Quelques jours étaient passés depuis que Nefarian et Lumen avaient discuté de Xilven, et il était temps que le guerrier parle à sa nièce. Il ne l'avait que peu croisée dernièrement, généralement la voyant de loin, lui détourner le regard. Avait-elle surpris leur conversation ? Il la sentait distante, c'était inhabituel, eux qui étaient tout de même proches. Ce jour là il la cherchait, dans tout le territoire, mais impossible de lui mettre la patte dessus... Ses pas finissent par le guider à la crypte de saphir. Il n'y avait pas beaucoup de loups qui traînaient par là, il y a donc des chances que Xilven s'y réfugie...
Il y entra lentement, reniflant les odeurs présentes. Il finit par sentir celle de Xilven, un peu plus loin. Il s'approcha alors doucement d'elle, et l'interpella d'une voix douce.
- Bonjour, Xilven. Est-ce que je te dérange ?
Son cœur battait sous ses côtes, et une petite boule se forma dans son estomac. Alors que Nefarian avait passé les derniers jours à préparer son discours et à réfléchir aux mots, il oublia soudainement tout, alors qu'il se rendait compte qu'il ne pouvait plus faire marche arrière et que c'était probablement la pire idée qu'il ait eut.
Seule… Tu avais besoin d’être seule. Pourquoi ? Tu ne savais pas… Il te manquait quelque chose, ta poitrine était vide. Comme si par moments tu cessais de respirer… Ta mère t’avait attaqué il y a peu, parce que tu avais démoli Cekan, un autre chasseur. Celui qui partageait sa vie avait péri… Il devait être faible, trop faible pour survivre…
Tu avais déambulé jusqu’à la crypte. Un lieu assez sombre, isolé. Parfait pour toi. Tu ne voulais voir personne, tu ne voulais rien faire non plus. Tu te sentais prise au piège… Si faible, voilà comme tu te sentais… Pathétique… Indigne de ton sang… Rien que de penser aux évènements passés, tu ne pouvais t’empêcher de frapper le sol avec ta patte, jusqu’à ce que tes coussinets laissent des traces écarlates sur le sol. Même la douleur ne te faisait rien. Tu l’observais, ce liquide se répandre sur le sol de la crypte.
Puis cette odeur… Cette odeur que tu admirais fut un temps et qu’aujourd’hui tu rejettes, pris le temps d’apparaître. Celle de ton oncle, ton stupide oncle… L’amie de ta petite sœur, si inutile et faible… Tu les avais vues, tu les avais entendues… Cela te donnait presque la nausée…
« Bonjour, Xilven. Est-ce que je te dérange ? »
Un rire sort de ta gueule, un rire forcé. Que dire à cette réponse ? Tes grognements devaient être assez expressifs, mais apparemment non. Il continuait d’avancer, puis s’arrêta à une distance raisonnable. Venait-il te faire la morale ? Par rapport au fait que tu avais attaqué un chasseur ? Ou parce que tu avais tenté de sauter sur l’amie de Lumen. Non, ce serait surement à cause de Lumen, de ce qui s’est passé, c’est obligé. C’est la petite chouchoute de tout le monde de toute façon. Elle ne sert à rien, mais c’est quand même une brave fifille.
« Je suis occupée…Que veux-tu ? »
Froide. Voilà comment tu es. Reposant ta patte sur le sol, tu fais demi-tour pour le voir de face. Jamais tu ne baisses le regard devant un ennemi, jamais. C’est un signe de faiblesse, et tu refuses de porter ce mot.
:copyright: Codage par Zagan.
Xilven
Nefarian
Guerrier
Feux Follets : 153
Mer 29 Avr - 20:19
Des maux qui blessent
Feat Xilven
Sa nièce avait l'air... disons, pas de bonne humeur. Son rire forcé et sa voix froide, glaciale, hurlaient à Nefarian que c'était pas le bon moment de lui parler de ça. Mais après tout, c'est jamais le bon moment avec Xilven. Il fallait en finir vite. Il remarquait aussi le sang sur sa patte, mais ne fit aucune remarque. Il voulait aller droit au but.
Elle le fixait droit dans les yeux. Elle ne baissera pas la tête, elle ne détournera pas le regard, et Nefarian non plus. Lui aussi la fixait, son regard se voulait déterminé et sérieux. Mais les yeux ne mentent jamais, vous savez ? Ils trahissaient l'inquiétude Nefarian.
- Je veux simplement qu'on discute, calmement.
Il parlait d'une voix calme et posée, espérant calmer Xilven par la même occasion, alors que lui même était tout sauf calme. Aau fond de lui, il savait que c'était peine perdue. Il espérait simplement que ça ne finira pas par les crocs et le sang... Serait-il seulement capable d'attaquer une louve qu'il considère comme sa fille ? De la tuer...? Il ne voulait pas le savoir, il ne voulait même pas y penser.
Discuter ? Que voulait-il te dire ? Il n’y avait rien à dire… Un faible sourire fend ton visage, un sourire moqueur et provocateur. Il attendait ta réponse, comme si c’était toi qui devais l’autoriser à s’exprimer. Alors qu’il était plus âgé, plus fort, tu avais la sensation que par moment, il faiblissait devant sa famille. C’était une chose que tu avais du mal à comprendre ce concept. Il n’y avait rien qui te liait aux canidés qui partageait ton sang. Ou plutôt, il n’y avait plus rien, depuis la mort de ta moitié, il y a bien longtemps. Gardant le regard posé sur la même pelisse noir que ta génitrice, tu attendais qu’il commence à parler.
« Je n’ai rien à te dire, donc je vais t’écouter. »
Tu parlais d’une manière assez froide. Montrant que tu étais en colère contre lui, enfin, c’est ce que tu pensais. En réalité, tu étais simplement perdu. Il y avait trop de choses qui était arrivé, que tu étais perdu. Tu avais toujours apprécié ton oncle, tu le croyais aussi fort que ta reine, mais la vérité t’avait blessé. Le voir aussi mielleux, aussi doux et attentionné avec Lumen, avait révélé sa véritable nature.
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