Le Pic Rocheux était un endroit qui me plaisait. Ouai, j'ai de l'air, la vue, sa passe et l'endroit n'est pas facile d'accès.
Cela fait un petit moment que je suis installé là. J'ai eu l'occasion de découvrir un peu mieux ces terres, les loups ici sont aussi tarés que dans le Sud. La différence, c'est le ciel, cet arc en ciel à vomir à chaque fois que l'on lève les yeux au ciel me tape sur le système. Mais bon, je ne cesse de me dire que j'ai un but, je ne fais pas tout ça pour rien, tu parles !
Ce n'est pas tout, mais il faut que je me nourrisse ici. Les proies sont pas rares, mais bien étranges. La plupart des trucs que je mange, je ne sais même pas ce que sait, et personne n'est là pour me le dire de toute façon. Les longues journées brûlantes me manquent, mais à un point...
Je descend sur le petit sentier que j'ai créé à force de passage, la lune est là, tout comme ces rubans qui me provoque de lourdes insomnies. Ce n'est pas grave, je préfère chasser la nuit.
J'avance une fois en bas, c'est le fracassement d'un combat qui me mène à ma proie du soir. Cela se passe dans le ciel, deux rapaces clairs en train de s'arracher les plumes pour je ne sais quelle histoire. Oh pour une fois que je n'ai rien à faire ! J'observe la scène en m'imaginant à la place d'un de ces bêtes, arrachant les plumes de l'autre. Le combat et la rivalité me manque aussi. C'est seulement quand l'une des deux fuis l'autre que j'interviens. Elle ne vole même plus droit la folle, elle chute petit à petit en poussant des cris de désespoir, je n'ai qu'à l’attraper au vol et lui briser les os avant d'entamer mon ascension.