Ce mois-ci allait être particulier, le ciel, c’était coloré d’une douce teinture rosée, une aurore boréale parcourant tout le territoire animait le ciel nocturne. C’était magnifique, c’était tout simplement féerique. J’étais assise devant la tanière, accompagnée de plusieurs canidés. On observait tout le ciel coloré, c’était si merveilleux, des étoiles filantes venait de faire leur apparition, je ne trouvais aucun mot pour décrire cette beauté. J’espérais que ma mère pouvait voir la même chose depuis l’endroit où elle était. Je voulais qu’elle soit fière de moi, qu’elle soit heureuse de ce que la meute était devenue et qu’elle garde espoir que notre flamme restera animée dans nos cœurs. Au loin, on voyait plusieurs étoiles tomber du ciel pour s’écraser sur le sol, Ryushin venait d’abriter des étoiles au sein de ses entrailles.

Sortis durant la journée, j'étais partis chasser vers la plage, j’avais vu plusieurs canards et je voulais les attraper. Au moment où j'entrais dans l'eau les volatiles prit la fuite. Mais je ne voulais pas laisser tomber, je restais là durant plusieurs heures laissant les poissons arriver vers moi et repartir. J'avançais doucement, faisant fuir les poissons et au moment d'attraper ma proie, mon corps gorgé d'eau était bien trop lourd et mes crocs n’avaient pas pu se refermer sur les canards qui prirent le large. Je partis en direction d'une clairière pour trouver un cerf ou une biche.

J’approchais de la clairière ayant repéré l’odeur d’un chevreuil. J’avançais d’un pas lent, faisant attention aux moindres cailloux sur le sol. A contre vent, je guettais ses moindres mouvements. Diminuant ma respiration, je ne voulais pas rater cette prise du jour. Laissant mon instinct de prédateur me guider, j’avançais entre les arbres. Il mangeait tranquillement. J’approchais encore et avant qu’il ne sente ma présence, je lui avais sauté sur l’encolure et mordais férocement sa peau. Mais un cerf vient à son aide, me percutant de plein fouet, faisait fuir tout le troupeau.

J’étais sorti me promener quelques instants, parcourant le territoire avec Apophis, l’air était doux et le soleil caressait mon pelage, je me sentais bien et rien ne pouvait détruire ce havre de paix. Je n’avais rien envie de faire, rien de spéciale en tête, je voulais simplement me détendre et profiter de l’instant présent. Combien de temps ces lumières dans le ciel était-il présent ? Je me souviens à peine de leur arrivée, j’avais l’impression de les avoir vu depuis plusieurs siècles, c’était si beau, si envoûtant. Voyant le temps défiler, je finis par rentrer tranquillement à la meute.

Ce jour-ci, on m’avait appelé pour passer les frontières avec une sentinelle. Je lui avais dit d’aller voir Apollo, mais ce dernier était déjà occupé et Lunaire aussi. Je la suivais, lui demandant ce qui n’allait pas, elle m’expliqua qu’elle avait sentis plusieurs odeurs, que son partenaire était resté et qu’elle était venue me prévenir. La femelle avait eu un an depuis peu, elle était encore toute fraîche dans son rôle. Arrivé devant la frontière, je sortis pour vérifier qu’il n’y avait personne, mais elle avait raison, il y avait plusieurs odeurs différentes qui n’était pas les nôtres. Mais l’une d’elle me rappelle celle de certains espions. Je finis par la rassurer en lui disant que c'était des espions qui étaient simplement de retour parmi nous.

Sous ce ciel, rosé, les lumières semblaient s’amuser, elles ne cessaient de voler dans le ciel, allant je ne sais où. Je les suivais du regard, jusqu’à ce que l’une d’elle semble plus proche de moi que les autres. Je la vois tomber du ciel, s’écrasant sur la terre en faisant du bruit. J’avançais doucement dans sa direction, curieuse parce que je ne pensais pas qu’une étoile tomberait du ciel. Je la vois briller, laissant un petit cratère autour d’elle, elle, c’était imposé à la terre. Son éclat était hypnotique, je ne pouvais pas détacher mon regard d’elle. Je la pris dans la gueule et la portai jusqu’à la tanière pour l’offrir aux louveteaux.

Cette nuit, j’étais sorti de la tanière, restant avec les membres de la meute, je rejoignis une guérisseuse qui était assise seule devant la mer. Me posant à côté d’elle, j’observais le ciel nocturne, même sous la lune, les lumières restaient intactes, c’était un véritable mystère. Discutant avec la femelle noire, j’écoutais ce qu’elle déduisait de ces étoiles, pour ma part, je ne pouvais penser qu’a une seule chose, Rakuen. La louve que ma mère vénérée, et comme elle, pour honorer sa mémoire, je croyais en elle. A la fin de notre discussion, je la salue et part rejoindre ma tanière pour me reposer.

En milieu d’après-midi, j’avais rejoint un espion en dehors de la meute, je ne voulais pas griller sa couverture, de ce fait je le suivais de loin. C’était une jeune espionne et elle m’avait demandé de la noter. Je voulais aussi savoir comment elle se débrouiller à l’extérieur de la meute. Pour cela, j’avais accepté ça demande et la suivit de loin. Elle camouflait parfaitement son odeur et son pelage roux lui permettait de bien se cacher en cas de danger. A la fin de notre entraînement, je la suivis jusqu’à la meute, lui donnant mon avis et la laissant s’améliorer de son côté.

Je voulais chasser, mais en allant chasser, je suis tombé sur une petite louve, une enfant qui avait fuis la surveillance de sa nourrice. Je lui souriais et la réconfortais, elle, c’était mise à pleurer parce qu’elle ne retrouvait pas son chemin. Pour la réconforter, je lui disais de regarder le ciel coloré, elle sécha ses larmes, puis me suivit jusqu’à la pouponnière où elle retrouva sa nourrice qui ne l’avait pas vu partir. Elle était très occupée avec tout les petits, mais le fait qu’elle ai perdu un petit me fit grogner, elle comprit que cette erreur ne se reproduira plus. Retournant chasser tranquillement avec Apophis après cette petite note.

Avant l’aube, j’étais resté à la meute, aidant ceux qui avait besoin de moi, je voulais aller chasser un peu pour me dépenser, mais je n’ai pas pu sortir de la meute. J’avais trouvé une lumière et je voulais en trouver une seconde, mais apparemment, je n’allais même pas pouvoir me reposer ce soir. Je haussais les épaules, continuant à rêver de ce ciel si spécial. J’aurais voulu me libérer un peu pour chercher des comètes, mais le devoir avant tout.

Parcourant le territoire, je finis par me diriger vers une petite rivière. Je m’allonge à côté, j’avais besoin de me détendre. Apophis glisse jusqu’à la terre pour s’amuser de son côté, roulant sur le sol pour m'amuser. Mon pelage blanc, devient presque beige/brun. Je retombais doucement en enfance, heureuse de ce moment, tellement heureuse, que je refuse de partir pour le moment, combien de temps n’avais-je pas pu me détendre de la sorte ? C’était si paisible, si bon, que je finis par m’endormir plusieurs heures.

Rejoignant le lac de cendre, j’étais avec mon familier comme toujours, je ne faisais pas grand-chose, me relaxant en profitant du silence. C’était rare de ne trouver personne en ce lieu, mais je n’allais pas m’en plaindre. Profitant de ce moment de calme, un bruit attire mon attention, j’ouvre les paupières et comme la dernière fois, je vois une étoile tomber du ciel, je me dirige vers l’endroit où elle s’est écrasé. Un sourire sur les babines, je m’approche et comme la dernière, je la prend dans la gueule et la rapporte à la tanière.

Sous le soleil, et sous le ciel rose/violet, je marchais tranquillement, je cherchais Lunaire, et aujourd’hui, elle ne semblait pas d’accord pour que je la trouve. J’avais beau renifler dans tous les sens, je ne retrouvais pas son odeur. Elle n’était pas à la tanière quand je m’étais levé, ça devenait de plus en plus étrange, mais je ne baissais pas les pattes. Finalement, c’est un loup, un guerrier qui me trouva, il avait besoin de moi pour une chose importante, cette venue soudaine me fit perdre celle que je recherchais depuis plusieurs heures.

Dans la journée, j’étais partis pour prendre un peu l’air et m’assurer que tout le monde allait bien. Le beau temps revenait doucement, et les maladies s’en allaient au loin. La meute averse semblait être tranquille, c’est dernier temps ce qui était une bonne chose pour nous. L’hiver avait été difficile pour tout le monde, et cela devait être de même pour eux, de ce fait, on pouvait se reposer encore quelque temps avant que le pire ne vienne à nous.