Je suis née la première, suivi de ma soeur Karagane. Il faisait bien chaud, la belle saison s'installait tranquillement au sain de la meute Kuragari.
Voilà qu'il y avait une toute petite portée pour deux loups s'aimant profondément. Qui plus est, deux femelles et aucun mâle, un détail qui chagrinait légèrement notre père. Celui-ci était un espion. Un mâle fin, discret et légèrement indépendant. Il avait été d'ailleurs bien étonnant qu'il réussissent à conquérir le cœur de notre mère. Guérisseuse, sage, délicate et raffinée, il était presque impossible de l'approcher. Et pourtant, Zira, notre mère, parut tomber sous son charme et  deux nouvelles vies étaient apparus chez les Kuragari.

Je m'entendais parfaitement bien avec Karagane. Un peu peste sur les bords, nous étions insupportable. Mon caractère de pimbêche, je l'ai gardé, se sont d'autres choses qui sont apparut au fur et à mesure...

A l'époque, les pouvoirs étaient partout dans le pays. La magie vibrait en chacun de nous. Je m'émerveillais de pouvoir déplacer des petites gouttes d'eau par la pensée. Ma sœur s'amusait, elle, à les transformer en flocons tel était son pouvoir de glace. Et puis les temps devinrent plus compliqué. Il semblait que des vagabonds commençaient à se rassembler.
On ne voyait plus notre père tellement il avait de travail. On ne pouvait pas comprendre ce qui se passait à l'époque. Notre mère, elle, était tout le temps fourrée dans sa tanière. Évidemment, j'étais fascinée par le travail acharné de notre mère. Elle n'avais aucune minutes pour elle, elle était forte, puissante et merveilleuse.
Karagane prit le chemin de l'espionnage tandis que moi, je prenais la voix de la guérisons. Ma mère ne cessait de me rabâcher que mon pouvoir serait plus utiles pour sauver des vies que pour en retirer. Je l'a croyais à l'époque.
Je travaillais fortement. Mettant un masque sur toutes mes pensées. Je n'étais plus qu'une demoiselle jolie et sérieuse. J'essayais de ressembler à ma mère qui m'apprenais tout ce qu'elle savait. Elle semblait si fière que l'une de ses filles ait prit la voix de la guérison. De plus, j'arrivais à mieux déplacer l'eau ce qui était pratique pour les guérisseurs.

Nos apprentissages respectifs éloignèrent au fur et à mesure le lien que j'avais avec ma soeur. Karagane partait souvent en mission avec son mentor, et j'essayais temps bien que mal d'aider les autres guérisseurs. Je savais qu'il se passait des choses étranges de l'autre côté de notre frontière mais je n'avais encore aucun détails.
Les lunes passèrent avant de me rendre enfin compte que mon père était introuvable depuis plusieurs temps déjà. Des vagabonds s'unissaient, ils étaient en train de créer une meute. La tristesse avait fait place à une rage envers ces loups qui se croyaient si supérieur. Je le cachais derrière mon masque. J'étais une dame. Toujours souriante, bien sûr.

Et puis tout s'enchaîna très vite. Lorsque le tremblement de terre secoua notre monde, je ne comprenais pas. Qu'est ce que c'était ? Pourquoi cette haine envers nous ? Le sol qui se déchire, les arbres qui tombent et les crevasses qui s'élargissent, pourquoi ?
Je ne revît jamais Karagane. Zira eu la colonne vertébrale brisé par un arbre. Incapable de se déplacer et malgré tout mes soins, elle disparut de nos terres. Le monde était chaos.

Et comme pour signer notre fin, nos pouvoirs avaient tous disparu. Vidé de toute puissance, j'avais le sentiment d'être une coquille vide. J'étais perdu, nos ennemis avaient enfin ce qu'ils souhaitaient depuis toujours. Le pouvoir. Je n'avais encore q'un an, et je n'avais plus rien.
Tant de mort... de pertes, j'étais maintenant seule. Mais ça encore, je le cachais. J'avais pourtant un rôle. Un simple rôle dans cette histoire. Sauver les miens.
Lorsque Wistala, notre alpha, fut retrouvé morte durant une mission qu'elle seule connaissait. Nos cœurs furent tous déchiré en mille éclats. Je le cachais. Il fallait cacher la douleur. Après ce drame, cette incompréhension, notre meute se brisa. Ou était donc la joie de mon enfance ? Qu'était-il arrivait à ma soeur ?

Les vagabonds profitèrent de l'absence de nos pouvoirs pour nous assaillir. Ils avaient formé une meute, comme je le craignais. La meute des Akatsuki. Les nouveaux alphas défièrent ceux des Hikari. S'en était fini de nous tous. Nous étions maintenant que des pions dans ce jeu malsain. Mais que voulait donc ce nouveau monde ?


C'est alors qu'une louve parmi ce qui restait "des autres", de "nous", réussit quelque chose qui me fascine encore. Henael, tel est son nom regroupa les anciens Hikari et Kuragari pour ne faire qu'une meute. Elle nous accepta, elle, dans sles "anciens" Hikari. Nous, les délaissés Kuragari. Même s'il n'y avait plus de lueur en moi, j'étais soulagée par cette gentillesse. En réalité, même aujourd'hui, je ne sais pas qu'elles étaient ses intentions, mais la femelle alpha nous renomma tous ensemble, les Yuubae.

Après cela, nous apprenions à vivre sans nos pouvoirs. Je bouillonnais de rage envers ces loups. Envers ce monde qui nous avait tout pris.

Un jour, je me souviens très bien, j'étais partie chercher de l'eau pour un guerrier. Lorsqu'une certaine mélancolie m'avait envahie devant l'eau de la rivière, celle-ci c'était mis à tourner pour en faire un petit tourbillon. Sans en croire mes yeux, j'étais parti sans prendre une goutte vers le camp. Je n'osais le croire, et pourtant, mes camarades chantaient, pleuraient ou simplement restaient assis sans comprendre. Les larmes qui avaient coulaient sur mon museau était le plus sincère moment de ma vie.

Aujourd'hui, je suis une guérisseuse des Yuubae. Je cache beaucoup de choses dans mon corps et mon esprit mais peu importe. Certains devront payer un jour ou l'autre.