Une mauvaise journée aujourd’hui. En me baladant ce matin, je ratai un lapin qui se réfugia bien trop vite dans son trou comme un couard et maintenant je vis une antilope qui broutait se trouvait devant moi. J’essayai d’avancer discrètement vers elle mais elle sentit le danger je ne sais comment et se mit à détaler, je voulu la rattraper mais la distance ne faisait que se creuser entre nous et je m’arrêtai, fatigué par cette course, en regardant la bête détaler au loin et disparaitre de mon champ de vision. Je lâchai un cri de rage qui résonnait dans le canyon. Qu’avais-je fait aux dieux pour mériter une telle malédiction ? Je devais me reprendre où je mourrai de faim à force de tout louper.

La journée avait mal commencé pour moi. Encore un raté avec ce satané reptile qui s’était réfugié dans un endroit inaccessible pour un loup de ma taille. Mais la chance tourna et un peu plus tard, alors que je me baladais plus que je ne chassais un jeune coyote croisa mon regard. Il montra les crocs, se voulant agressif et imposant mais je gardai mon calme, limite ricanant de ce pauvre animal qui devint ma proie. C’est toujours plus drôle avec des proies plus grosses et dangereuses. Je m’approchai doucement de lui, observant les moindres mouvements de l’animal en face de moi. Il essaya de m’attaquer en me bondissant dessus à un moment mais j’esquivai avec facilité et ma contre-attaque allait être puissante. Je me tournai et mordit directement le flanc du coyote qui émit un cri de douleur en essayant de répliquer mais il rata encore son coup et je le mordis encore plus fort à la gorge cette fois-ci. Au bout d’un moment, la fatigue emporta l’animal et son souffle s’arrêta, son sang tâchait le sol et mon pelage. Je le porti jusqu’à mon repaire pour le mettre dans mon garde-manger, devant me reposer légèrement avant de manger.

Je dû chercher longtemps sous le soleil du canyon qui éclairait mes pas. Peu d’animaux osait se montrer, je ne sais pas vraiment pourquoi mais cela était difficile de trouver à manger ces derniers temps et si les proies ne se montraient pas, cela ne facilitait pas la tâche. Heureusement pour moi, ma patience porta ses fruits et je trouvai bientôt un petit lapin au pelage brunâtre se balader un peu plus en contre bas. Je profitai de la hauteur pour le suivre de manière à ce qu’il ne me voie pas sauf en levant la tête. Le soleil était avec moi et mon ombre était du bon côté. Une fois qu’il s’immobilisa, je pris un peu d’élan et lui sauta dessus. Il ne résista pas longtemps et succomba sous mes crocs. Au moins, je ne mourrai pas de faim. Je salivai déjà mais préférai rentrer chez « moi » pour le dévorer jusqu’aux os.

Encore une fois, je croisai des suricates, je n’aimais pas spécialement en manger mais la perceptive d’en attraper deux avec moins d’effort que deux chasses séparés me facilitait la vie si j’y arrivais. Je me planquais derrière un rocher et je choisis un moment ou l’un des « garde » semblait distrait pour attaquer la petite troupe qui se mit à courir dans tous les sens, soulevant de la poussière, rendant la vision moins facile mais je continuai à brasser l’air avec mes pattes et mes crocs blessèrent des suricates qui couinèrent de douleur. J’en attrapai un fermement par le flanc, serra un maximum ma mâchoire et l’abattu brutalement sur le sol, plusieurs fois. J’entendais les os de l’animal craqués, c’était assez fun d’entendre ce genre de bruit avec mes proies. Mes pattes se posèrent sur un autre animal et une fois que ma première proie était décédée je le lâchai pour refaire le même traitement avec mon autre proie. Quand les deux étaient mortes, le silence était revenu et je décidai de repartir pour mon antre avec mes deux proies à manger.

Je dû marcher longtemps mais je savais que j’allais finir par tomber sur quelque chose. Le canyon était silencieux mais le bruit du vent le faisait chanter, il passait dans chaque recoin et ébouriffait ma fourrure, on pouvait presque croire qu’une tempête allait se préparer mais vu le peu de nuage au-dessus de ma tête ce n’était probablement pas le cas. Je m’enfonçai dans des recoins du canyon, les petits endroits peu connu que j’avais appris à découvrir petit à petit et à un moment j’entendis le sifflement caractéristique d’un serpent à sonnette. Il n’y avait pas grand-chose à manger sur eux mais c’était ça ou rien. Je décidai de me dépêché car les serpents peuvent avoir une morsure très dangereuse. Je me positionnai de manière à ce qui ne puisse me mordre facilement et je bondis dessus planquant une de mes pattes sur sa tête et mordant violement son corps. Ne sachant pas où se trouvait exactement l’endroit à mordre pour la tuer rapidement, je mordais un peu au hasard dans sa chair, encore et encore testant plusieurs endroits alors qu’il tenta désespérément de s’agripper à moi pour me faire lâcher prise. Finalement je sentis sa prise se détendre et ne plus lutter. Je le trainai jusqu’à un recoin un peu plus loin pour le manger en paix.

Mon ventre gargouillait légèrement, assez pour me prouver qu’une balade me ferait le plus grand bien, une balade ou plutôt une chasse vu l’endroit dans lequel j’allais. Je me postai à un endroit stratégique et attendit patiemment. Une petite gerbille se faufilait entre les rochers et j’étais aux aguets, je la traquais déjà depuis un moment, m’étant camouflé dans les quelques broussailles des lieux, j’attendais patiemment et au bon moment je lui sautai à la gorge, la petite chose n’eut pas le temps de se débattre que déjà son dernier souffle de vie disparu de son corps. Elle n’avait pas souffert… même si la souffrance d’un animal insignifiant m’important peu. Je marchai dans le désert, avait gobé ma proie en quelques coups de mâchoires et je me remettais en chasse d’un autre animal. Je visais des antilopes mais n’en trouva aucune dans mes lieux habituel mais à place un lapin du désert vint à moi. Ce petit n’avait pas remarqué ma présence et il ne me fallut pas longtemps pour que mes crocs pénètrent sa chair et que son sang souille le sol et mon pelage. Son regard devint vitreux et s’en était fini de lui. Je le pris dans ma gueule, voulant le ramener pour le dévorer plus tard dans mon repaire

J'émis des cris dans le ravin, des cris d'agacements qui fit s'envoler quelques oiseaux au loin dans les cieux. Je venais de faire fuir mon repas du jour, je l'avais mal senti déjà cette journée en me levant mais je devais manger et j'avais raison ! Un lapin que j'avais trouvé me repéra presque par hasard et il fila aussi rapidement que l'éclair, je voulus le poursuivre mais alors que j'allais l'attraper, il rentra dans son terrier et je le ratai de peu, cela avait tendance à fortement m'énerver. J'avais continuer mon chemin qui croisa celle d'un serpent mais ce dernier pouvait se faufiler partout et rentra dans un interstice entre plusieurs roches ce qui ne me permit pas de l'atteindre. Je n'avais vraiment pas de chance aujourd'hui...

L'armée de suricate s'étendait devant moi, j'aimais bien les appeler comme ça vu comment ils étaient organisés, j'aimais les regarder creuser et ceux qui se dressaient sur leurs pattes arrières pour le danger était trop chou ... mais ils étaient encore plus mignon quand j'arrivai et mettait la pagaille parmi eux. Je sautai entre eux et en chopa un directement à la gorge se qui le tua sans difficulté, la poussière se leva et je n'y vit bientôt plus rien. Les suricates étaient partit se réfugier et j'étais satisfait du spectacle que j'avais eu sous les yeux par ces êtres si inférieur à moi. En continuant mon chemin, j'eus la chance de croiser un troupeau d'antilope qui broutait proche du ravin, je me mis en position et leur courut après, tous les animaux fuirent en me voyant arrivé mais je tenais bon, il ne fallait pas que je lâche maintenant mon allure et cela paya car je remarquai bien vite qu'une antilope se détacha des autres et je lui sautai dessus, la mordit de toutes mes forces, mes griffes laceraient ses pattes pour qu'elle ne puisse plus courir et après avoir essayé de se dégager, elle s'effondra, mourante sur le sol. Je l'achevai en un coup de croc au niveau de la jugulaire. C'est satisfait que je repartis dans ma tanière me reposer et manger mes biens.

Je n'avais pas vraiment faim mais je m'ennuyais à mourir alors je décidai de partir chasser mais pas de chance avec moi. A peine j'arrivai à destination que je vis un oiseau, un énorme oiseau de proie, cela devait être un aigle ou quelque chose du genre était perché sur une branche d'un arbre mort en plein milieu du ravin. Je le vis et le souci c'est que l'endroit était trop dégagé et il me repéra et agitant ses grandes ailes, il prit son envol pour partir dans les cieux, hors de ma portée. Je lâchai un soupir de frustration et continua ma chasse mais le lapin que je vis était trop loin et le soleil fit qu'il remarqua mon ombre et s'enfuit aussi vite que possible. Encore aujourd'hui je n'aurai rien attrapé...

Encore raté ! J'émis un cri de désespoir, cette saison n'était vraiment pas bonne pour la chasse... où en tout cas pour moi. J'essayais de me reprendre mais ce lapin ! Je l'avais presque ! Pourquoi m'a-t-il repérer si facilement ? Il a eu de la chance ou est-ce moi qui soit maudit ? Je n'avais rien fait pour mériter cela, je voulais juste manger comme mes congénères. Je méritais un meilleur traitement de la part de ce destin ! Je grognais entre mes dents alors que je sillonnais les environs mais un grand calme envahit soudain les lieux. Les oiseaux s'étaient calmés, aucun cri, aucun chant et aucun bruit ne parvenaient aux oreilles du loup. Il avait remarqué cette ambiance pesante et ne voulant pas insisté, il fit demi-tour en espérant que le destin soit avec lui lors de sa prochaine chasse.

Le lièvre semblait chercher de l'herbe a se mettre sous la dent et j attendais qu'il s'approche un peu plus de l'endroit où je me trouvais en embuscade, entre plusieurs rochers, tapit dans l'ombre près à bondir. J'attendais encore et encore et au bon moment je m'élancai vers l'animal. Crocs et griffe en avant, j'attrapai sans difficulté le corps de l'animal et serrai mes mâchoires autant que possible et le lapin remua de plus en plus faiblement et la vie le quitta.

Je pensai partir pour déguster ma proie mais en chemin je vis un serpent à sonette sur un rocher. Je déposai ma proie et m'avancai à pas feutrés vers l'animal. Un bon coup de crocs plus tard et le serpent mourut rapidement. Je pris mes deux proies, plus que satisfait et rentrai à ma tanière.

Je me sentais fatigué mais par ennui et habitude je me levai pour rejoindre mon poste de chasse. Si seulement j'avais pu trouver mon sommeil... malheureusement c'était une de ses fameuses nuits d'insomnie où je ne fermerai pas l'oeil de la nuit. Sur la route je croisa un troupeau d'antilope ou de gazelle, les cornes semblaient étranges mais en les courrant derrière je me rendis compte que ma fatigue ne me permettrai pas de continuer et j'abandonnai la course poursuite à la recherche d'une plus petite proie. Je croisai un lapin par la suite mais ce dernier m'echappa en entrant dans son terrier. Je dû me résoudre à abandonner de nouveau. Je décidai de prendre un peu de repos dans une grotte trouvée aux alentours. Je reprendrai la chasse demain matin.