 Jan - 20:22
Depuis combien de temps ?

Depuis combien de temps j'ai quitté mon territoire, mon canyon, mon désert ? De nombreux jours sont passés maintenant et mon chemin se ralentit. A vrai dire, je ne cesse de me demander pourquoi j'ai fait ça ? J'avais un territoire à défendre, une vie parfaite en solitaire et la où je passais, j'instaurai la peur et le pouvoir. Que rêver de mieux. Mais mes songes et des images flous étaient venus tout gâcher, gâcher ma vie à moi. Foutu visions qui instaure le questionnement et l'ambition dans mon esprit. Je vivais seul depuis une année maintenant. Depuis que le dernier du groupe avait fui lâchement, je n'avais que croiser quelques canidés suicidaires, alors est-ce que au fond de moi, la solitude avait joué un rôle dans tout ça ? Est-ce que je cherchais à refonder une meute dans le sud ? Est-ce que je trouverai réponses à toutes ces questions dans ce pays que je ne connais pas ?

Je secoue ma tête en grognant sauvagement. Ma pause a assez durée et je dois reprendre ma route. Le problème, c'est que je ne sais pas par quoi commencer. Tout c'est modifié peu à peu à travers mon voyage. Mon canyon a fait place au désert, à ses nuits glaciales et à ses journées chaudes malgré la saison. Le brouillard épais de la fin du territoire du sud me quitte et je m'enferme peu à peu entre des arbres qui m'empêche de respirer. Jamais de ma vie je n'ai vu autant de bois et de branchages. Le sol mou sous mes pattes me dégoûte et les branches dénudées m'empêchent de voir correctement le ciel qui semble bleu. Si des loups vivent ici, je ne peux le comprendre. L'air y est humide, le froid est mordant, jamais je n'aurais imaginé que les terres plus au nord étaient aussi laides et dépourvues de grand espace. J'ai l'impression que tout ici est irrespirable. Je grogne, tout ce qui m'entoure augmente ma capacité à haïr mon choix de début. Mais je ne me démonte pas, je sais qu'il fallait que je le fasse. C'est comme ça.

De la lumière attire soudain mon regard. J'avance en trottinant. De nombreuses odeurs sont venus boucher mes narines depuis que je suis entré en terre inconnu. Il semble qu'il y est plus de passage ici que dans tout le sud entier. Mon poil est hérissé depuis que je suis enfermé dans dans cette forêt. Sous ses arbres, je découvre des tâches blanches et froides. Je ne sais pas ce que sait mais lorsque je pénètre dans un espace dépourvu d'arbre, le sol est d'un blanc immaculé. Je renifle cette chose qui est glaciale au touché. Je respire en tout cas mieux dans cet endroit et le ciel n'est pas caché pour une fois. Je songe un instant à ma tanière qui est vide maintenant. Puis j'arrête toute réflexion de nostalgie. Quel horreur, je ne suis pas un impuissant !

Mes muscles se raidissent, ils se contractent mettant mes nerfs à vifs. Je me retourne posément les oreilles tendus en avant. Je ne suis pas seul. Pour la première fois depuis longtemps, je suis à proximité d'un autre. Il n'est pas discret et je perçois son odeur parmi la puanteur qui m'entoure. Je plisse les yeux, je ne me cache pas, il doit m'avoir repérer. L'excitation né dans mon sang. Je bat ma queue de droite à gauche prêt à l'attaque. Je meurs d'envie de me battre, cela fait si longtemps. Mais pas de précipitation toutes les bonnes choses arrivent à qui sait attendre. Je ne connais pas cet endroit et je ne possède aucun repère ici, on me chuchote de ne pas faire le malin avant d'avoir mon adversaire en face. Il semble seul.

- Montre-toi !
Dis-je en grondant ardemment.

Ma voix n'avait pas fonctionné depuis longtemps. Elle est rauque et semble abîmée par une vieillesse inexistante. Le grondement de ma gorge s'augmente au fur et à mesure de l'attente. Peut être n'avait-il pas envie de parler ni de se montrer après tout...
Chämkar
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Lied
Vagabonde
Lied
Feux Follets : 388
Dim 19 Jan - 22:28

Ah… Mélancolie.
Un jour amie, demain ennemie.

Ah… Elle soupire. Ouais, Lied a rencontré la morosité. Elle a salué le chagrin après avoir connu la paix.

Ah… Liberté.
Sitôt gagnée, sitôt paumée.

Ah… Son souffle forme un nuage de buée qui brouille son champ de vision. Elle s’est assise, là, il y a des heures déjà. L’éther a recouvert sa fourrure d’un vêtement immaculé. L’hiver lui rend sa pureté. À moins qu’il se gausse, en réalité, du contraste entre le blanc de ses poils illuminés par ces cristaux minuscules et le brun sale de ceux qui sont restés hors de portée. En particulier sous son ventre où le rouge du sang de ses proies s’est peu à peu délavé.

« Je ne ressemble plus à rien, sinon à une anomalie » c’est ce que Lied pense en silence. « Je ne suis qu’un déchet créé par Mère Nature » c’est ce que la môme se murmure chaque soir en s’apercevant dans un court d’eau. Affreuse ? Oui, mais seulement à ses yeux. Sa beauté — cadeau malheureux d’une mère trop aimée — ne souffre qu’un peu du manque d’entretien. Pire, en réalité. On a l’impression qu’elle va se casser.
Et, comme pour un beau vase, on a envie de voir jusqu’où on peut suivre ses contours soigneusement ciselés avant de la fissurer.

Ah… Errance.
Partir. Partir parce que c’est vivre.

« Partir pour ne pas mourir » c’est ce que l’ange se répète inlassablement dans l’espoir de se réveiller, un jour, avec le courage de sauter le pas. Elle a besoin de laisser ses souvenirs dans son sillage mais ne peut pas. Pas en vivant si près de sa mère disparue, si près de son dernier soupir.

Mais Lied n’est pas prête. Non. Elle ne peut pas abandonner sa vie d’avant. En fait, ses pas, machinalement, la guident vers la clairière où sa mère chassait la biche. Elle avait joué avec Hélena, ici. Elle avait respiré, espéré, aimé — ici. Elle s’apprête à franchir une haie de buissons dépouillés de leurs jolies feuilles quand ses cils dévoilent un corps. Les couleurs lui rappellent vaguement sa meilleure amie, puis son esprit se rallume, se raisonne. L’odeur amenée par le vent est celle d’un mâle. Elle est dans son dos, cachée par la végétation. Faire demi-tour ? Oui, mais pourquoi ? Pourquoi pas ?

Elle pèse encore le pour et le contre lorsque le vent tourne. Le visiteur ne perd pas de temps pour la remarquer à son tour. Il montre les crocs en grondant, ordonne de se montrer. Lied hausse les épaules en sortant, à pas lents. Elle demeure un peu éloignée, au cas où. Il a l’air bien excité, après tout. Elle penche la tête sur le côté avec, sur le visage, comme une question gravée. Ses lèvres se délient, aucun son n’en sort d’abord. Elle semble décontenancée par le silence de ses cordes vocales, se rappelle ne pas les avoir utilisé depuis — semble-t-il — une éternité. Elle réessaie.

- Je ne voulais pas vous déranger, désolée. (Sa voix sort dans un murmure calme, quoi qu’un peu brisée sur les dernières syllabes.) Vous êtes un voyageur, pas vrai ? Je ne vous ai jamais vu.

Lied s’assied prudemment sans le lâcher du regard. Elle pose sa queue sur ses pattes avant dans une position digne, sans doute trop précieuse pour une enfant souillée comme elle. Elle qui a semé la mort sans discernement ces dernières semaines. Elle cherche dans les yeux de l’autre un indice à propos de ce qu’il pense. Peut-être voit-il clair dans son âme. Peut-être sent-il à quel point son âme s’est détériorée. Mais, quoi qu’il arrive, Lied ne posera jamais ses questions à voix haute.
De peur de déjà connaître les réponses.
Lied
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Chämkar
Vagabond
Chämkar
Feux Follets : 108
Ven 24 Jan - 19:22
J'observe avec un oeil de vautour. J'attend que le cadavre soit dans mon champ et je vise. Après tout, j'ai faim. C'est une louve au pelage claire qui se décide enfin. Idiot, je perd un instant prestance et arrogance. Je ne m'étais pas attendu en réalité à ce que le canidé se montre. Depuis combien de temps n'ai je vu quelqu'un en face de moi ? Différent de mes yeux rouges, de mon canyon et de tout ce que je connais ? Les seuls individu assez crétins pour s'aventurer sur mes terres se faisaient chasser sans dialogue. Il n'y avait que le combat à mes yeux, mais là, c'était une femelle, sans agressivité qui se tenait à distance de moi. Quelle étrangeté de ne pas avoir le pouvoir pour une fois. C'est vrai ! Je ne suis pas sur mon territoire, qu'est ce que je fou maintenant ?
Je plisse les yeux avec sûrement une expression de dégoût sur le museau. Je me dégoûte clairement. J'observe ainsi attentivement la crétine de louve qui à ce stupide courage et cette stupide naïveté. Elle à pas très fier allure pour une louve. Bah, de ce que je m'en imagine du moins ma soeur était aussi laide  que dans mes pires cauchemars, et ma mère... n'en parlons pas.
Son odeur me dérange, sa sent la femelle mais la femelle seule, ou peut-être que les loups du Nord vivent seuls ? Ma petite horde de quand j'étais petit était une exception ? Elle arrive même pas à parler. En fait, je suis tombé pour une première rencontre sur une louve débile ? Nan, hum paumée ? Qui a mangé de la viande avarié ?
Je fronce le museau lorsqu'elle réussit enfin à s'excuser ??! Elle reprend un peu d'assurance puis s’assoit en gardant la distance de sécurité qui me décolle un sourire en coin. Elle ne parle pas de la même façon que moi, ça m'amuse un peu. Ou alors c'est moi qui ne parle pas comme ceux du nord ?

- Heu...


Je me racle la gorge encore un coup. Mes poils sont encore dressés sur mon échine, je m'ébroue pour calmer le jeu, je vais ptêtre pas me battre comme un débile. Je plisse les yeux comme si je voyais rien, je ne l'a lâche pas du regard, elle non plus. Cette assurance me séduit, légèrement intriguée par le fait qu'elle n'a pas du tout peur. Je penche ma tête un peu sur le côté dans un silence de plomb et je me rend compte de ce geste, je reviens immédiatement droit comme un piquet. En fait... on dirait presque qu'elle est pas bien. Elle a perdu quelqu'un ? Quelque chose, ou heu... j'ai plus d'idées. Elle attend une réponse ? Bah oui, mais je dis quoi ? J'ai pas envie de raconter mon histoire, j'ai pas envie de dire qu'est ce qui m'ammène ici. Oui bonjour, j'ai des visions et je vis seul depuis beaucoup trop longtemps. Nan, nan, nan, c'est pas le bon truc à faire.

- Voyageur oui. Je viens de loin. Je monte vers le nord...enfin je crois...


Je serre la mâchoire. Je tourne en rond ça se trouve. J'allais pas dire que je ne savais pas du tout pourquoi j'était parti de chez moi, même si c'était la pure vérité. Mes visions m'avaient poussé à partir de mon territoire ou plus rien ne m'attendaient.
La louve n'allait pas me bouffer et je commence alors à me gratter une oreille la patte à l'air. Je passe la langue sur mon museau un peu perturbée. Je ne pensée pas pour une première rencontre être aussi mal à l'aise.

- Hurmf, tu sais où on est exactement ? Le pays entier est entouré de forêt ou on étouffe ?


Je finis par m'asseoir s'en quitter son regard.

- T'as un problème ?


Beaucoup de questions. Chäm, faut que tu te calmes, elle va croire que tu t''intéresses à elle.
Chämkar
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Lied
Vagabonde
Lied
Feux Follets : 388
Mar 4 Fév - 16:03
Il n'est pas comme elle. Lied le sent dans la manière qu'ont les expressions de se succéder sur son visage. C'est éphémère, presque fugace. Comme une plume chassée par un coup de vent ; elle ne s'est pas encore posée qu'une nouvelle bourrasque l'envoie valser. Ses émotions sont comme ça, au loup. Du moins, c'est ce que Lied a l'impression de voir.

Instabilité.

Elle demeure là, immobile. Même ses tremblements se sont arrêtés. Ses yeux le cherchent, le fouillent, le retournent couche après couche ; un peu comme un scanner qui part en quête d'une faille entre deux os. Elle penche la tête sur le côté quand il se racle la gorge, paraît décontenancée de le voir hésiter. À leur manière de s'épier, ils se ressemblent.

Il vient de loin, il paraît. Lied aussi. Enfin, l'Ouest est sa « maison » mais son cœur s'est éparpillé partout au fil de ses pérégrinations. Il est un peu resté dans le Nord, dans l'Est, dans le Centre. Dans le Sud aussi, même si son séjour a été avorté. Elle y repartira sûrement, Lied, dans ce coin de pays où le sable brillant rend les nuits si belles.

Ses lèvres s'étirent d'un sourire doux. Ses questions ont l'air d'appartenir à un môme. Elle aussi, bébé, n'aimait pas les bois. Les loups semblent si petits à côté des arbres centenaires. Elle secoue la tête, Lied, pour dire « non ». Puis, l'autre question déboule. Son cœur accélère, sa bouche recommence à trembler. La douceur sur son visage fane comme une fleur en hiver, devient quelque chose de moins beau : la mélancolie. Elle décide d'ignorer l'indiscrétion pour se concentrer sur les interrogations premières.

- On est à l'Ouest, là. Il y aura moins d'arbres dans le Centre. C'est plus rocheux, dans ces coins-ci. Le Nord a peu de végétation aussi mais les proies manquent selon les endroits. Il y fait froid, en plus, en ce moment. Il y a de la glace partout.

Elle hausse les épaules avec nonchalance.

- Les arbres ne sont pas ce qu'il y a de mieux mais c'est agréable de passer l'hiver dans l'Ouest. Ils nous cachent des vents les plus violents. Je n'aimais pas vivre ici au début mais maintenant que les mois ont passé, je crois que je me suis habituée. Il en ira sûrement de même pour toi, un jour. Tu n'étoufferas plus autant.

Lied observe le mâle en redevenant silencieuse. Par chance, le deuil n'a pas réussi à bousiller son essence même : la curiosité. Celle éprouvée pour le loup est réelle.

- Tu cherches quelque chose de spécial, dans le Nord ? Je peux sûrement t'aider, j'y ai vécu un moment.

Lied
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Chämkar
Vagabond
Chämkar
Feux Follets : 108
Dim 9 Fév - 18:29
La louve m'observe comme si j'étais un gosse. Il semble qu'elle se contient. Je ne dis rien, elle parle finalement doucement, écartant ma dernière question d'une bourrasque de parole. Je l'écoute d'une oreille, l'autre se penchant un coup en arrière, un coup en avant. L'ouest ? Donc, j'étais dans l'ouest, un endroit pourri jusqu'à l'os.
Son "je m'en foutisme" de parler à un inconnu et sa confiance rapide me surpris quelque peu. A parler ainsi, jamais je n'aurai fait ça si j'étais une femelle.
Un ricanement s'empara de moi en m'imaginant une seconde être une femelle. Lorsqu'elle proposa son aide, je fus encore plus surpris par cette demande. Je l'a regarde, de haut en bas, encore une fois.

- Crois-moi ma jolie, je ne m'habituerai pas à cet endroit, si il y a bien quelque chose que je me suis promis, c'est que je reviendrai vivre sur mon territoire, avec où sans avoir réussi ma mission. Enfin...


Je tourne la tête vers la gauche pour faire mine d'avoir entendu quelque chose.

- Je décide de monter dans le Nord sans trop de raison. On me demande de découvrir ces terres inconnus, autant commencer par le plus loin.


C'est à mon tour d'hausser les épaules affichant un sourire narquois sur le museau.

- Des loups vivent en meute, nan ?
Chämkar
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Lied
Vagabonde
Lied
Feux Follets : 388
Dim 23 Fév - 22:00
Il répond qu'il ne peut pas s'habituer. D'un côté, Lied comprend. Ceux qui s'habituent sont ceux qui s'adaptent, généralement parce qu'ils n'ont rien de mieux. Elle n'a rien de mieux. Elle n'a pas, comme lui, un endroit où rentrer. Elle enchaîne les voyages depuis sa naissance, ne s'est jamais réellement trouvée des racines. Un peu comme une fleur qui s'ancre dans un sol, se déplace, recommence. Une fleur qui, au final, ne sait même pas d'où lui viennent ses origines.

Elle hausse les épaules, un sourire patient sur les lèvres. Elle se demande de quoi il est question quand il parle de « mission ». Elle essaie de s'imaginer des choses. Elle se rappelle d'un groupe, un jour, sur leur chemin ; les jeunes devaient gagner leurs premières lettres de noblesse en accomplissant un exploit. Le but étant, évidemment, de prouver leur valeur. Peut-être qu'il fait la même chose ? Cela dit, il est un peu vieux pour ça. Il paraît aussi avoir du mal à rester immobile. Il bouge beaucoup, se dandine, laisse ses oreilles aller puis venir... Un peu comme un autre mâle rencontré au début de son propre voyage. Un loup que Lied n'a pas revu, depuis.

- Des loups vivent en meute, nan ?

Lied acquiesce. Ce n'est pas un secret, après tout. La plupart de leurs congénères connaissent le mode de vie le plus répandu chez les loups. Elle se remémore les souvenirs de son périple, désireuse de donner quelques conseils au mâle pour qu'il sache où il va.

- Dans le Nord, ce sont les Yuubae. C'est une bonne meute, je pense. J'ai rencontré leur Alpha. Elle est aimable mais très impressionnante. Je pense que c'est une bonne combattante, aussi. Il faut se méfier, si tu veux mon avis, si on a le malheur de l'offenser. (Elle se frotte doucement le museau contre son poignet.) J'ai croisé l'une de leur guérisseuse, aussi. Ils sont bien élevés, polis. Un peu méfiants, peut-être. Ça se comprend. Ils ont vécu des choses difficiles, de ce que j'ai appris. À cause des Akatsuki. La meute de l'Ouest. Ils vivent dans les environs. Eux, il vaut mieux les esquiver. Vraiment. Il paraît qu'ils tuent quiconque entre chez eux, même par mégarde !

Sa moue désappointée en dit long sur ce qu'elle ressent à leur égard : un peu de peur, beaucoup de mépris. Elle n'aime pas ceux qui disposent de la vie d'autrui sans y accorder de l'importance. Elle baisse les yeux vers le sol, le laboure doucement de ses griffes blanches.

- Mhhh. Oh. Je m'appelle Lied, au fait. Ma maman était guérisseuse, donc si un jour tu as besoin d'aide... Eh ben. Tu sais, dans le Nord, il fait froid... Du coup, si tu reviens avec un rhume, tu n'auras qu'à venir me trouver. D'accord ? Mhhh. Quoi d'autre... Ah, si ! Ne va pas dans les hauteurs — les montagnes bizarres, là — sur de longues périodes. Il n'y a pas d'eau à l'état liquide, ou pas souvent. Du coup, il faut manger de la neige. C'est mauvais. Et froid. Surtout froid. Tu verras, dans le Nord... Ben... Il fait vraiment vraiment super froid. Les proies ne sont pas aussi nombreuses et...

Elle se coupe. Elle ne sait plus quoi ajouter. Elle aimerait, pourtant, lui donner un maximum d'indications. Pour qu'il ne meure pas. Pour qu'ils ne meurent pas tous les uns après les autres. C'est devenu une peur, sourde. Comme une inquiétude pesante de voir n'importe qui disparaître, silencieusement, dans l'indifférence générale.

- Essaie d'être prudent, aussi. Ce serait bien. Je veux dire, il vaut mieux si tu as l'intention de rentrer chez toi ! Ce serait embêtant sinon.

Elle hausse les épaules à nouveau, puis se dandine sur place avec nervosité. Ouais. Elle a un peu merdé pour donner une image noble d'elle-même.
Lied
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Chämkar
Vagabond
Chämkar
Feux Follets : 108
Lun 24 Fév - 23:09
Je baille s'en grâce quand elle commence sa longue tirade. Pour une réponse, c'est une réponse ma parole. La petite m'étonne devant tant de sympathie et d’entraide à l'égard d'un inconnu tel que moi. Elle me donne plein de détails de ce monde qui semble gigantesque dans ces paroles. Mon voyage ne m'a montré aucune terre riche pour le moment. C'est moche, ça je ne cesse de le dire et en plus, y a pas âme qui vive. C'est la première que je vois. Sont t'ils tous aussi gentil et naïf ici ?
Je l'a regarde pourtant et j'essaye de sonder sa tête alors que ses babines s'expriment. Je suis pas médium même si mon propre pouvoir veut me dire le contraire, mais bref, cette louve cache des choses pas joyeuse. Y a qu'à regarder simplement ses yeux, ils disent tout. C'est bien la première fois que je n'ai pas envie de bouffer et d'écorcher vif un loup. Te serais-tu calmé petit Chämkar ? Suis-je véritablement content de ne plus être seul ? ... Ptêtre bien que oui.

Tiens une alpha menaçante ? Hum intéressent. Une autre meute dans l'Ouest ? Ceux-ci me semble pas mal du tout, des loups timbrés tous regroupés dans un même lieu, je dis que c'est à voir ! Et puis, bam, son nom fait surface. Lied donc. La pipelette ne s'arrête alors plus. Des mises en gardes, des petites aides sur un vocabulaire complètement nouveau, et oh oui, des montagnes. Je croyais que ce n'étais que des ombres dans le lointain que j'observais parfois de mon cher Sud. Elle finit par quelques mots de prudence. Je me force de me contenir. Cette petite Lied possède de sacrée parole ma fois. Mais je ne me moquerai pas, pas après, il faut l'avouer, cette aide précieuse. Je l'a regarde se dandiner un peu gêner. Je tourne la tête sur le côté, dois-je l'a remercié ? C'est utile dans ce cas-là ? J'en sais rien, ma mère me crachait à la gueule, comment savoir ? Une petite voix me disait soudain quelque chose que je décidais de suivre.

- Eh bien merci Lied. Je pensais pas avoir autant d'un coup. Je fais une pause, hésitant entre deux avant de céder. Tu pourras m'appeler Chämkar la prochaine fois que nous nous recroiserons. Je vais monter dans ce fameux nord quelques temps, et j'espère qu'à mon retour, je te reverrai. Oulala Chämkar, tu perds la boule. C'est pas mal de savoir que y a un guérisseur dans le coin, et... j'espère un jour pouvoir te montrer les terres du Sud.

Petit message placer sans encombre, qui ne tente rien n'a rien comme on dit.

- C'est une belle région malgré les mots qu'on en dit.


Je restais assis dans le silence, avec une tête remplie d'ambitions mais aussi de nouveaux chemins et d'horizons. Je me demande bien ce que me réserve ce Nord.
Chämkar
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