Un rat se déplaçait sûrement à la recherche de quoi se nourrir. Quelques petits mouvements erratiques où je pensais plusieurs fois qu'il allait me voir mais son intelligence un peu faible me permit de garder un certaine avantage. Quand il arrêta de bouger, je sautai sur l'ocassion et ma patte atterit directement sur son corps grisâtre. Mes crocs se referment sur la proie qui bientôt cessa de respirer, mes crocs rempli de sang se détachèrent de la chair et je pris ma proie pour retourner chez moi. Malheureusement je ne vis aucune autre proie sur le chemin du retour.

J'avais beau arpenter le canyon, les petits recoins, les endroits reculés mais tout semblait avoir disparu. Le seul bruit était les oiseaux haut dans le ciel. Je commençais à me fatiguer à force de marcher autant. Je commençais à désespérer mais à ce moment là, je vis furtivement un mouvement, bref, rapide mais je n'étais pas seul ! Je me tapis au sol et avançai lentement sur le sol, je remarqua la présence d'une musaraigne mais cette dernière me vit et s'enfuit dans un petit interstice... je râlai mais continuai quand même mes recherches...

En continuant mes recherches, je tombai nes à nez avec un groupe de suricates. Sans demander mon reste, je ne pris aucun risque et sauta dans la mêlée en attrapant un suricate qui passa sous moi mais malgré tout ça, cette magnifique action ne me rapporta qu'une seule proie. Les autres avaient décamper, soulevant, au passage, un gros nuage de poussière. J'éternuai bruyamment et rentrai chez moi avec le petit corps entre ma gueule.

En déambulant dans les hauteurs du canyon. Je vis un lièvre qui avait l'air dodu. Je le suivi quelques minutes pour une approche idéale mais je vis quelqued chose non loin... un autre prédateur! Apparement le coyote aussi chassait ce lièvre et il était beaucoup moins patient que moi et le lièvre décampa. Je grognais de frustration et en réponse à ça, je sauta sur le pauvre coyote. Il ne m'avait pas vu mais semblait hésitant entre le fait de fuir et de contre-attaqué et cette hésitation me fit gagner la bataille. Il tomba à la renverse et mes crocs se planterent dans sa chair. J'étais furieux et déchaînait ma haine sur le prédateur qui était devenue ma proie. Il m'infligea quelques coups mais en contre partie, moi je lui avait arraché la gorge et tué sans pitié. Il y avait du sang partout et un sourire se dessina sur mes babines couverte du sang de ma victime. Je la trainai jusqu'à mon repaire pour remplir mon estomac.

Je devais bien avouer que je n’avais aucune envie de sortir aujourd’hui pour aller chasser… En fait peu importe l’activité, je n’avais pas envie de sortir. C’est une des choses pour laquelle j’enviais les meutes, au moins s’ils n’étaient pas en mesure d’aller chasser, ils pouvaient se servir dans une réserve tandis qu’en tant que solitaire il faut tout le temps chasser pour subvenir à ses propres besoins et parfois j’avais la flemme avec le froid ambiant. Je dû quand même me résoudre à rejoindre le canyon, je m’étirai et me rendit à ma destination.
Très tôt, arrivé dans le canyon, je repérai une odeur que je commençais à bien connaître… des suricates ! J’en avais déjà chopé plusieurs mais ils revenaient sans cesse, à croire qu’ils se reproduisaient à la vitesse de l’éclair ces animaux-là. Je salivais d’avance et je me préparais pour me mettre légèrement en hauteur en trouvant une petite plateforme et j’attendais que deux suricates soient proches l’un de l’autre et à ma portée. Je sautai sur le groupe d’animaux, ma gueule se referma sur un premier animal et je coinça entre mes pattes un second animal qui se débattait. Une fois que le suricate que j’avais dans la gueule arrêta de bouger … mort, je refermai mes mâchoires sur le second. Heureux mais fatigué, je retournai avec mes deux trophées pour continuer de me reposer dans mon antre.  

Encore une journée où il fallait se lever et chasser alors que le froid parcourait les terres. La neige tombait et le vent amplifait la sensation de froid et je dû me dépéché pour rejoindre ma zone de chasse habituelle. Heureusement maintenant je connaissais l'endroit et il était devenu plus facile pour moi de chasser et de trouver refuge au cas où. Mais une fois arrivé sur place, c'était le silence, rien ne venait perturber le calme et le seul bruit que j'entendais était le vent dans le canyon. Je partis à la fin de la journée, dépité et je croisa un seul et unique serpent mais ce dernier s'enfuit sans que je puisse l'attraper.

Cette fois-ci, j'eus plus de chance, le canyon vivait un peu plus aujourd'hui et je pu me dégourdir un peu les pattes pour chasser et ne pas perdre le coup. Dans un premier temps, dès mon arrivé au canyon je vis un petit lapin qui marchait tranquillement, je le suivis jusqu'à ce qu'il me tourne bien le dos et qu'il arrête de marcher pour lui sauter dessus et d'un coup de croc bien placé, le tuer. J'hésitai à repartir mais je continuai un peu, rien que pour me balader... Et pour mon bonheur je découvris un lézard, je ne savais pas exactement son nom et je m'en fichais. Je devais faire attention mais je voulais en choper un, ça me fera quelques protéines en plus après tout ... Il était perché sur une branche d'un arbre mort et desséché. Je lui sauta dessus et mes crocs se fermèrent directement sur le petit corps qui ne se débattit pas trop longtemps, la mort était rapide et efficace. C'est avec cette satisfaction que je quitta le canyon.

Cela faisait un moment que je n'avais pas été chassé ici, je devais avouer que les derniers jours avaient été tellement froid que je n'étais pas sorti de ma caverne, mais la faim grandissante me poussa à partir chasser malgré le froid. Avec le sud, cela allait un peu mieux mais il ne faisait pas brûlant non plus. Je déambulais dans les longs couloirs du canyon, je vis, du coin de l'oeil un petit rongeur mais je fus trop lent et il s'enfuit, il faut croire que le froid engourdissait mes pattes et que j'avais besoin d'un peu d'exercice, a croire que j'avais perdu la patte. Un peu plus tard ce fut un oiseau qui se fit la malle a cause de ce satané froid

Je devais avoir perdu l’habitude de chasser ce n’est pas possible. Quelques jours de repos et déjà je n’attrapai plus rien. Mes pattes me semblaient engourdies par le froid et la neige des chemins ce qui ne me facilitait pas la tâche. J’avais sur le chemin de l’allé croiser une magnifique gazelle qui s’enfuit en me voyant et ma course pour la rattraper se solda par un cuisant échec. J’émis un grognement qui résonna dans tout le canyon en laissant exploser ma rage ce qui réveilla quelques oiseaux qui s’enfuirent dans le ciel. Un peu plus tard, je surpris un rat qui se baladait sur un rocher dans le fond du canyon mais celui-ci me perçut et s’enfuit dans un trou trop petit pour ma patte.

Tout était calme, bien plus calme que d’habitude, qu’avais-je fait pour mériter cette punition divine ? Mon ventre hurlait famine mais je me refusais à demander de l’aide à d’autres loups pour chasser avec moi dans une sorte d’alliance de chasse temporaire. De toute façon, je n’avais besoin de l’aide de personne ! Les animaux fuyaient car ils devaient avoir peur de moi, c’était la seule explication possible mais n’empêche tout était trop calme. Même le vent ne soufflait que très peu et le monde était statique, la seule chose que je percevais comme son était les battements de mon cœur et la respiration à intervalle régulier. Je décidai de rester dormir ici pour économiser mes forces dans une petite alcôve protégé de la chaleur des lieux mais aussi du froid de la nuit.

Ma petite nuit ici avait eu ses bons côtés et je devais avouer que la vue ici était sublime de nuit, j’avais vraiment bien dormi. Mais j’étais trop attaché à mon passé pour m’installer ici et puis en été cela devait être un véritable calvaire. Je me levai pour me balader de bonne heure, il faisait frais mais pas glacial non plus alors que je montai un peu pour arriver dans des plateaux d’herbe pour trouver une potentielle proie et également pour que le soleil me réchauffe un peu. Le bruit des sabots de l’antilope attira directement mon attention, mes oreilles se dressèrent sur mon crâne et je me cachai aussi tôt que possible derrière un rocher pour éviter d’être vu. Je voulu attendre dans un premier temps mais je la vis peu à peu s’éloigner et hors de question qu’elle me file sous les pattes cette fois. Je m’approchai avec délicatesse et une fois assez proche je m’élançai vers elle. Une véritable course poursuite s’engagea entre elle et moi et mes multiples coups de crocs sur son flanc l’épuisèrent et elle perdait beaucoup de sang, sa vitesse diminua et la distance entre nous se réduisit. Je lui sautai dessus avec un puissant bond et j’atterris sur son dos et mordit le cou aussi fort que possible pour la tuer. Au bout d’un moment, elle s’effondra et je l’achevai sans hésiter. Je la traînai jusqu’à mon abri provisoire pour faire un festin. Un peu plus tard dans la journée, je croisai par pur hasard un suricate qui s’enfuit en me voyant mais je ne cherchai même pas à le poursuivre, étant trop plein que pour bouger efficacement après avoir mangé.

C'est durant l'une de mes balade qui étaient devenues habituelle que je tomba sur ma proie, un lièvre au pelage sombre, d'un brun presque noir sortit de sa tanière. J'esquissai un sourire sur mes babines, il ne semblait pas m'avoir vu alors que je m'approchais en silence, le sol était assez chaud grâce au soleil et me fit presque oublier la mauvaise saison. Il bougea un peu et j'eus peur pendant un instant qu'il me remarque mais il tourna sa tête dans une autre direction que la mienne, j'émis un soupir de soulagement intérieur et je sauta dessus tout crocs dehors. Il n'eut pas le temps de réagir et mes crocs se refermèrent sur son flanc, il essaya de me donner des coups de patte qui faiblissait peu à peu et mon deuxième coup de croc ne rata pas sa gorge et le tua peu de temps plus tard.

Ces suricates m’avaient bien eu. Je regardai autour de moi, je venais de louper mes proies, les gardes suricates m’avaient surpris et tout ce petit monde s’était vite retrouvé à l’abri et je n’eus pas le temps d’en capturer un seul. Je dû me rendre à l’évidence que je n’aurai pas eu de chance sur ce coup-là et je continuai ma chasse. Je vis une antilope qui s’était éloigné de son troupeau, je me positionnai correctement et une fois le bon moment je sautai sur l’antilope et une fois accroché à son dos j’essayai de la griffer le plus possible et je la mordis pour ne pas lâcher prise. Elle voulut me faire lâcher mais n’y arriva pas et à un moment tomba sur le sol après plusieurs de mes coups de crocs au niveau de ses hanches. Je profitai de cet instant pour rapidement saisir sa gorge et la tuer. Elle était couverte de blessure et ne tarda pas à être emporté par la mort. J’avais peut-être eu de la chance sur ce coup-là mais j’adorai manger de ces bestiaux. J’allais juste la galérer à la ramener mais ça ce n’était qu’un détail.