Combien de fois avais-je traversais accidentellement la barrière entre le monde des vivants et le royaume de morts ? Je ne saurais le dire, à chaque fois je sentais ma personnalité décliner, comme si elle devenait de la poussière. La peur m'envahissait à chaque fois que je pensais à ce passage, à chaque fois que je les voyaient s'approcher de moi. Je me souvient de tout, de ce qu'ils disent, de ceux qu'ils hantent, la vengeance est leur seul raison de rester auprès de nous.
J'étais resté dans la forêt de l'ouest, cherchant je ne sais quoi parmi toute ces végétations, peut-être une fleur dont je n'avais pas le souvenir, Zenaïs m'avait demandé un truc, mais je n'arrivais pas à me rappeler tellement j'étais bouleversé par ma visite imprévu dans ce monde monotone. Je n'avais rien dit à personne, comme toujours, je gardais se lourd fardeau pour moi.
Assise sur l'herbe, la tête basse, j'avais arrêté de marché. J'entendais quelqu'un s'approcher, son odeur devenait de plus en plus forte, mais je ne faisais rien. les oreilles en arrière, je cherchais à comprendre pourquoi je perdais un peu plus mon âme à chaque passage dans l'au-delà. La réponse ne parvint pas à mes oreilles, car la venu de cet être que je ne connaissais pas m'avait sortis de mes pensées. Peut-être était-ce mieux ainsi, je ne le saurais jamais.
Relevant la tête, je regardais cette louve, elle était petite et par conséquent inoffensive. Ma tête se pencha sur le côté, que dire à une enfant ? Je n'étais pas complètement adulte, mais je commençais à ne plus avoir goût a tout ces jeux d'enfant, depuis quand cela se produit-il ?
« Bonjour, tu es perdu ? »
Je parlais d'une voix rassurante, enfin je suppose, je la regardais sans grande expression, comme si devant moi il n'y avait personne.
Invité
Azshara
Marcheuse
Feux Follets : 7
Mar 27 Aoû - 16:17
Après le regard des morts Feat ♣ Héléna
Définitivement, passer ses journées dans l'antre de sa maman n'était pas ce qu'elle préférait. Déjà parce que Nazja passait son temps à tout mouiller - et elle y comprit, bien évidemment - et en plus il n'y avait jamais rien de vraiment intéressant à faire. Encore bien jeune, la petite louve ressentait sans cesse le besoin de courir, jouer, et sauter un peu partout. De découvrir tout ces petits mystères et ces petites choses qui faisait la vie. Ancrer dans ses souvenirs tout ces moments joyeux que l'innocence de l'enfance lui offrait jour après jour. Si le début de sa vie n'avait pas été des plus simples, et si par moment son coeur se serrait un petit peu en passant près de là où elle avait quitté sa première maman ou encore quand elle s'imaginait son papa disparut, ses yeux et son coeur d'enfant restaient toujours un peu plus émerveillés devant sa nouvelle vie. Si Rakuen avait rappelée à elle Hati et que son premier papa n'était plus à ses côtés, le destin avait fait qu'au lieu de rester orpheline et d'à son tour quitter ce monde, elle pouvait poursuivre sa vie en compagnie de nouveaux parents qui avaient promit de veiller sur elle. A leurs côtés, elle parvenait à oublier les cauchemars de ses nuits et les peurs qui ne avaient du mal à quitter son coeur. A leurs côtés, elle était simplement heureuse.
Mais peu importait combien elle les aimait, combien elle aimait sa vie à leur côtés... Rester plus d'une journée dans la tanière était beaucoup trop compliqué et elle finissait toujours pas sortir avant de tremper l'entièreté de l'abri à cause de ses jeux avec son compagnon aqueux ou bien avant de mettre la pagaille dans les plantes ô combien précieuses de la douce Khaelys. Et cette journée ne faisait pas exception à cette règle. Après s'être rendue compte que sous ses pattes une large flaque s'était formée, sa pelisse blanche toute imbibée d'eau et Nazja en train de rigoler. Azshara regarda rapidement à droite et à gauche, un peu coupable d'avoir une fois encore mit de l'eau partout avant d'attirer Nazja avec elle pour sortir de la cavité. Au moins, dans cette jolie clairière qu'elle appréciait tant, les deux jeunes loups pourraient s'amuser sans craindre de faire trop de bêtises. Par ailleurs, peut être qu'ils pourraient recroiser la route de ce guerrier-conteur qui leur avait raconter cette formidable histoire d'ours ! Mais... pour le moment, à présent qu'ils étaient un peu plus loin, Azshara bondit sur le dos de son camarade de jeu, s'éclaboussant plus encore... Mais au point où elle était de toute façon... Ce dernier parti dans un éclat de rire, s'amusant à la poursuivre alors que sa camarade de chair et d'os s'enfuyait à grande foulée. Cependant, la petite louve s'arrêta nette lorsqu'elle fit face à un autre être, une jeune louve se dressait désormais devant elle, la regardant avec des yeux rouges qui la firent légèrement frissonner. Des yeux comme ça.. ça faisait un petit peu peur quand même. La petite louve fit un petit pas en arrière. L'inconnue tenta de prendre un ton qui se voulait être rassurant - peut être ? - mais son regard semblant tellement... froid et mort ? que la jeune louve blanche ne savait pas trop comment ce qu'il en était réellement.
« Euuh non ! J'habite pas loin ! Et toi... Vous habitez ici aussi ? »
Un petit sourire, légèrement gêné, s'était tout de même dessiné sur ses babines, à ses côtés, Nazja l'avait rejoint, les oreilles en arrière, bien plus sur ses gardes que ne l'était sa camarade de toujours. En effet, si Azshara avait confiance en tout et tout le monde, et refusait de voir du danger dans les autres loups, Nazja, quant à lui était bien plus prudent et méfiant. Après tout, si l'une ne le faisait pas, il était de son devoir de la protéger, pas vrai ?
Azshara
Invité
Invité
Mer 28 Aoû - 8:56
La petite semblait avoir peur de moi, je pris une posture différente en m'assoyant sur l'herbe encore humide. Mon regard se faisait plus doux, presque enfantin même, je laissais un faible sourire apparaître avant de prendre la parole.
« Je vis pas très loin avec ma mère et mon mentor, je suis une apprentie guérisseuse, c'est un peu dangereux de partir tout seul, je peux te raccompagner si tu veux. »
Parfois dire qu'on était un futur guérisseur aidait les canidés à avoir confiance, cela montrait qu'on sauvait des vies au lieu de les prendre. Je n'étais pas une louve agressive, je voulais être comme ma mère biologique, une louve aimée de tous, avec un coeur aussi pure que le sien. Elle me manquait tellement, j'aurais voulu rester auprès d'elle, cette nuit-là, elle n'aurait jamais dû sortir de la tanière. Je m'en voulais encore, car au fond de moi, je me prenais pour responsable de sa mort, et je ne voulais pas que d'autre souffre la perte de leur parent. A son âge, il était moins évident de s'orienter et je voulais l'aider.
« Si tu veux, on peut jouer en chemin. »
Quand j'étais petite, j'adorais jouer, je suppose que c'est pareil pour tout enfant, peut-être qu'elle aura plus confiance en moi si je m'amusais avec elle.