En route depuis quelques heures, je marchais tranquilment. c'était une journée où j'avais décidé de me reposer un peu, explorer les environs, mais aussi pour oublier et me concentrer sur l'avenir. Je cherchais en quelque sorte une trape pour pouvoir fuir mon passé, fuire celui que j'étais. Il ne me restait plus que mes voix pour me consoler, je n'avais plus que leur lumière obscure pour me guider.
Le vent soufflait doucement faisant voleter quelque feuille tomber, assez frais pour rafraichir mon corps qui vagabondait entre les arbres. Une après-midi comme les autres, silencieuse et calme, avec pour seul compagnie un silence étrange.
Mais ce calme ne dura pas longtemps lorsqu'une odeur particulière titilla notre museau. Des souvenirs encrée dans mon inconscient surgit dans le présent. Même si cette odeur avait légèrement changé au fil du temps, la base était resté la même. Lorsque son visage sortit des buissons, notre coeur rata un battement.
Immobile, je ne savais quoi faire, et mes voix commençait à s'agiter, la peur les envahissait la haine submergeait Diablo. Secouant la tête dans tout les sens, j'essayais de lutter pour pas qu'il prenne le contrôle. Cela faisait plusiseurs semaine que j'vaais pu prendre le dessus, je ne voulais pas tout perdre maintenant.
Des grognement sortir de ma gueule, je voulais qu'il comprenne que j'étais celui qui décidait dans ce corps. Il cessa de bouger quelque instant, gardant le silence.
Je restait en retrait de la louve, je ne savais pas comment m'y prendre avec elle, nous nous étions quitter en mauvais terme si ma mémoire était bonne.
Nehëmah
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Mar 6 Aoû - 16:23
ft. Nehëmah
Famille brisée
Certains jours, je regrette de m'être réveillée. Aujourd'hui est l'un de ces jours. Pourtant tout a bien commencé, entre Yuki qui était calme et Héléna intéressée par les nouvelles plantes que je lui montrais. Puis je me suis échappée du groupe pour savourer une ou deux heures de tranquillité. Je n'ai pas songé une seule seconde que j'allais le croiser lui.
Je marchais tranquillement entre les arbres, le regard vers le sol pour pouvoir éviter les serpents et autres bêtes peu accueillantes. L'après-midi était calme et un vent caressait mon pelage. Sinon frais, il était au moins bien agréable. Puis il m'amena cette fragrance que j'avais abandonnée depuis longtemps dans un coin de mon esprit. Une odeur dont les strates étaient différentes tout en restant semblable. Mes babines tremblèrent. Je fus tentée de faire demi-tour. De laisser ce fantôme loin derrière moi. Mais je ne pus m'y résoudre et me voilà devant lui.
Ses yeux s'agrandissent quand il me reconnait. Je vois dans ses yeux la bataille qui se livre au fond de lui. Ainsi ses voix l'habitent toujours. Il secoue la tête, grogne. De mon côté, je ne bouge pas. De toute façon, même si je voulais me mouvoir, j'en serais bien incapable, mon corps semble avoir oublié comment il faut faire.
Il me fixe. Je le fixe aussi. Il s'est remplumé depuis la dernière fois que je l'ai vu. Ses côtes sont un peu moins visible et il semble avoir pris en musculature. Ses yeux d'émeraude me paraissent plus assurés même si le combat de plus tôt s'y lit encore.
- Bonjour mon fils.
Ma voix, rendue rauque par l'émotion, s'élève dans le silence qui s'est installé entre nous. Au fond de mon esprit, Yaela se réveille et tempête pour que je m'énerve contre ce gamin qui a disparu mais je la repousse. Non, elle n'a pas sa place ici.
C'est entre Nehëmah et moi.
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Nehëmah
Espion
Feux Follets : 210
Mar 6 Aoû - 16:58
Les mots qu'elle prononca me fit chaud au coeur, mais cela ne plus en aucun cas à la tête brûlée. Sans que je ne le sente, il était venu, il avait forcé le passage pour s'adresser à celle qu'il haïssait. Mon esprit s'évade une nouvelle fois, jamais je ne pensais revivre ça.
Elle aurait du fuir, partir loin derrière elle, mais non, elle était resté, elle lui avait parlé. Celle qui nous empêcher de sortir, elle était encore en vie... Son regard était vide, elle faisait tout pour qu'il nous garde enfermer, pour qu'on garde le silence.
« Ce n'est plus ton fils depuis qu'il a quitté la meute. Nous te l'avons pris, comme tu nous as privé de la lumière. »
Nos grognements devenait plus fort, nos crocs se montraient sans aucune honte. Retenant fermemant l'esprit de notre maître, de notre frère. On ne voulait pas retourner dans l'obscurité, retourner dans le silence. Même si pour cela on devait garder le contrôle, même si pour cela, il devait encore tout ooublier jusqu'à ce qu'il soit en sécurité.
On montrait notre haine, pas une seconde on baissais le regard, on voulait qu'elle comprenne et qu'elle parte loin derrière elle sans se retourner, sans chercher à le revoir.
Nehëmah
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Mar 6 Aoû - 17:10
ft. Nehëmah
Famille brisée
Je vois dans ses yeux qu'il est content de m'entendre lui dire ça, comme s'il avait pu douter de mon amour pour lui, mais déjà la lumière est remplacée par une abîme. Une de ses voix a pris le contrôle. Je serre les lèvres.
- Ce n'est plus ton fils depuis qu'il a quitté la meute. Nous te l'avons pris, comme tu nous as privé de la lumière.
Diablo. Le pire. Mes épaules se tendent mais je sais que je ne peux rien faire. C'est un combat que Nehëmah mène seul. Il grogne, montre les crocs. Je vois bien que ce n'est pas mon garçon qui contrôle mais cela reste dur de voir son corps se dresser ainsi devant moi. Ses yeux pétillent de haine, pure, dure. Pas une fois il ne me quitte du regard mais moi non plus je ne baisse pas le regard. Inconsciemment, je fais un pas en arrière.
Puis je m'arrête. Ils ont beau être fort, moi aussi je le suis, et je suis obstinée. Alors je m'assois et je relève la tête. Plantant mon regard dans le sien, je les défie silencieusement. Mon fils est face à moi, je veux parler avec lui, non pas avec un de ces êtres malfaisants qui habitent son crâne.
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Nehëmah
Espion
Feux Follets : 210
Mar 6 Aoû - 18:38
«Famille brisée» Avec Zenaïs
Elle recula d’un pas, puis s’arrêta, relevant la tête, gardant un sourire machiavélique on avançait vers elle. Oui on la détestait, mais c’était seulement parce qu’elle nous avait privé de lumière, elle nous avait empêché de sortir, elle qui se disait être une mère, elle l’avait forcé de nous enfermer. Quand on fut suffisamment proche d’elle, à quelques centimètres de son visage, je faisais en sorte que notre maître reste en retrait, on devait éclair certain point avec la louve.
« Ne crois pas qu’on te laissera le manipuler encore une fois, tu nous as tourné le dos, tu l’as monté contre nous, sans jamais savoir ce qu’on pouvait ressentir. »
Tournant autour de la louve, comme si elle n’était qu’une vulgaire proie, on n’allait pas la laisser s’en tirer aussi facilement. Si elle avait décidé de rester, elle resterait, mais elle devra en assumer les conséquences. On coulait comprendre pourquoi elle avait ça, pourquoi elle nous détestait alors qu’on n’avait rien demandé. Pourquoi vivre ainsi alors qu’on ne demandait qu’a voir la lumière.
:copyright: Codage par Zagan.
Nehëmah
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Jeu 8 Aoû - 14:08
ft. Nehëmah
Famille brisée
Il s'approche. S'approche très près. Il me siffle au visage :
- Ne crois pas qu’on te laissera le manipuler encore une fois, tu nous as tourné le dos, tu l’as monté contre nous, sans jamais savoir ce qu’on pouvait ressentir.
Il me tourne autour, son regard est terriblement angoissant, il me fixe comme un chasseur fixe sa proie, avec une lueur avide. Les poils de ma nuque se dresse et je retiens un frisson. J'ai envie de fuir. Mais je ne peux pas abandonner Nehëmah.
- Je ne l'ai pas manipulé, c'est vous qui êtes en train de le faire. Je n'ai jamais voulu que son bien...
Pourtant je doute. D'un voix tremblante, je poursuis :
- S'il veut que je disparaisse, qu'il me le dise. Lui, mon fils, pas vous. Laissez-lui le contrôle. Qu'il me le dise.
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Nehëmah
Espion
Feux Follets : 210
Jeu 8 Aoû - 14:39
«Famille brisée» Avec Zenaïs
Cette fois, ce fut beaucoup trop pour nous. La colère se propageait à l'intérieur de mes deux frères. Oui nous le contrôlons, nous le faisons pour le protéger, pour pas qu'il nous oublie encore une fois, car nous avons vu le jour en même temps que lui, nous avons grandis avec lui et notre mère nous comprenais, elle nous laissais vivre à l'intérieur de son fils.
Dans un grognement assourdissant on était à quelques centimètre de son visage. Les crocs en avant, on n'aurait jamais hésité à lui prendre la gorge si la voix de notre maître nous prier de ne pas le faire.
« Encore aujourd'hui tu ne comprend pas, pourtant tu es comme nous. »
Reculant de quelques mètres, on laissa la place à celui qu'elle désirait voir. Il nous avez demandé de lui laisser prendre la parole, et même si je ne désirais pas lui obéir, il m'avait fait comprendre qu'il était le seul roi ici, mais qu'il étai aussi notre frère.
J'avais demandé à Diablo de me laisser la place, de ne pas commettre les mêmes erreur que par le passé. j'inspirais profondément et souriais légèrement à ma mère adoptive. Je ne bougeais pas, ne sachant pas qu'elle approche je devais avoir avec elle.
« Je ne désire pas te voir disparaître, mais je ne peux pas nié que depuis que je les ai retrouvé et que je les laissent se défoulé je me sens bien mieux. Ils ont peur d'être de nouveau enfermé jour et nuit, il ne faut pas leur en vouloir, je suis navré mère. »
je baissais la tête honteux, je les avait choisis dans un sens, et en réalité je ne pouvais pas vivre sans eux. Ils étaient ce que je n'étais pas, on se complétait pour former un être encore plus puissant que jamais.
:copyright: Codage par Zagan.
Nehëmah
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Sam 10 Aoû - 21:27
ft. Nehëmah
Famille brisée
Ce sont les mots de trop. Je vois la colère flamber dans son regard. Ses crocs s'avancent vers moi mais interrompe leur mouvement.
- Encore aujourd'hui tu ne comprend pas, pourtant tu es comme nous.
Il recule pourtant de quelques mètres. Une grande inspiration retentit puis je vois Nehëmah refaire surface. Un léger sourire orne ses babines. Il est immobile, ne cherche pas à m'approcher. Je le suis tout autant. Choisissant ses mots soigneusement, il me répond doucement :
- Je ne désire pas te voir disparaître, mais je ne peux pas nié que depuis que je les ai retrouvé et que je les laissent se défoulé je me sens bien mieux. Ils ont peur d'être de nouveau enfermé jour et nuit, il ne faut pas leur en vouloir, je suis navré mère.
Je souffle tout doucement par le nez. Oui, il les a choisit. Je le savais déjà mais la confirmation reste rude. Aucun de mes muscles ne bouge. Je cherche quelle réponse avoir. Je clos les yeux un instant, songe à ses paroles. Puis j'ouvre brusquement les paupières, plantant mon regard dans celui de mon enfant. Je souris très doucement.
- Diablo a raison, je suis comme vous, Yaela vit avec moi. Et depuis que je l'ai acceptée, la vie est bien plus simple. Je ne suis plus en combat constant. J'espère que c'est de même pour toi.
Je tends doucement ma queue vers lui, effleure à peine sa joue.
- J'espère que tu as réussi à trouver cette même paix.
Je me lève. Je tremble légèrement sur mes pattes, je tangue presque. Pourtant je me tiens droite. J'ai pris une décision, je m'y tiendrai, qu'importe si elle est dure.
- Je n'ai jamais voulu que ton bonheur, Néhëmah.
Je tourne le dos au jeune mâle et avance d'un pas ferme vers la forêt. A moitié enfoncée dans le sous bois, je m'arrête. Sans me retourner, je reprends doucement :
- Si jamais tu veux me voir, préviens n'importe quel solitaire, tout finit par se savoir.
Puis je reprends ma marche, des larmes silencieuses sur les joues.
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Nehëmah
Espion
Feux Follets : 210
Mer 14 Aoû - 14:30
«Famille brisée» Avec Zenaïs
Je la vois s’éloigner, mon cœur se serre, je me précipite vers elle et lui attrape la queue pour qu’elle s’arrête. C’était peut-être un peu de trop, peut-être que je lui avais fait mal, mais je n’avais pas trouvé les mots pour lui dire de s’arrêter. Mon geste était tout aussi compréhensible. Lui faisant face, je plongeais mon museau dans son cou, profitant de sa douce odeur, les larmes commençaient à couler, elle m’avait tant manqué.
« J’ai eu peur que tu sois avec mon frère, tu restes notre mère Zenaïs, ils ne demandent que ça, que tu les acceptes en tant que fils. Reste avec moi, rejoins les Yuubae. »
Je gardais le contact avec ma mère, je ne voulais pas la voir s’éloigner, je voulais qu’on reforme une famille, maintenant que tout allait mieux, je ne voulais pas la voir s’éloigner de moi encore. Nous avions tant perdu durant toute ces années où j’étais un simple Oméga, mais aujourd’hui, tout avait changé et on pouvait vivre heureux.
Mes paroles étaient comme des supplications, je désirais vraiment la voir à mes côtés, la voir sourire, la voir se réveiller chaque jour, la sentir près de moi et veiller sur elle comme un vrai fils. puissant que jamais.
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Nehëmah
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Mar 20 Aoû - 15:34
ft. Nehëmah
Famille brisée
Ses pattes battent le sol avec force quand il me rattrape. Ses dents se plantent dans ma queue et je retiens Yaela qui par réflexe veut gifler le jeune loup. Ordonnant à ma camarade de se tenir tranquille, je me reste immobile. Le museau de Nehëmah plonge dans l'épaisse fourrure de mon cou. Ses larmes parviennent à ma peau.
- J’ai eu peur que tu sois avec mon frère, tu restes notre mère Zenaïs, ils ne demandent que ça, que tu les acceptes en tant que fils. Reste avec moi, rejoins les Yuubae.
Mon fils reste tout contre moi, pleurant sa peine. Oui, moi aussi j'ai eu mal pendant notre longue séparation. Je me retourne lentement, plantant mon regard dans le sien. Mes yeux ont séchés, les larmes ont fini de couler. Je le fixe avec une tendresse infinie. Ma queue se lève, frôlant à peine sa joue.
- Je serai toujours ta mère. Toujours.
Je détourne la tête. En levant le museau, je peux sentir les légères fragrances de mes compagnes, mêlées aux odeurs de la forêt.
- Mais je ne peux pas faire partie des Yuubae.
Mon regard revient vers ses yeux, ses grands yeux écarquillés. Je souris tout doucement.
- Ma vie est ailleurs. Et je ne peux quitter Yuki et Héléna, elles ont besoin de moi.
Je me redresse légèrement, le visage doux et gentil.
- Je ne peux pas rejoindre ta meute, mais je serai toujours ta mère, répétè-je, toujours. Et je serai toujours là pour toi. Il te suffira de me demander.
Je lui souris encore. Oui, je l'aime profondément. Il est mon fils même s'il n'est pas mon sang. J'effleure sa joue de mon museau et recule d'un pas sans me départir de mon expression douce.
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Nehëmah
Espion
Feux Follets : 210
Mar 20 Aoû - 15:53
«Famille brisée» Avec Zenaïs
Elle recule après nous avoir anoncé qu'elle ne nous suivrait pas. On la regardait, sans rien dire, la gueule entre ouverte et les yeux rivé sur la femelle. Tout nos rêves se brise en une fraction de secondes. Pourquoi sommes nous si touché ? Ce n'était pas comme si on allait plus al revoir, mais en l'espace, de quelques secondes, on avait eu l'espoir de pouvoir être une vrai famille, unie et non séparé. Et ce rêve venait de prendre fin en moins d'une seconde...
Fermant la gueule, reculant à notre tour, on se racla la gorge avant de pouvoir s'exprimer. Détournant le regard, on ne savais plus vraiment où se mettre et la tristesse s'empara de nous encore une fois. Diablo ne cherchait même plus à intervenir, il avait toujours le dos à la femelle depuis bien longtemps.
« Très bien, tant que tu es heureuse, c'est ce qui compte. Nous devons rentrer, on se reverra bientôt mère. »
On ne comprenait pas pourquoi elle avait refusait, cela avait d mal à rentrer dans notre tête. Dépassant, la femelle on commençait à prendre le chemin du retour, on ne se souvenait même plus pourquoi on était sortit du territoire. On se demandait si cette rencontre nous avait été bénéfique ou non. Peut-être que oui, peut-être que non. En fin de compte, chacun restait dans son coin, comme par le passé. Même si la glace avait été brisé, le fossé nous empêchait toujours d'être unis comme on l'avait rêvé.
Gardant en mémoire sa douce odeur, on ne jeta aucun regard en arrière, la laissant partir de son côté, ou rester a nous regarder, on ne savait pas. Nos pas étaient régulier et se dirigeait vers notre nouvelle demeure.
:copyright: Codage par Zagan.
Nehëmah
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Ven 23 Aoû - 11:50
ft. Nehëmah
Famille brisée
Ma réponse ne lui plait pas, je le vois bien. Il recule, se racle la gorge. Avale ses émotions. Il se contient mais je sens sa déception.
- Très bien, tant que tu es heureuse, c'est ce qui compte. Nous devons rentrer, on se reverra bientôt mère.
Je serre les lèvres. Je n'ai jamais voulu le blesser. Nehëmah recule encore avant que sa décision ne soit prise. Il me dépasse alors en coup de vent, mais pas assez vite pour que je ne sente sa douleur. J'hésite à le poursuivre tout en sachant que cela ne servirait à rien. Alors je reste immobile, fixant son dos se faufiler entre les troncs et disparaître derrière les buissons. Puis enfin mon souffle revient.
Tandis que je me lève, étirant mes muscles trop longtemps immobilisés, je me rends compte soudainement de ce que je n'ai pas dit. Certes, Yuki et Héléna ont besoin de moi, mais ce n'est pas la seule raison. Nehëmah, lui aussi pense avoir besoin de moi et c'est probablement pour cela qu'il est si peiné. Pourtant, je sais en mon coeur de mère qu'il a changé. Il est devenu fort. Il est devenu brave et courageux. Lui n'a plus besoin de moi, aussi puis-je me permettre de ne pas rester avec lui.
Mes yeux se tournent un instant dans la direction que mon fils a prise. J'espère qu'il aura compris.
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