- Je suis une princesse. Tu n'as pas le droit de me commander !
Ses yeux lancent des éclairs. La nourrice soupire, excédée.
- Athalia. Je ne me répéterai pas. C'est l'heure de dormir un peu. Maintenant. - Non ! Je veux Maman ! - Mahina ne peut pas être là pour le moment. (Lia prend une bouffée d'air pour crier.) Silence. Tu déranges les autres.
Nouveau soupir. La môme pousse le vice à gronder contre l'aînée qui, les lèvres pincées, se rapproche à pas de loup. Elle recule, les oreilles couchées sur le crâne, les crocs mis à nu. La nourrice récupère la peau de sa nuque d'une manière un peu brusque, la soulève sans ménagement, puis la lâche près de son jumeau.
Machinalement, Lia se colle à Enkyl. Elle fourre son museau dans la fourrure pâle du garçon, respire son odeur de bébé. Il sent bon. C'est sûrement son odeur préférée après celle de leur mère, Mahina. Elle se love un peu plus près, cherche à s'approprier sa chaleur familière dans la pénombre du repaire Akatsuki.
Elle est sur le point de sombrer dans un sommeil sans rêve quand un poids sur son dos la réveille. Lia rouvre une paupière, lance une œillade mauvaise au jeune qui s'est donné la permission de dormir sur sa colonne. Elle le pousse sans aucune considération. C'est sa portée. À elle, à elle seule. Enkyl lui appartient. Sa mère lui appartient.
Le petit rudoyé jappe, désemparé. Elle claque de ses minuscules mâchoires près de son visage pour le décourager de se rapprocher à nouveau. Une ombre la recouvre soudainement ; celle d'une nourrice. De la nourrice. Celle que Lia ne peut pas voir. L'aînée lâche un grognement de colère en se rapprochant. Elle s'attend à ce que la nourrice récupère l'envahisseur mais c'est à elle qu'on s'en prend. Elle sent des crocs sur sa nuque, pousse un hurlement de peur en écarquillant les yeux. On l'emmène.
Ouais, on l'emmène. À l'écart, loin de son frère. Une première larme roule sur sa joue lorsque la louve la pose dans un coin sombre avec l'ordre de ne pas bouger, de réfléchir à ses mauvaises actions.
- Tu feras des excuses après. Tu es punie.
Une première seconde passe. L'aînée repart, se couche un peu plus loin pour bavarder avec ses camarades. Lia pleure en reniflant. Son petit corps tremble doucement. Elle n'aime pas être loin de son jumeau. Pire, Lia a peur de la pénombre. Il n'y a que la Lune qui l'aide à supporter l'obscurité. Elle chouine un moment, recroquevillée dans son coin.
- Kyl... Kyl... Je veux Kyl...
[PS : Le RP démarre dans la Tanière mais se poursuivra dans les bois, à la rivière. Il m'a donc paru plus logique de le mettre au second lieu puisque c'est là que se passera l'essentiel du RP.]
Athalia
Enkyl
Zêta
Feux Follets : 550
Mer 5 Fév - 15:02
Mais je n'ai d'yeux qu'pour ma famille.
C'était l'heure pour la plupart des louveteaux de dormir. La nuit n'allait pas tarder à engloutir le monde et j'étais entouré du reste des louveteaux de la meute. Je vis ma soeur qui n'avait pas l'air contente, elle montrait les crocs à sa nourrice avant que l'adulte la pose près de moi.
Je ressentis sa chaleur, j'aimais ma soeur, j'aimais sa présence. Je collai ma tête un peu plus près de son corps. J'aurai aimé rester comme ça pour l'éternité. Mais je la sentis bouger, puis sa chaleur disparu. J'ouvris un oeil et releva la tête, la cherchant du regard. Je ne vis que d'autres louveteaux et aucune trace de ma soeur. En cherchant encore, je la vis dans un coin sombre de la grotte, à l'écart des autres.
Je voulais la rejoindre n'approcha d'elle en faisant attention à ne réveiller aucun autre louveteaux. J'essaye de ne pas attirer l'attention de la nourrice et des autres adultes. Je me déplace lentement vers ma soeur. Une fois à sa hauteur, je passe ma queue sur son flanc, me colle à elle, rien ni personne ne m'arrachera à ma soeur.
J'essaye de l'appeler par son nom, c'était dur, je répète les syllabes que j'ai vu les adultes répéter quand ils s'adressaient à elle. "A... Ath... Athaia"
Je n'avais aucun moyen de savoir si ce que je racontait était correct ou pas mais je sais qu'un jour j'y arriverai. Je ferai d'énorme effort pour ne pas être un poids morts pour ma famille.
Bébé ose lancer une œillade à son jumeau. La nourrice le lui a formellement interdit, mais Bébé s'en fout. Bébé a conscience de son rang. Elle sait que sa mère impressionne, voire effraie. Elle a cru comprendre que c'est lié à leur famille. Sa grand-mère — une louve que Lia n'a pas le droit d'approcher — peut montrer les crocs aux autres « grands » du groupe sans être inquiétée. Elle a la permission de leur gronder dessus. Bébé est d'avis que, dans quelques années, elle aussi pourra être vilaine avec la nourrice sans finir au coin.
Enkyl paraît mal à l'aise. Il cherche des yeux, un peu hagard. Et Lia, elle, n'en est que plus fâchée. Elles ont laissé son jumeau seul. Elles savent forcément qu'il n'est pas comme les autres, non ? Son cœur se serre. Le pauvre ! Il doit avoir si peur... Elle essaie de ramper vers lui, en silence. Au final, Enkyl se rapproche aussi. Elle lui réserve un sourire accueillant, la queue balayant le sol poussiéreux. Une fois réunis, Lia salue son frère d'un coup de museau. Elle retient ses jappements de « bienvenue » pour les préserver des attentions indésirables. Elle coule une œillade vers les vieilles peaux qui les surveillent. Elles sont occupées ailleurs. Une lueur malicieuse prend soudain d'assaut ses prunelles qui passent du bleu sombre à des nuances plus déconcertantes.
- Viens, que ses lèvres murmurent sans fournir le moindre son.
Lia sait que son frère n'entend rien, donc ses cordes vocales ne font généralement pas l'effort. Le mieux, là-dedans, c'est qu'Enkyl est le seul à comprendre ce qu'elle susurre, du coup. Elle le pousse tendrement du museau vers la sortie de la tanière. Elle n'a aucun mal à les évacuer du coin de malheur ; les vaches à lait n'en ont pas grand-chose à faire. Elles sont trop obnubilées par leurs affreuses petites personnes.
Ses pattes minuscules foulent le sol couvert de poudreuse avec un entrain évident. Elle est ravie, Lia, de passer un moment avec son jumeau. Il est une lueur dans son cœur. Sa joie, son bonheur. Elle marche d'abord devant lui, puis revient à ses côtés. Ses oreilles s'agitent en réponse aux sons divers. Au bout de quelques minutes, ils sont dans la forêt. Elle s'émerveille des petits bruits qui font peur — ou qui surprennent.
Athalia
Enkyl
Zêta
Feux Follets : 550
Jeu 2 Avr - 21:36
Mais je n'ai d'yeux qu'pour ma famille.
Ma sœur semblait si heureuse de ma voir, j’étais content. Ma queue remuait et je répondis à son coup de museau en faisant de même. Je me dirigeai vers la sortie et collait ma sœur, les autres adultes ne semblaient pas nous avoir repérés, ce qui était une bonne chose car sinon on se serait encore plus fait gronder.
La neige mouillée sous mes pattes me faisaient frissonner, ma sœur m’avait devancé et j’avais du mal à la rattraper, je n’étais pas si endurant moi… Heureusement, elle s’en rendit compte et revint auprès de moi. Je me collais à elle tout en marchant, je l’aimais tellement ma sœur. Les arbres semblaient immenses, je levai la tête au maximum et j’avais encore du mal à voir le sommet, la neige tombait doucement et malgré le froid évident, j’étais excité. Le froid ne me gênai pas car c’était rare de pouvoir faire ce genre d’escapade avec ma sœur, juste elle et moi, normalement on a toujours un adulte ou maman qui nous accompagne.
Au cours de notre exploration, mon regard fit attirer par ce qui me semblait être un mouvement dans un buisson. Je sursautai et courrai me réfugier près de ma sœur. Le buisson ne bougeai pas assez pour que ce soir un grand prédateur mais moi je ne savais pas ça, j’ignorai trop du monde extérieur et je me sentais bien qu’à côté de ma sœur.
Un animal aux longues oreilles étrange et couvert de fourrure sortit du buisson. J’avais peur ! Et si cet animal nous attaquait. Je ne bougeai plus, trop apeuré pour bouger de là où je me trouvai, collée à ma soeur. Même si pour le moment il ne semblait pas nous avoir remarqués.
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