Je courrai vite mais je n’arrivais pas à rattraper le renard qui s’était enfui avec ma proie. Il était plus petit et pouvait se faufiler dans des endroits inaccessibles pour moi. Je commençai à fatiguer, je prenais du retard mais je ne voulais pas abandonner. Malheureusement, je perdis sa trace à un moment et je dû me résoudre à arrêter la poursuite, cela était futile. J’émis un cri de mécontentement, ce cri fit s’envoler plusieurs oiseaux dans les arbres, alors que je continuai à marcher pour essayer d’évacuer ma frustration. Il fallait me rendre à l’évidence qu’aujourd’hui n’était pas une réussite.

Ce rat si fébrile tremblait de peur entre mes pattes, il savait qu’il allait mourir, aucune échappatoire possible n’était prévu. Je m’en réjouissais presque mais je ne m’embêtai pas plus longtemps et en un seul coup de croc, la vie du rat le quitta. Je le dévorai immédiatement et c’est avec le goût du sang que je repérai déjà un mulot qui courrait à travers les herbes. Ni une ni deux je sautai dessus et le plaqua au sol, je ne perdis pas de temps cette fois-ci et le tuai directement. Je le pris dans ma gueule et repartit vers ma tanière, j’aurai un peu de réserve ainsi.

Le canard ne se doutait de rien, il faisait nuit alors que j’avançai dans les broussailles, mes yeux jaunes luisaient dans la nuit mais étant dans son dos, ma présence n’était pas détectée. Le canard se rapprochait sans savoir la menace, une fois assez proche ; je bandai mes muscles et sautai dessus violemment. Tout mon corps fit tomber l’animal et quelques secondes plus tard, le calme revint. Les plumes couvertes de sang tombaient doucement alors que je le dévorai sur place, la chaleur de la viande me fit un bien fou alors que le vent apportait de la fraicheur à la nuit. Un peu plus tard, je commençai à ressentir de la fatigue quand un Aigle cria se qui attira mon attention. Je me dirigeai et le vit sur une branche d’un arbre mort. Je pris mon mal en patience et attendit, une fois que l’aigle semblait moins aux aguets, je lui sautai dessus, attrapant une aile avec ma gueule. L’oiseau me donna quelques coups de becs mais l’état de son aile le fit chuter par terre. Je ressautai dessus et après quelques assauts, il mourut dans la douleur. Je le pris pour le ramener dans ma tanière, j’avalai au passage quelques plumes mais n’y prêta pas trop attention.

Le serpent que je pistai s’était enfui, il avait glissé entre des interstices dans des rochers et je ne pouvais pas l’atteindre. C’est avec un air légèrement excédé que je décidai d’abandonner cette proie et continua dans la jungle à la recherche d’autres proies. Peu de temps après je tombai sur un autre serpent, une couleuvre .Elle était plus petite que la précédente proie mais j’évitai de négliger des proies et bondit dessus. J’évitai sa tête et le griffai, mordit son corps rempli d’écaille. Il bougeait de moins en moins vite, et je sentais que je gagnai la partie. Encore quelques coups et s’en était fini ; le combat était terminé. Il n’y avait pas grand-chose à manger sur le serpent mais je réussis quand même à manger quelques bouchées pour apaiser la faim.

La journée avait plus au moins mal commencé quand je pénétrai dans la jungle et je n’entendis que le silence, aucun bruit d’oiseau ou de vent tout semblait comme figé dans le temps, j’entendais seulement ma respiration qui semblait d’un coup bien plus bruyante et qui détonnait avec les lieux. J’avançai sur ce chemin que je ne connaissais que trop bien à présent, même la lourdeur de l’air et puis il entendit un léger bruissement, presque inaudible mais dans ce silence on aurait pu entendre une feuille tombée. J’observai l’endroit d’où venais le bruit, je vis un mouvement, sans y penser je bondis dessus et je me rendis compte qu’il s’agissait d’un gros mulot. Enfin de la nourriture ! Je le tuais d’un coup sec et le mangeais directement sur place.