Je m'éclate au sol.
Grondement de rage, nerfs à vifs, je me redresse et déchire l'air de mes crocs jaunes.

- J'EN AI MA CLAQUE !

Je grogne un bon coup puis aboie presque faisant voler les oiseaux au-dessus de moi. La neige, comme on m'a dit son nom. La glace. A quoi sa sert !! A part glisser et tomber !
Je griffe la neige et décide de faire une bonne course pour me calmer. Je commence à en apprendre un peu sur ce nouveau monde. D'accord, je ne le pensais pas si laid, mais au moins je ne suis pas le seul débile sur cette terre. Les lumières du ciel me tapent sur le système maintenant. Plusieurs jours qu'elles sont là, et elles dégagent pas !

Je fulmine, j'ai très mal dormis cette nuit. Je me demanderai toujours pourquoi mes pattes m'ont menaient si loin là-haut. Depuis le matin, je suis sur une piste. L'odeur d'une multitude de loups étaient présentes il y a peu. On aurait dit que je dépassais un mur puant à vomir debout, mais je savais très bien qui je suivais. Qu'elle piste j'avais retrouvé. C'est lorsque par je ne sais qu'elle miracle, le canidé en question apparut devant moi que ma fierté décupla. J'était un bon pisteur !
Je n'avais pas oublié cette amusante conversation avec cet alpha. Ce tempérament était pile poil appréciable et lorsqu'elle m'aperçut, son regard en aurait tué plus d'un, je peux vous le dire !
Ou qu'elle fulminait, je l'imaginais avec de la fumée sortant des narines et l'image me fit sourire. Bon.
Voilà, j'avais retrouvé ma piste, ouai, après plusieurs jours en terre du centre, j'avais décidé de passer un peu de temps à la recherche de cette louve. La chose répugnante elle, était toujours accroché sur son poil.

Tu n'as rien à faire ici !

Je plissais les yeux et baillais fortement. C'était, pour une fois, pas du tout voulus, mes yeux sangs devinrent malicieux. Pas de doute, mon flaire était correct.

- Hé là princesse, on ne bouffe pas sa propre espèce !

J'optais pour un sourire narquois.

- Je dois dire, que je suis sincèrement ravie de te voir. Parce que déjà, je te cherchais, et de deux, bah je t'ai trouvé.

Je plissais les yeux un peu plus. Puis tournais lentement la tête de part et d'autre.

- Je crois que je viens de rentrer sur tes terres, c'est ça ? Oups, tu sais en tant que voyageur, je ne connais pas du tout la région, histoire de frontière et tout le blabla.

Elle était loin d'être bête, je l'avais au moins compris. Déjà en rogne, je commençais à regarder autour de moi. De la neige, de la glace, du blanc, du bleu, il n'y avait que ça ici ou quoi ?

Bien elle n'apprécie pas le jeu. Il se termine bien rapidement à ce que je vois. On dirai une boule gonflée de rage. La chose rampe sur elle, lui siffle des trucs, je l'a regarde, je ne sourie plus.
Une seconde de patiente, où mon cerveau réfléchi un temps soit peu à la situation. J'ai l'âme d'un alpha, oh oui, je le sais, et qu'est ce que ferai un alpha si un débile entrait sur mon territoire ? Je lui arracherai les yeux et je laisserai ses entrailles aux vautours. Mmmh, comme mon beau soleil me manque...
Elle peste, on croirait presque que ses paroles son du venin de blabla. Je suis un débile dans ce cas ? Je l'a regarde sans ciller, plus de regard moqueur, et mon sang bat soudain plus vite. Tant pis si je dois perdre avec débilité, si la mort à décider de me prendre dans ses bras, je l'a suivrai sans broncher même si j'ai quelque doute.

- Très bien commençais-je à gronder.

Je fais demi-tour et m'en vais d'un pas, puis d'un autre. Un acouphène sévère transperce mes tympans. Je m'arrête. Attendant une seconde que le bruit cesse, je sens la rage folle me submerger. Je ne baisse pas le regard devant n'importe qu'elle affront. Je me retourne donc devant la femelle qui ne va pas en rester là.

- Que la fête commence alors. Débouche moi la cervelle et bois mon sang pendant que tu y es.

J'attend, les crocs à découverts impatient.

Henael s'approche, je grogne devant son regard impitoyable. Cela l'amuse un coup ? C'est bien la première fois que je rencontre un loup de la sorte. Non, ma sœur était comme ça, toujours à vouloir rire d'un bon combat. J'avais un point en commun avec cet alpha donc...
Elle ose me toucher, je ne cille pas, je me tourne légèrement puis réalise n mouvement de recul violent lorsque je sens ses crocs pénétrer soudain dans ma chair. Bien trop tard tard mon pauvre Chäm... Je glapis de surprise et de douleur. Je crache des injures et je sens tout à coup mes yeux vriller tant cette douleur me brûle de l'intérieur. Qu'est-ce qu'elle m'a fait ?
Je montre les crocs, trébuche un coup, je deviens fous, je vois des cornes sur sa tête. Je fonce, enfin il me semble, tout est si lent autour de moi. Un temps, et je ne sais plus ou je suis. Qui suis-je ? Je suis Chämkar, personne ne peux me battre.

Je ne vois plus la femelle, mais je sens nettement le craquements de mes côtes et la douleur insignifiante comparé à celle qui se répand dans mon coup. Je m'écroule, je ne peux plus rien répliquer. Elle me bouffe cette chienne !
Je l'entend s'éloigner, j'halète, je perd trop de sang. Le liquide rentre dans mes yeux, je grogne et ricane entre deux hoquets. Mais je ne veux pas en rester là, rien à faire, je sens mon amie arriver, c'était débile. Débile de partir de mon territoire pour rencontrer ces terres. Refonder une meute dans le Sud, et puis quoi encore.

Je me relève et vomit du sang. Je ne sens même plus le supplice de mon corps tant il y en a. Je réussis un sourire mauvais, elle m'attend bien sûr. J'arrive, lentement comme un vieillard, je m'arrête devant elle, le sang coule partout. Je vais partir de toute façon. Je claque mes crocs dans le vide, et après un dernier et ultime effort, je gronde de rage et pénètre à nouveau chez elle d'un bon puissant. Une dernière provocation avant de rejoindre la mort. Je la vise mais mon saut est si lent. L’acouphène revient, tout siffle, je ne vois plus rien, seulement du blanc ou du noir qui sait ? Il n'y a plus de son pendant le saut, je me demande si c'est ça la mort ? Ou si c'est la brûlure de mon coup ? Je n'ai pas peur. Je perd connaissance avant de finir mon action. Je m'écroule sur elle l'écrasant de tout mon poids. Je convulse, je ne suis plus là.

Mon pouvoir s'éteint. Je reprend possession de la douleur et de tout le reste. Mes tremblements continus encore avant de cesser. Tout devient noir une dernière fois et je plonge dans le néant.